Lors de son intervention au meeting dâinvestiture des candidats de Yewwi Askan wi des dix-neuf communes de Dakar aux Ă©lections locales du 23 janvier 2022, Ousmane Sonko a encore une fois fait parler de lui. Comme dâhabitude, par souci dâuniformisation et par mimĂ©tisme, parfois, certains se sont empressĂ©s de condamner la position sans Ă©quivoque du leader de PASTEF qui a rejetĂ© toute signature dâune « nouvelle » charte de non-violence.
Pour comprendre cette position dâOusmane Sonko, il faut remonter la pente du temps et convoquer les Ă©vĂ©nements rĂ©cents qui lâont mis au-devant de la scĂšne. Certains passent Ă cĂŽtĂ© de lâessentiel de son message, en se focalisant sur la forme, la maniĂšre de marquer son refus de participer Ă ce qui pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une goutte dâeau dans lâocĂ©an de la crise politique au SĂ©nĂ©gal, de plus en plus caractĂ©risĂ©e par une violence multiforme et inouĂŻe.
FidĂšle Ă sa ligne de communication- celle de PASTEF-, Ousmane Sonko a refusĂ© de tourner en rond, en rejetant la signature de la charte de non-violence, initiĂ©e par une partie de la sociĂ©tĂ© civile, qui a toutes les chances de connaĂźtre le mĂȘme sort que les prĂ©cĂ©dentes, câest-Ă -dire ĂȘtre classĂ©e sans suite.
En effet, le travail de cette sociĂ©tĂ© civile ne doit pas consister Ă refaire le mĂȘme parcours- celui quâelle a empruntĂ© en fĂ©vrier-mars dernier- pour aboutir au mĂȘme rĂ©sultat : la signature dâune charte mort-nĂ©e. Elle doit dĂ©ployer tous ses efforts pour faire respecter la constitution, la mĂšre des chartes, afin que des sujets sur les mandats de nos prĂ©sidents soient dĂ©finitivement rayĂ©s du dĂ©bat public. Cette sociĂ©tĂ© civile doit enfin rappeler au gouvernement ses engagements Ă garantir la sĂ©curitĂ© des citoyens qui dĂ©pend en grande partie de lâorganisation dâĂ©lections libres, apaisĂ©es et transparentes.
Quant Ă Ousmane Sonko, il a simplement exprimĂ© sa ferme volontĂ© Ă ne pas participer Ă une mascarade, dâautant plus quâil a dĂ©jĂ signĂ© la charte de non-violence, dite de Bignona, qui comporte, entre autres, la mention suivante : « Nous lançons aujourdâhui, depuis Bignona, un appel Ă toute la classe politique, ainsi quâĂ tous leaders dâopinion, aux mouvements citoyens et Ă la sociĂ©tĂ© civile, pour sceller un pacte, le PACTE DE BIGNONA.
(âŠ)
Il s'agit d'agir individuellement et collectivement pour lâunitĂ© nationale, la paix et la concorde dans lâespace politique, de bannir dans les discours, comportements et dans les actions tout ce qui peut susciter, entretenir ou encourager la haine et la division sur des bases religieuses, ethniques ou communautaristes ». Ce pacte, cette charte dont Ousmane Sonko fait partie des principaux initiateurs reste toujours dâactualitĂ© et sâadresse Ă tous les citoyens sĂ©nĂ©galais, toutes catĂ©gories confondues. Ce document vient renforcer le pacte « tacite » signĂ© sous lâĂ©gide du Khalife GĂ©nĂ©ral des Mourides pour Ă©viter de replonger le pays dans une spirale de violence, Ă lâimage de celle de fĂ©vrier-mars 2021.
Dans cette perspective, est-il pertinent de faire le tour des organisations politiques pour leur faire signer une « nouvelle » charte ? En termes clairs, Ousmane Sonko rappelle Ă la sociĂ©tĂ© civile quâelle doit veiller Ă lâapplication des engagements pris par le gouvernement, au lieu de lâinviter Ă rĂ©citer une leçon dĂ©jĂ sue. La dĂ©claration du leader de PASTEF mĂ©rite dâĂȘtre replacĂ©e dans son vrai contexte.
Amadou SOW
Pour comprendre cette position dâOusmane Sonko, il faut remonter la pente du temps et convoquer les Ă©vĂ©nements rĂ©cents qui lâont mis au-devant de la scĂšne. Certains passent Ă cĂŽtĂ© de lâessentiel de son message, en se focalisant sur la forme, la maniĂšre de marquer son refus de participer Ă ce qui pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une goutte dâeau dans lâocĂ©an de la crise politique au SĂ©nĂ©gal, de plus en plus caractĂ©risĂ©e par une violence multiforme et inouĂŻe.
FidĂšle Ă sa ligne de communication- celle de PASTEF-, Ousmane Sonko a refusĂ© de tourner en rond, en rejetant la signature de la charte de non-violence, initiĂ©e par une partie de la sociĂ©tĂ© civile, qui a toutes les chances de connaĂźtre le mĂȘme sort que les prĂ©cĂ©dentes, câest-Ă -dire ĂȘtre classĂ©e sans suite.
En effet, le travail de cette sociĂ©tĂ© civile ne doit pas consister Ă refaire le mĂȘme parcours- celui quâelle a empruntĂ© en fĂ©vrier-mars dernier- pour aboutir au mĂȘme rĂ©sultat : la signature dâune charte mort-nĂ©e. Elle doit dĂ©ployer tous ses efforts pour faire respecter la constitution, la mĂšre des chartes, afin que des sujets sur les mandats de nos prĂ©sidents soient dĂ©finitivement rayĂ©s du dĂ©bat public. Cette sociĂ©tĂ© civile doit enfin rappeler au gouvernement ses engagements Ă garantir la sĂ©curitĂ© des citoyens qui dĂ©pend en grande partie de lâorganisation dâĂ©lections libres, apaisĂ©es et transparentes.
Quant Ă Ousmane Sonko, il a simplement exprimĂ© sa ferme volontĂ© Ă ne pas participer Ă une mascarade, dâautant plus quâil a dĂ©jĂ signĂ© la charte de non-violence, dite de Bignona, qui comporte, entre autres, la mention suivante : « Nous lançons aujourdâhui, depuis Bignona, un appel Ă toute la classe politique, ainsi quâĂ tous leaders dâopinion, aux mouvements citoyens et Ă la sociĂ©tĂ© civile, pour sceller un pacte, le PACTE DE BIGNONA.
(âŠ)
Il s'agit d'agir individuellement et collectivement pour lâunitĂ© nationale, la paix et la concorde dans lâespace politique, de bannir dans les discours, comportements et dans les actions tout ce qui peut susciter, entretenir ou encourager la haine et la division sur des bases religieuses, ethniques ou communautaristes ». Ce pacte, cette charte dont Ousmane Sonko fait partie des principaux initiateurs reste toujours dâactualitĂ© et sâadresse Ă tous les citoyens sĂ©nĂ©galais, toutes catĂ©gories confondues. Ce document vient renforcer le pacte « tacite » signĂ© sous lâĂ©gide du Khalife GĂ©nĂ©ral des Mourides pour Ă©viter de replonger le pays dans une spirale de violence, Ă lâimage de celle de fĂ©vrier-mars 2021.
Dans cette perspective, est-il pertinent de faire le tour des organisations politiques pour leur faire signer une « nouvelle » charte ? En termes clairs, Ousmane Sonko rappelle Ă la sociĂ©tĂ© civile quâelle doit veiller Ă lâapplication des engagements pris par le gouvernement, au lieu de lâinviter Ă rĂ©citer une leçon dĂ©jĂ sue. La dĂ©claration du leader de PASTEF mĂ©rite dâĂȘtre replacĂ©e dans son vrai contexte.
Amadou SOW