Qui d'Abdoulaye Fall, Augustin Senghor ou Mady Touré remportera l’élection du nouveau président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) ? Ce samedi, le football sénégalais choisira son leader pour les quatre prochaines années. Ce rendez-vous n’est ni une simple formalité quadriennale ni un fait anodin. Il s’agit d’un moment capital, porteur de symboles, qui engage toute une communauté autour d’un choix structurant pour l’avenir de la discipline.
Les trois principaux candidats Abdoulaye Fall, Augustin Senghor et Mady Touré font figure de favoris. Tous sont des personnalités bien connues du milieu sportif pour y avoir occupé des postes de responsabilité ou pour y évoluer activement. L’élection revêt ainsi un caractère historique : elle n’est pas seulement un exercice de gouvernance, mais un véritable marqueur dans l’évolution du football national.
L’élection d’un président à la tête de la discipline sportive la plus populaire du pays ne peut se résumer à un simple défilé d’hommes en quête de fauteuil. Elle doit incarner une confrontation de programmes, de visions et de projets ambitieux en matière de performance sportive, de bonne gouvernance, de gestion rigoureuse et de viabilité économique.
C’est à cette hauteur qu’il faut situer cette Assemblée générale élective de la FSF, qui a suscité une véritable compétition. Si sept candidatures avaient été initialement annoncées, elles ne sont plus que cinq, à la faveur de désistements et ralliements de dernière minute, prévisibles dans le contexte d’une médiatisation intense : slogans, débats publics, visites dans les coins les plus reculés du pays, autant d’éléments qui confirment l’ampleur de l’enjeu.
Tous les candidats s’accordent sur deux impératifs majeurs : la rupture et le changement, afin de convaincre les acteurs du football, notamment par une attention accrue au développement du football local. Le football sénégalais se trouve à un carrefour : fort d’un passé récent glorieux, il est appelé à poursuivre son rayonnement dans un contexte inédit. La tenue de cette AG coïncide avec l’entrée en vigueur imminente du Code du sport, et intervient à la veille de grandes échéances sportives : la défense du titre au CHAN, la Coupe du monde et la prochaine CAN.
Trois visions pour un même but
Alors que le football sénégalais s’apprête à élire son nouveau président, trois figures majeures se démarquent : Augustin Senghor : la continuité avec des réformes en profondeur. Président en exercice depuis 2009, Me Augustin Senghor mise sur la stabilité institutionnelle et l’expérience. Son programme met l’accent sur :La consolidation des acquis, notamment les performances internationales (victoire à la CAN 2021, qualifications régulières en Coupes du monde). L’amélioration des infrastructures sportives régionales. La réforme des compétitions locales pour professionnaliser davantage la Ligue 1 sénégalaise. La mise en œuvre du Code du sport, avec une adaptation progressive des textes et statuts fédéraux. Il revendique un bilan positif, fondé sur la stabilité de la FSF, mais ses détracteurs dénoncent un manque de renouvellement et une concentration du pouvoir.
Abdoulaye Fall : la rupture raisonnée et le recentrage sur la base
Ancien vice-président de la FSF, Abdoulaye Fall se positionne comme un réformateur modéré, proposant une gouvernance plus inclusive. Son programme s’articule autour de :Une décentralisation effective des compétences et des ressources vers les ligues régionales. Un soutien accru au football amateur et aux petites structures, souvent négligées. L’introduction d’outils numériques dans la gestion fédérale. Une nouvelle gouvernance plus participative, avec la création d’un Conseil consultatif élargi aux acteurs du terrain. Avec le ralliement de Titi Camara, Fall renforce sa crédibilité sur le plan sportif, notamment dans le domaine du financement des clubs locaux, qu’il considère comme la priorité n°1.
Mady Touré : l’ambition de refonder tout le système
Entrepreneur du football, Mady Touré se présente comme le candidat du changement radical. Son programme, axé sur la formation et la professionnalisation, propose : La mise en place d’un fonds de développement du football local, avec financement public-privé. La restructuration des académies, avec une meilleure intégration dans le système fédéral.La fin du système électoral actuel, qu’il juge « verrouillé et injuste ». Une refonte des textes et du fonctionnement de la FSF pour plus de transparence. Porté par une image de bâtisseur (succès de Génération Foot), Mady Touré incarne une opposition frontale à la direction actuelle, mais sa capacité à rassembler reste questionnée.
Le nouveau Code du sport est présenté comme un instrument juridique moderne et une opportunité économique pour impulser de profonds changements structurels, y compris dans l’organisation du système électoral de la fédération, souvent critiqué pour ses brèches potentielles menaçant la sincérité du scrutin. Pour autant, les attentes restent immenses, aussi bien du côté du mouvement associatif que du public sportif sénégalais.
Les présidents de la Fédération sénégalaise de football depuis 1960
2009–2025 : Me Augustin Senghor
2008–2009 : Mamadou Diagna Ndiaye (CDN)
2004–2008 : Mbaye Ndoye
2002–2004 : Saïd Fakry
2000–2002 : El Hadj Malick Sy « Souris »
1998–2000 : Oumar Seck
1995–1998 : Aliou Abatalib Guèye
1993–1994 : Daouda Faye
1992–1993 : Oumar Ngalla Ndoye
1990–1992 : El Hadj Malick Sy « Souris »
1988–1990 : Oumar Seck
1986–1988 : Youssoupha Ndiaye
1980–1986 : Abdoulaye Fofana
1976–1980 : Abdoulaye Bâ « Zeud »
1973–1976 : Oumar Diallo
1969–1973 : Babacar Ndir
1965–1969 : Henry Joseph Diémé
1960–1965 : Joseph Gomis
1960 : Maguette Diack
exclusif.net et Dsports
Les trois principaux candidats Abdoulaye Fall, Augustin Senghor et Mady Touré font figure de favoris. Tous sont des personnalités bien connues du milieu sportif pour y avoir occupé des postes de responsabilité ou pour y évoluer activement. L’élection revêt ainsi un caractère historique : elle n’est pas seulement un exercice de gouvernance, mais un véritable marqueur dans l’évolution du football national.
L’élection d’un président à la tête de la discipline sportive la plus populaire du pays ne peut se résumer à un simple défilé d’hommes en quête de fauteuil. Elle doit incarner une confrontation de programmes, de visions et de projets ambitieux en matière de performance sportive, de bonne gouvernance, de gestion rigoureuse et de viabilité économique.
C’est à cette hauteur qu’il faut situer cette Assemblée générale élective de la FSF, qui a suscité une véritable compétition. Si sept candidatures avaient été initialement annoncées, elles ne sont plus que cinq, à la faveur de désistements et ralliements de dernière minute, prévisibles dans le contexte d’une médiatisation intense : slogans, débats publics, visites dans les coins les plus reculés du pays, autant d’éléments qui confirment l’ampleur de l’enjeu.
Tous les candidats s’accordent sur deux impératifs majeurs : la rupture et le changement, afin de convaincre les acteurs du football, notamment par une attention accrue au développement du football local. Le football sénégalais se trouve à un carrefour : fort d’un passé récent glorieux, il est appelé à poursuivre son rayonnement dans un contexte inédit. La tenue de cette AG coïncide avec l’entrée en vigueur imminente du Code du sport, et intervient à la veille de grandes échéances sportives : la défense du titre au CHAN, la Coupe du monde et la prochaine CAN.
Trois visions pour un même but
Alors que le football sénégalais s’apprête à élire son nouveau président, trois figures majeures se démarquent : Augustin Senghor : la continuité avec des réformes en profondeur. Président en exercice depuis 2009, Me Augustin Senghor mise sur la stabilité institutionnelle et l’expérience. Son programme met l’accent sur :La consolidation des acquis, notamment les performances internationales (victoire à la CAN 2021, qualifications régulières en Coupes du monde). L’amélioration des infrastructures sportives régionales. La réforme des compétitions locales pour professionnaliser davantage la Ligue 1 sénégalaise. La mise en œuvre du Code du sport, avec une adaptation progressive des textes et statuts fédéraux. Il revendique un bilan positif, fondé sur la stabilité de la FSF, mais ses détracteurs dénoncent un manque de renouvellement et une concentration du pouvoir.
Abdoulaye Fall : la rupture raisonnée et le recentrage sur la base
Ancien vice-président de la FSF, Abdoulaye Fall se positionne comme un réformateur modéré, proposant une gouvernance plus inclusive. Son programme s’articule autour de :Une décentralisation effective des compétences et des ressources vers les ligues régionales. Un soutien accru au football amateur et aux petites structures, souvent négligées. L’introduction d’outils numériques dans la gestion fédérale. Une nouvelle gouvernance plus participative, avec la création d’un Conseil consultatif élargi aux acteurs du terrain. Avec le ralliement de Titi Camara, Fall renforce sa crédibilité sur le plan sportif, notamment dans le domaine du financement des clubs locaux, qu’il considère comme la priorité n°1.
Mady Touré : l’ambition de refonder tout le système
Entrepreneur du football, Mady Touré se présente comme le candidat du changement radical. Son programme, axé sur la formation et la professionnalisation, propose : La mise en place d’un fonds de développement du football local, avec financement public-privé. La restructuration des académies, avec une meilleure intégration dans le système fédéral.La fin du système électoral actuel, qu’il juge « verrouillé et injuste ». Une refonte des textes et du fonctionnement de la FSF pour plus de transparence. Porté par une image de bâtisseur (succès de Génération Foot), Mady Touré incarne une opposition frontale à la direction actuelle, mais sa capacité à rassembler reste questionnée.
Le nouveau Code du sport est présenté comme un instrument juridique moderne et une opportunité économique pour impulser de profonds changements structurels, y compris dans l’organisation du système électoral de la fédération, souvent critiqué pour ses brèches potentielles menaçant la sincérité du scrutin. Pour autant, les attentes restent immenses, aussi bien du côté du mouvement associatif que du public sportif sénégalais.
Les présidents de la Fédération sénégalaise de football depuis 1960
2009–2025 : Me Augustin Senghor
2008–2009 : Mamadou Diagna Ndiaye (CDN)
2004–2008 : Mbaye Ndoye
2002–2004 : Saïd Fakry
2000–2002 : El Hadj Malick Sy « Souris »
1998–2000 : Oumar Seck
1995–1998 : Aliou Abatalib Guèye
1993–1994 : Daouda Faye
1992–1993 : Oumar Ngalla Ndoye
1990–1992 : El Hadj Malick Sy « Souris »
1988–1990 : Oumar Seck
1986–1988 : Youssoupha Ndiaye
1980–1986 : Abdoulaye Fofana
1976–1980 : Abdoulaye Bâ « Zeud »
1973–1976 : Oumar Diallo
1969–1973 : Babacar Ndir
1965–1969 : Henry Joseph Diémé
1960–1965 : Joseph Gomis
1960 : Maguette Diack
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