Le Carré culturel, situé aux Almadies, s’apprête à ouvrir ses portes à une exposition inédite intitulée « Sur les traces des peuples nomades », dont le vernissage est prévu ce samedi 5 juillet 2025. À travers cette initiative, Mme Fatime Raymonne Habré, promotrice du lieu, souhaite offrir au public une immersion dans l’univers méconnu mais fascinant des peuples nomades, porteurs d’une richesse culturelle en voie de disparition.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Vox Populi, Mme Habré rappelle que cette exposition s’inscrit dans la continuité de la mission du Carré culturel : « Organiser des expositions fait partie des activités du Carré culturel. Notre première exposition portait sur l’avancée de la mer au Sénégal, et nous avons choisi de mettre en avant des photos choc sur l’érosion côtière pour sensibiliser. »
Aujourd’hui, c’est un autre combat qu’elle souhaite mener : celui de la reconnaissance et de la sauvegarde d’un mode de vie millénaire. « Cette exposition m’a paru intéressante pour faire découvrir leur culture, leur mode de vie. Découvrir, c’est apprendre à connaître l’autre, c’est le comprendre aussi. C’est donc un enrichissement réciproque pour vivre ensemble », affirme-t-elle.
Les peuples nomades, souvent marginalisés, sont les témoins d’une civilisation profondément connectée à la nature et à ses cycles. « Ils appartiennent à la civilisation du cheptel, avec des codes sociaux, un rapport particulier avec l’environnement, avec leurs animaux. Leur gestion de l’eau, leur frugalité, leur alimentation essentiellement céréalière sont autant de leçons pour nos sociétés de surconsommation », souligne Mme Habré, évoquant un modèle de vie où l’essentiel prime sur l’accumulation.
Mais ces peuples sont aussi confrontés à de multiples défis. « La mise en place d’institutions étatiques a été synonyme de contrôle : contrôle de l’espace, des populations, des déplacements. Cela a remis en question leur mode de vie. On leur impose une adresse, des pièces d’identité, la scolarisation, la vaccination, l’inscription sur les listes électorales. Tout cela pour les fixer », déplore-t-elle.
Et les défis contemporains ne s’arrêtent pas là. « Les changements climatiques, comme la sécheresse ou les pluies extrêmes, ont bouleversé leur équilibre. Dans certaines régions, le désert reverdit, offrant un espoir. Mais dans d’autres, la sédentarisation s’impose comme une nécessité de survie », explique la promotrice, qui s’inquiète aussi de l’insécurité croissante dans les zones sahélo-sahariennes : « Les trafics, la contrebande, le terrorisme freinent leur mobilité, essentielle à leur identité. »
Face à ces menaces, Mme Habré lance un plaidoyer en faveur de la diversité culturelle. « Ils tiennent à leurs principes et leurs valeurs dans un monde où tous les repères sont brouillés. Cette exposition est une découverte, mais aussi une réflexion sur ce mode de vie. Il faut lutter pour préserver cette diversité culturelle dans ce monde qui veut que tout soit conforme au modèle dominant. » À travers cette initiative, le Carré culturel invite le public à un voyage sensible et intellectuel au cœur des traditions nomades, dans un monde en quête de sens et de racines.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Vox Populi, Mme Habré rappelle que cette exposition s’inscrit dans la continuité de la mission du Carré culturel : « Organiser des expositions fait partie des activités du Carré culturel. Notre première exposition portait sur l’avancée de la mer au Sénégal, et nous avons choisi de mettre en avant des photos choc sur l’érosion côtière pour sensibiliser. »
Aujourd’hui, c’est un autre combat qu’elle souhaite mener : celui de la reconnaissance et de la sauvegarde d’un mode de vie millénaire. « Cette exposition m’a paru intéressante pour faire découvrir leur culture, leur mode de vie. Découvrir, c’est apprendre à connaître l’autre, c’est le comprendre aussi. C’est donc un enrichissement réciproque pour vivre ensemble », affirme-t-elle.
Les peuples nomades, souvent marginalisés, sont les témoins d’une civilisation profondément connectée à la nature et à ses cycles. « Ils appartiennent à la civilisation du cheptel, avec des codes sociaux, un rapport particulier avec l’environnement, avec leurs animaux. Leur gestion de l’eau, leur frugalité, leur alimentation essentiellement céréalière sont autant de leçons pour nos sociétés de surconsommation », souligne Mme Habré, évoquant un modèle de vie où l’essentiel prime sur l’accumulation.
Mais ces peuples sont aussi confrontés à de multiples défis. « La mise en place d’institutions étatiques a été synonyme de contrôle : contrôle de l’espace, des populations, des déplacements. Cela a remis en question leur mode de vie. On leur impose une adresse, des pièces d’identité, la scolarisation, la vaccination, l’inscription sur les listes électorales. Tout cela pour les fixer », déplore-t-elle.
Et les défis contemporains ne s’arrêtent pas là. « Les changements climatiques, comme la sécheresse ou les pluies extrêmes, ont bouleversé leur équilibre. Dans certaines régions, le désert reverdit, offrant un espoir. Mais dans d’autres, la sédentarisation s’impose comme une nécessité de survie », explique la promotrice, qui s’inquiète aussi de l’insécurité croissante dans les zones sahélo-sahariennes : « Les trafics, la contrebande, le terrorisme freinent leur mobilité, essentielle à leur identité. »
Face à ces menaces, Mme Habré lance un plaidoyer en faveur de la diversité culturelle. « Ils tiennent à leurs principes et leurs valeurs dans un monde où tous les repères sont brouillés. Cette exposition est une découverte, mais aussi une réflexion sur ce mode de vie. Il faut lutter pour préserver cette diversité culturelle dans ce monde qui veut que tout soit conforme au modèle dominant. » À travers cette initiative, le Carré culturel invite le public à un voyage sensible et intellectuel au cœur des traditions nomades, dans un monde en quête de sens et de racines.