Menu

Oraison funèbre pour enfants Camés (Cissé Kane Ndao)

Dimanche 5 Avril 2020

Oraison funèbre pour enfants Camés (Cissé Kane Ndao)
Mon texte du 14 mars dernier était manifestement prémonitoire.  Honoré de Balzac disait que " le secret des grandes fortunes sans cause apparente est un crime oublié, parce qu'il a été proprement fait".


Pendant que les honnêtes gens dorment, nos apparatchiks riches de leurs milliards mal acquis se font lyncher par leurs consciences,  au point d'en perdre la sérénité, et le sommeil.


Leurs vies sont un enfer. Leurs enfants les méprisent et les volent à leur tour, et à force de les voir céder à tous leurs caprices, leurs rejetons finissent par perdre pied. Leurs frasques occupent les journaux à sensation. Chassez le naturel, il revient au galop.

Celui dont l'enfant est l'organisateur de la soirée cauchemardesque ayant coûté la vie à une ingénue qui aurait succombé à une overdose est l'homme le plus riche et l'un des plus puissants de ce pays, sur tous les plans. Il y a quelques années, de retour d'une virée nocture, totalement camé, son fils avait égorgé un veilleur de nuit avec le soutien actif de compagnons de snifferie cocaïnique.


Croupit-il en prison en attendant son passage devant les Assises ? Que nenni !
Après un séjour dans un hôpital psychiatrique, il s'en retourné chez lui, tranquillement.

Après le fils, la fille. Mêmes causes, mêmes effets, mêmes conséquences : une mort, aussi tragique que bête.

Les caprices des gosses de riches sont mortelles maintenant. Avant, ils crashaient des véhicules pris en location dans des rallyes nocturnes. Ou poussaient la provocation jusqu'à braver les forces de l'ordre et leurs dispositifs de haute sécurité devant les résidences des plus hautes autorités de ce pays. La mort prématurée est leur destination inéluctable, tôt ou tard ; elle sanctionne des parents effondrés de douleur et pourtant responsables des dérives coupables de leur rejetons auxquels ils ont servi de mauvais exemple.


Quand tous les moyens sont bons pour parvenir et que l'accumulation de richesse est le seul but de l'existence, l'on finit par perdre de vue l'essentiel : la vie n'a pas de prix. Et l'Éducation, comme le disait Lucky Dube, est la clef.


Enfants gâtés en perdition, sans éducation ni instruction composent le gotha de camés, d'alcoliques et de délinquants de tous ordres appelé pompeusement jet set chez nous.


Sexe, alcool et drogue y coulent à flots, jusqu'au seuil des yeux de leurs parents qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, en constatant l'étendue du désastre dont ils sont les bienheureux responsables.


"Ne pas apprendre à un enfant à dire non à la drogue, c'est le laisser lui dire oui".
Pour son malheur. Et pour les regrets bien tardifs de ces milliardaires si gâteux et bien trop permissifs envers leurs rejetons au funeste destin.


Un crime n'est jamais impuni. Mon oncle me disait que nous avions désormais un Dieu jeune. Il n'attend plus le jugement dernier. Il rend Sa Justice ici-bas maintenant.
Que Dieu sauve le Sénégal. AMEN.
Lisez encore

Nouveau commentaire :





AUTRES INFOS

AFRIQUE : Classement des 10 présidents les plus jeunes

La Revue de Presse de Fatou Thiam Ngom du Jeudi 28 Mars 2024 (wolof)

La Une du journal le Reveil du Jeudi 28 mars 2024

"AH Consulting". Un cabinet d’accompagnement, de consultante et de coaching dirigé par Annie Faye

Equipe nationale : Kalidou Koulibaly réagit à l'élection de Bassirou Diomaye Faye

Match amical : Les Lions du Sénégal s'imposent face au Bénin

La Revue de Presse de Fatou Thiam Ngom du Mercredi 27 Mars 2024 (wolof)

Thaïlande: les députés approuvent la loi sur le mariage homosexuel, une première en Asie du Sud-Est

Exil annoncé : La vraie destination de Adji Sarr...

Análise da Premier Bet Zone Angola: Um mergulho profundo nas opções e serviços de apostas


Flux RSS

Inscription à la newsletter