Le président de la Guinée-Bissau exclut l'extradition vers les Etats-Unis d’un ex-général et ancien putschiste. La tête d'Antonio Indjai a été mise à prix par le département d’Etat américain, plus de huit ans après une première inculpation en 2013, rapporte ce mercredi France Soir.
Plus de huit ans après une première inculpation américaine en 2013, Washington ne lâche pas l’affaire et veut poursuivre en justice l’ex-général bissau-guinéen âgé de 66 ans. Elle l’accuse notamment de "corrompre et de déstabiliser d’autres gouvernements", sans les nommer. Une récompense de cinq millions de dollars est offerte par le département d’Etat contre toute information menant à l'arrestation et ou à la condamnation d'Antonio Indjai. Elle s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre les stupéfiants. Mais ce "Wanted" à l'américaine semble prendre de court la Guinée-Bissau. Le président Umaro Sissoco Embalo rejette les accusations américaines contre l’ancien général et exclut toute extradition vers les Etats-Unis.
Le politologue et chercheur bissau-guinéen Rui Jorge Semedo juge "exagérée" l'annonce de Washington. Elle risque, selon lui, d’approfondir les clivages dans "un pays fragile", comme il l’explique à l’agence portugaise Lusa. Il rappelle surtout que l’homme recherché a encore beaucoup d’influence au sein de l’armée. C’est sans doute pour cela que le général à la retraite n’a jamais été inquiété par la justice de son pays ni interrogé sur un quelconque rôle dans le trafic de drogue.
Plus de huit ans après une première inculpation américaine en 2013, Washington ne lâche pas l’affaire et veut poursuivre en justice l’ex-général bissau-guinéen âgé de 66 ans. Elle l’accuse notamment de "corrompre et de déstabiliser d’autres gouvernements", sans les nommer. Une récompense de cinq millions de dollars est offerte par le département d’Etat contre toute information menant à l'arrestation et ou à la condamnation d'Antonio Indjai. Elle s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre les stupéfiants. Mais ce "Wanted" à l'américaine semble prendre de court la Guinée-Bissau. Le président Umaro Sissoco Embalo rejette les accusations américaines contre l’ancien général et exclut toute extradition vers les Etats-Unis.
Le politologue et chercheur bissau-guinéen Rui Jorge Semedo juge "exagérée" l'annonce de Washington. Elle risque, selon lui, d’approfondir les clivages dans "un pays fragile", comme il l’explique à l’agence portugaise Lusa. Il rappelle surtout que l’homme recherché a encore beaucoup d’influence au sein de l’armée. C’est sans doute pour cela que le général à la retraite n’a jamais été inquiété par la justice de son pays ni interrogé sur un quelconque rôle dans le trafic de drogue.