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Juanita Castro, sœur de Fidel et agent de la CIA: « je n’assisterai pas à ses funérailles »

Samedi 26 Novembre 2016

L'ancienne guérillera n'assistera pas aux funérailles de son grand frère. "Je suis peinée, mais je ne retournerai jamais à Cuba", explique-t-elle depuis Miami.

Elle a été guerillera, puis agent de la CIA. Juanita Castro a 83 ans et n'a pas vu son frère, Fidel, depuis un demi-siècle. Elle n'assistera pas à ses funérailles dimanche prochain, a-t-elle sobrement expliqué samedi. 

"Je ne me réjouis pas de la mort d’un être humain, et encore moins s’il a le même sang et le même nom que moi", explique-t-elle dans un entretien relayé par Associated Press. "Mais je ne peux pas retourner à Cuba". 

Guerillera puis agent de la CIA

Cinquième de la fratrie Castro, Juanita Castro a d'abord été une guerillera enthousiaste. Vigoureusement opposée à la dictature de Fulgencio Batista, la jeune femme épouse les idéaux de ses frères. Lorsque Fidel accède au pouvoir, elle a 26 ans et elle le soutient ardemment. "Le 8 janvier, au moment de l'entrée triomphale de Fidel à La Havane, celui-ci était plus que mon frère: il était mon héros", confiera-t-elle quarante ans plus tard à "L'Express". 

Mais elle déchante vite. Horrifiée par les exécutions sommaires des opposants au castrisme et par les expropriations ordonnés par ses frères, elle décrira, bien plus tard dans une biographie, le "désenchantement progressif" qui la gagne alors. 

"Mon nom de code: Donna"

Dans "Mes frères, l'histoire secrète", une retentissante biographie parue en 2009, la petite sœur des révolutionnaires cubains confesse comment elle a alors rejoint la CIA, les services de renseignement américains.

"La CIA voulait parler avec moi. Moi j'étais un peu désemparée, mais je leur ai dit oui", a-t-elle raconté ensuite à Univision, la principale chaîne de télévision hispanophone aux Etats-Unis. De 1961 à 1964, Juanita échange quotidiennement avec la CIA via une radio à ondes courtes. Elle refuse toute mission pouvant menacer la vie de ses frères, mais achemine des armes et de l'argent sur l'île. Dans sa biographie, la petite soeur de Fidel Castro assure qu'elle a été l'une des premières à informer la CIA que des missiles soviétiques avaient été installés à Cuba. 

Mais en 1963, la matriarche du clan Castro meurt. Juanita perd alors sa seule protection, souligne le quotidien espagnol "El Pais". La situation devient dangereuse pour elle, et sa double vie finit par être découverte. Un matin de l'année 1964, son frère Raul vient la voir. Il sait tout. Le G-2, le contre-espionnage cubain, lui a remis un dossier entier sur ses "activités contre-révolutionnaires".

Fidel est furieux, Raul l'aide à fuir. Elle ne les reverra jamais. Juanita rejoint alors le Mexique. Elle y annonce avec fracas "qu'elle rompt avec la révolution" et dénonce la "trahison" faite au peuple cubain par son frère Fidel.  Un an plus tard, elle s'installe à Miami aux Etats-Unis, aux cotés de nombreux exilés cubains. C'était il y a cinquante ans, elle y vit toujours.
Nouvel Obs

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