Dédier un espace à l’Europe sur l’île de Gorée est une maladresse politique que devrait assumer le ministère de la culture sénégalais et l’autorité locale. Que la mesure soit ancienne depuis les années 2000 ou récente, l’impact reste le même. Les enjeux sont multiples. Si l’Etat sénégalais pense au dialogue, aux règles de réciprocité dans les relations internationales, il peine à conceptualiser sa posture symbolique dans les échanges avec ses partenaires. Il devient de plus en plus insupportable de cumuler des échecs sur le plan de la diplomatie culturelle ou encore économique.
Manifestement notre Etat met en œuvre une logique agraire pour ne pas dire traditionnelle des relations sociales qu’il applique dans les affaires diplomatiques. Les enjeux de la redevabilité doivent être bien appréhendés avant d’être instrumentalisé pour justifier une décision publique.
Un Etat ne doit pas pratiquer à l’excès le « Sambay Mayaan » (donneur de cadeaux pour du prestige) dans ses relations bilatérales. Encore que pour supporter cette démarche, il faut en avoir les moyens notamment les ressources qu’il faut. Nous avons offert surtout dans la mandature exécutive actuelle des sections de souveraineté dans les secteurs des infrastructures (les autoroutes), des ressources naturelles (le pétrole qui n’est pas encore exploité, les terres dont l’exploitation mécontente les autochtones). Pourquoi offrir une parcelle de la conscience culturelle et politique. Gorée n’appartient pas seulement au Sénégal. Cette île appartient à la conscience africaine au prétexte de l’esclavage des populations noires. L’Europe, les Amériques et l’Asie doivent le savoir. La diaspora issue de cette traite humaine souffre encore de cette histoire. Notre regret est que les gouvernements qui se succèdent dans ce pays ne pensent pas à raffermir le pont entre l’Afrique et cette population africaine exilée et dont les repères historiques ont été bouleversés.
Le MIR regroupant la diaspora des DOM-TOM vient de quitter les terres de Dakar au mois d’avril après avoir plaidé à Gorée l’impératif de la réparation des dérives de l’esclavage. La décision de donner à un lieu de Gorée le nom « la place de l’Europe » est un affront dans un dialogue interculturel. Ceci va au-delà du dialogue sud-africain post apartheid entre persécuteurs et persécutés soutenu par Desmond Tutu. Ici il s’agit de la conservation d’une partie de soi en restant toujours ouvert à l’autre peu importe le statut de celui-ci « persécuteur- vainqueur ou vaincu-persécuté ».
La méthode de l’interculturelle recommande un exercice de réduction de la distance culturelle et une multiplication des espaces d’interprétation. L’Europe ne doit pas sortir de ce cadre interculturel. Il est obligatoire de se voir dans les yeux de l’autre, de s’approprier ses sentiments pour au moins favoriser des interactions significatives c’est à dire permettre que des efforts considérables se fassent de part et d’autre. En revanche, il existe des parcelles de soi que l’on ne donne pas. C’est la raison de la souveraineté. Elle peut être politique, économique, culturelle et historique.
Manifestement notre Etat met en œuvre une logique agraire pour ne pas dire traditionnelle des relations sociales qu’il applique dans les affaires diplomatiques. Les enjeux de la redevabilité doivent être bien appréhendés avant d’être instrumentalisé pour justifier une décision publique.
Un Etat ne doit pas pratiquer à l’excès le « Sambay Mayaan » (donneur de cadeaux pour du prestige) dans ses relations bilatérales. Encore que pour supporter cette démarche, il faut en avoir les moyens notamment les ressources qu’il faut. Nous avons offert surtout dans la mandature exécutive actuelle des sections de souveraineté dans les secteurs des infrastructures (les autoroutes), des ressources naturelles (le pétrole qui n’est pas encore exploité, les terres dont l’exploitation mécontente les autochtones). Pourquoi offrir une parcelle de la conscience culturelle et politique. Gorée n’appartient pas seulement au Sénégal. Cette île appartient à la conscience africaine au prétexte de l’esclavage des populations noires. L’Europe, les Amériques et l’Asie doivent le savoir. La diaspora issue de cette traite humaine souffre encore de cette histoire. Notre regret est que les gouvernements qui se succèdent dans ce pays ne pensent pas à raffermir le pont entre l’Afrique et cette population africaine exilée et dont les repères historiques ont été bouleversés.
Le MIR regroupant la diaspora des DOM-TOM vient de quitter les terres de Dakar au mois d’avril après avoir plaidé à Gorée l’impératif de la réparation des dérives de l’esclavage. La décision de donner à un lieu de Gorée le nom « la place de l’Europe » est un affront dans un dialogue interculturel. Ceci va au-delà du dialogue sud-africain post apartheid entre persécuteurs et persécutés soutenu par Desmond Tutu. Ici il s’agit de la conservation d’une partie de soi en restant toujours ouvert à l’autre peu importe le statut de celui-ci « persécuteur- vainqueur ou vaincu-persécuté ».
La méthode de l’interculturelle recommande un exercice de réduction de la distance culturelle et une multiplication des espaces d’interprétation. L’Europe ne doit pas sortir de ce cadre interculturel. Il est obligatoire de se voir dans les yeux de l’autre, de s’approprier ses sentiments pour au moins favoriser des interactions significatives c’est à dire permettre que des efforts considérables se fassent de part et d’autre. En revanche, il existe des parcelles de soi que l’on ne donne pas. C’est la raison de la souveraineté. Elle peut être politique, économique, culturelle et historique.