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Gabon, Patience Dabany bientôt poursuivie en justice ?

Jeudi 14 Décembre 2023

Le procureur général de Libreville a annoncé à la télévision nationale l’amorce d’une procédure judiciaire pour « propos injurieux », sans citer directement l’ancienne première dame.


Jean Bedel Moussodou Moundounga était l’invité spécial du 20 heures, à la télévision nationale Gabon Première. Le procureur général de Libreville s’est prononcé sur les enregistrements audio qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, le 14 décembre. Une « communication importante », selon la présentatrice du journal télévisé. « Conformément aux lois en vigueur, de fermes instructions ont été données au ministère public pour la mise en mouvement de toutes les actions pénales possibles en réponse aux atteintes à la loi constatées », a annoncé le magistrat.

Sans nommer directement Patience Dabany, la mère d’Ali Bongo Ondimba, le procureur a évoqué les « propos remplis de haine et d’injures proférées contre des autorités de l’État, notamment la plus haute d’entre elles : le président de la transition […] Brice Clotaire Oligui Nguema ». Dans plusieurs enregistrements sonores qui lui sont attribués, la star de la chanson gabonaise exprime son mécontentement de ne pas pouvoir rendre visite à son fils depuis le coup d’État du 30 août.



« Le temps du laisser aller est révolu »
« Le temps du laisser aller est révolu, la justice doit être égale pour tous », a également martelé le procureur. Patience Dabany, de son vrai nom Marie-Joséphine Kama, accuse dans les enregistrements visés le nouveau chef de l’État d’être un « menteur », et, plus tard, le qualifie de « chien ». « Ils peuvent aller lui dire, je n’ai pas peur. Je vais sortir par ce portail là, c’est le mien, et les gardes n’ont qu’à foutre le camp de chez moi », ajoute la chanteuse dans les notes vocales, qui ont circulé autour du 11 décembre.


« À l’heure où les Gabonais attendent avec beaucoup d’espérance que leur pays soit à nouveau digne d’envie, les actes antipatriotiques posés par des compatriotes nostalgiques d’un passé qui a fait tant de mal au Gabon ne sont pas tolérables », affirme Jean Bedel Moussodou Moundounga au journal national du soir. « Les propos dont ils sont porteurs, et que la décence nous empêche de prononcer, mais dont le caractère méprisant, injurieux et diffamant ne fait l’ombre d’aucun doute ne sauraient rester impunis dans un pays où la restauration des valeurs est également inscrite en lettres d’or dans l’agenda du Comité pour la transition et la restauration des institutions [CTRI]« .

« Que chacun sache que la liberté d’expression n’est pas la liberté de tous les excès et qu’en tout temps il faut savoir raison garder, a prévenu le procureur général de Libreville. Nous reconstruirons ce pays dans l’ordre et la discipline, le tout dans le respect des droits et de la liberté humaine. » Ali Bongo Ondimba reste reclus dans sa résidence de La Sablière. Au départ placé en résidence surveillée, l’ancien président est depuis le début du mois de septembre officiellement « libre de ses mouvements » et autorisé à quitter le territoire par le CTRI. Une « liberté » que conteste, entre autres, la turbulente Patience Dabany.

Jeune Afrique
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