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La politique du "Taf yengueul" l’inceste du développement du Senegal: Quand l’ignorance dirige, savoir et savoir-faire s’éclipsent (Par Nicolas Silandibithe BASSENE)

Jeudi 14 Janvier 2021

Au Sénégal, depuis les indépendances à nos, les véritables solutions aux difficiles réelles sont laissées en rade au profit de mesurettes occasionnelles, discontinues et inopportunes. La problématique des inondations l’illustre grandement. Les pluies deviennent des catastrophes plongeant des villes entières dans un décor sans égal occasionnant des pertes immenses (matériels) à la population.


A cela, au lieu d’un ensemble de décisions et d’actes approfondis issues d’études sérieuses qui peuvent résoudre ce disfonctionnement, nos gouvernants font la promotion du « taf-yengueul » à des fins typiquement politiciennes. L’expérience de ces inondations répétitives nous apprend que nos politiciens préfèrent attendre que de telles crises éclatent pour régir plutôt que d’anticiper les décisions. Cette promotion du « taf-yengueul » est devenue l’inceste de notre développement.
 
N’aurions-nous pas appris qu’au malheur succède un véritable bonheur ? Pourquoi donc les inondations persistent-elles ? En cette période où il y a absence de pluies pourquoi donc des travaux dignes d’éradication de ce fléau ne sont pas lancés ?  Qu’est ce qui empêche nos gouvernants à travailler d’arrache-pied pour endiguer les inondations et que pareilles situations ne se reproduisent plus ?  Observer sur un angle dépassionné, il me semble que les inondations soient une véritable niche de campagne électorale ce qui fait que ce cas d’espèce est négligé et perdure. Pire encore nos gouvernants trouvent une condescendance dans ça.
 
Parler des inondations sans pourtant énumérer les causes serait faire fausse route dans notre tentative d’analyse qui se veut être objective. En effet, plusieurs facteurs concourent à cette déferlante situation chaotique que les politiques publiques en matière d’urbanisme ont toujours achoppé. Ils se résument par le développement sauvage des villes, une faiblesse voire une vétusté des services d’assainissement tels que les systèmes de drainage ou d’évacuation des eaux pluviales, l’absence ou l’irrégularité des aménagements urbains qui entrainent la stagnation dans les zones basses conduisant ainsi aux inondations.


Si ces facteurs précités contribuent à amplifier ce phénomène il faut ajouter l’implication du TER (train express régional) qui a modifié la configuration spatiale en entrainant conséquences qui ont augmenté le cas même si on refuserait de l’admettre. Également, il faut prendre en compte des composantes topographiques, géographiques essentielles à l’équilibre d’un milieu.
 
DE 1960 A 2020 : INONDATIONS SANS REMEDES
Les inondations ne sont pas choses nouvelles au Sénégal. Pourtant à chaque fois qu’elles (re)surgissent même méthode, même procédé et même discours. Nos gouvernants étatiques sont obnubilés par le syndrome du développement économique et la politique politicienne. Ce qui explique en grande partie la prise à la légère de cette question. En quoi consisterait le charme des grosses infrastructures qui vont accentuer le chaos urbain ?


L’obsession d’un développement économique calqué ailleurs ne prenant pas gare des réalités locales donne au hasard la force de dicter ses lois dans la gestion des inondations et c’est le cas au Sénégal. En matière d’aménagement, l’utilisation des sols n’est cohérente que si elle se conforme au schéma directeur, à la densité ou à l’intensité d’occupation des sols. Nos autorités le savent et font fi pour des questions politiciennes au lieu d’un courage politique.


Chers gouvernants, la population souffre et en a mare de (re) vivre chaque saison des pluies dans les eaux. L’hivernage est même devenu traumatisant pour elle.
Chers gouvernants, c’est merveilleux de mettre le TER, BRT…ça participe au développement c’est certain mais il serait meilleur de résoudre ce lancinant problème des inondations à travers une volonté politique manifeste dans une rigueur de gestion.


Chers gouvernants sortez de vos calculs politiciens pour en finir avec ça.
Il est encore temps, propice et c’est le bon moment de construire des canaux d’évacuation des eaux, de bâtir des infrastructures de réception de ces eaux et capables de réorienter ces eaux en les injectant dans le circuit agricole. Ainsi, ces eaux qui devraient hanter le sommeil des pauvres populations vont servir dans combler le cab d’une agriculture irriguée augmentant la productivité de nos paysans et par ricochet notre sécurité alimentaire. Etant donné que l’agriculture est une des mamelles sur laquelle le PSE se fonde pour l’émergence du Sénégal en 2035 n’est-il pas plus intelligent pour nos gouvernants de savoir recueillir et utiliser ces eaux pluviales ?

« Osons le changement »
Nicolas Silandibithe BASSENE
 
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