Douze des quatorze accusés étaient pour leur part présents à l'ouverture. Parmi eux : le général Gilbert Diendéré, 61 ans, apparu en tenue militaire. Celui qui figurait parmi les principaux chefs de l'armée burkinabè lors du putsch, avant de devenir chef d'état-major particulier du président Compaoré, purge une peine de vingt ans de prison, pour une autre tentative de coup d'État, en 2015. Il est accusé, comme M. Compaoré, de « complicité d'assassinats », « recel de cadavres », « attentat à la sûreté de l'État ».
Gilbert Diendéré, visiblement décontracté dans le box des accusés, à l'ouverture du procès des meurtriers présumés de Thomas Sankara.
Gilbert Diendéré, visiblement décontracté dans le box des accusés, à l'ouverture du procès des meurtriers présumés de Thomas Sankara. AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
Des soldats de l'ancienne garde présidentielle de M. Compaoré, parmi lesquels l'ancien adjudant-chef Hyacinthe Kafando, chef présumé du commando ayant assassiné Thomas Sankara, et actuellement en fuite, sont également accusés dans ce procès. Le 15 octobre 1987, quelques années après avoir été porté au pouvoir par un coup d'État en 1983, le capitaine Sankara a été tué avec douze de ses collaborateurs, alors qu'il dirigeait une réunion au siège du Conseil national de la révolution (CNR).
À noter qu'une autre question a été tranchée : l’autorisation de filmer le procès n'a pas été accordée. Les parties civiles estimaient qu’il serait bon pour le pays de conserver des archives audiovisuelles. Une disposition de la loi prévoit que cela soit possible dans les moments exceptionnels. Mais la cour en a décidé autrement. « C’est dommage, à l'avenir, nous n’aurons aucune trace, se désole Luc Damiba, secrétaire général du comité du mémorial Thomas Sankara. Les juges n’ont pas mesuré l’importance historique de ce procès, ni le besoin pour le continent africain de garder ces archives. »
Trente-quatre ans après l’assassinat du président burkinabé Thomas Sankara, le procès historique s’est ouvert ce lundi. Quatorze accusés vont être jugés au cours des audiences qui ont démarré ce lundi 11 octobre devant le tribunal militaire de Ouagadougou.
Le fait nouveau dans ce procès de Sankara c’est que les « deux généraux désignés pour siéger en tant que Juges assesseurs militaires se sont tous excusés. Le général Brice Bayala s'est excusé pour des raisons de santé et de voyage. Et le général Nazindingouba Ouédraogo s'est excusé du fait des relations d'amitié et de collaboration entre lui et certains des accusés », renseigne Fenelon Massala, Journaliste reporter à Financial Afrik dans son compte twitter.
« Il sera difficile d’être objectif de juger ces gens-là », a laissé entendre le général Nazindingouba Ouédraogo qui cite entre autres le Général Gilbert Diendéré et le Colonel-Major Kafando, comme des gens avec qui il entretient des relations étroites.
L’audience a été suspendue pour analyse de cette situation…
Gilbert Diendéré, visiblement décontracté dans le box des accusés, à l'ouverture du procès des meurtriers présumés de Thomas Sankara.
Gilbert Diendéré, visiblement décontracté dans le box des accusés, à l'ouverture du procès des meurtriers présumés de Thomas Sankara. AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
Des soldats de l'ancienne garde présidentielle de M. Compaoré, parmi lesquels l'ancien adjudant-chef Hyacinthe Kafando, chef présumé du commando ayant assassiné Thomas Sankara, et actuellement en fuite, sont également accusés dans ce procès. Le 15 octobre 1987, quelques années après avoir été porté au pouvoir par un coup d'État en 1983, le capitaine Sankara a été tué avec douze de ses collaborateurs, alors qu'il dirigeait une réunion au siège du Conseil national de la révolution (CNR).
À noter qu'une autre question a été tranchée : l’autorisation de filmer le procès n'a pas été accordée. Les parties civiles estimaient qu’il serait bon pour le pays de conserver des archives audiovisuelles. Une disposition de la loi prévoit que cela soit possible dans les moments exceptionnels. Mais la cour en a décidé autrement. « C’est dommage, à l'avenir, nous n’aurons aucune trace, se désole Luc Damiba, secrétaire général du comité du mémorial Thomas Sankara. Les juges n’ont pas mesuré l’importance historique de ce procès, ni le besoin pour le continent africain de garder ces archives. »
Trente-quatre ans après l’assassinat du président burkinabé Thomas Sankara, le procès historique s’est ouvert ce lundi. Quatorze accusés vont être jugés au cours des audiences qui ont démarré ce lundi 11 octobre devant le tribunal militaire de Ouagadougou.
Le fait nouveau dans ce procès de Sankara c’est que les « deux généraux désignés pour siéger en tant que Juges assesseurs militaires se sont tous excusés. Le général Brice Bayala s'est excusé pour des raisons de santé et de voyage. Et le général Nazindingouba Ouédraogo s'est excusé du fait des relations d'amitié et de collaboration entre lui et certains des accusés », renseigne Fenelon Massala, Journaliste reporter à Financial Afrik dans son compte twitter.
« Il sera difficile d’être objectif de juger ces gens-là », a laissé entendre le général Nazindingouba Ouédraogo qui cite entre autres le Général Gilbert Diendéré et le Colonel-Major Kafando, comme des gens avec qui il entretient des relations étroites.
L’audience a été suspendue pour analyse de cette situation…