L’ex-président Macky Sall, à la suite des violentes émeutes de mars 2021, avait pris l’engagement de recruter massivement des volontaires dans la police et la gendarmerie. Ces engagements s’étaient matérialisés par le lancement d’un programme de Policiers Adjoints Volontaires (PAV), dont les contrats étaient prévus pour une durée de cinq ans, répartie en deux périodes : deux ans renouvelables pour trois ans. Les recrues avaient été réparties en deux cohortes, selon un document officiel.
Ce mardi 8 avril 2025, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a mis fin au contrat de la première cohorte des PAV de la 7e génération. La décision, signée par le Général Jean Baptiste Tine, marque ainsi la fin d’un cycle pour ces jeunes agents engagés dans le cadre d’un programme temporaire de soutien aux forces de l’ordre.
Selon la décision n°0000264, la mesure prend effet à compter de la date de sa signature. Les noms des agents concernés figurent dans une liste en annexe du document administratif. Cette décision repose sur plusieurs fondements législatifs, notamment la loi n°2009-18 du 9 mars 2009 relative au statut du personnel de la police nationale, ainsi que le décret n°2021-1197 du 20 septembre 2021, fixant les conditions de création et de sélection des PAV.
Une mesure controversée depuis le départ
Le recrutement massif de ces volontaires avait dès le départ suscité une vive polémique. L’opposition, notamment le parti PASTEF dirigé par Ousmane Sonko, dénonçait ce programme comme une "manœuvre de l’Alliance pour la République (APR) pour caser des gros bras", sous couvert de renforcement des effectifs. Le camp présidentiel défendait, quant à lui, une volonté de renforcer les forces de défense et de sécurité (FDS) face aux nombreux défis sécuritaires du pays.
À l’issue de leur formation en 2022, les volontaires destinés à la gendarmerie devaient intégrer ce corps. Mais une décision soudaine a surpris plus d’un : la deuxième cohorte a été redirigée vers la police, provoquant l’indignation de certains parents et bénéficiaires.
« La gendarmerie avait formé une cohorte à Fatick. Après leur formation, ils devaient être intégrés dans la gendarmerie, selon leur choix initial. Mais, en chemin vers Dakar, ils ont été informés qu’ils seraient redirigés vers le camp Tropical de Thiès, pour rejoindre la police. Cela a choqué », témoignait un proche des recrues dans les colonnes du journal Bés Bi Le Jour.
Une autre source s’est dite tout aussi choquée par ce qu’elle considère comme un manquement aux règles du corps militaire :
« La gendarmerie est un corps régi par des textes stricts. Comment peut-on former des auxiliaires volontaires pendant deux ans pour finalement les envoyer à la police ? Ce n’est pas cohérent. »
Déceptions et frustrations chez les jeunes
Cette situation a suscité colère et frustration chez certains jeunes engagés dans le programme. Selon plusieurs témoignages, certains auraient même refusé leur affectation à la police, estimant qu’elle ne correspondait ni à leurs attentes ni à leurs sacrifices.
« Certains d’entre eux étaient agents de sécurité chez Sagam et touchaient jusqu’à 150 000 FCFA. Ils ont quitté ces emplois pour suivre la formation, avec l’espoir d’un avenir plus stable. Aujourd’hui, leur avenir est flou. Leur déception est immense », a confié un parent.
Ce mardi 8 avril 2025, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a mis fin au contrat de la première cohorte des PAV de la 7e génération. La décision, signée par le Général Jean Baptiste Tine, marque ainsi la fin d’un cycle pour ces jeunes agents engagés dans le cadre d’un programme temporaire de soutien aux forces de l’ordre.
Selon la décision n°0000264, la mesure prend effet à compter de la date de sa signature. Les noms des agents concernés figurent dans une liste en annexe du document administratif. Cette décision repose sur plusieurs fondements législatifs, notamment la loi n°2009-18 du 9 mars 2009 relative au statut du personnel de la police nationale, ainsi que le décret n°2021-1197 du 20 septembre 2021, fixant les conditions de création et de sélection des PAV.
Une mesure controversée depuis le départ
Le recrutement massif de ces volontaires avait dès le départ suscité une vive polémique. L’opposition, notamment le parti PASTEF dirigé par Ousmane Sonko, dénonçait ce programme comme une "manœuvre de l’Alliance pour la République (APR) pour caser des gros bras", sous couvert de renforcement des effectifs. Le camp présidentiel défendait, quant à lui, une volonté de renforcer les forces de défense et de sécurité (FDS) face aux nombreux défis sécuritaires du pays.
À l’issue de leur formation en 2022, les volontaires destinés à la gendarmerie devaient intégrer ce corps. Mais une décision soudaine a surpris plus d’un : la deuxième cohorte a été redirigée vers la police, provoquant l’indignation de certains parents et bénéficiaires.
« La gendarmerie avait formé une cohorte à Fatick. Après leur formation, ils devaient être intégrés dans la gendarmerie, selon leur choix initial. Mais, en chemin vers Dakar, ils ont été informés qu’ils seraient redirigés vers le camp Tropical de Thiès, pour rejoindre la police. Cela a choqué », témoignait un proche des recrues dans les colonnes du journal Bés Bi Le Jour.
Une autre source s’est dite tout aussi choquée par ce qu’elle considère comme un manquement aux règles du corps militaire :
« La gendarmerie est un corps régi par des textes stricts. Comment peut-on former des auxiliaires volontaires pendant deux ans pour finalement les envoyer à la police ? Ce n’est pas cohérent. »
Déceptions et frustrations chez les jeunes
Cette situation a suscité colère et frustration chez certains jeunes engagés dans le programme. Selon plusieurs témoignages, certains auraient même refusé leur affectation à la police, estimant qu’elle ne correspondait ni à leurs attentes ni à leurs sacrifices.
« Certains d’entre eux étaient agents de sécurité chez Sagam et touchaient jusqu’à 150 000 FCFA. Ils ont quitté ces emplois pour suivre la formation, avec l’espoir d’un avenir plus stable. Aujourd’hui, leur avenir est flou. Leur déception est immense », a confié un parent.