Dans le Sénégal d’aujourd’hui, les relations entre l’État et les médias traversent une zone de turbulences. Entre décisions contestées, tentatives de régulation décriées et mise à l’écart progressive des acteurs de l’information, c’est un tableau brouillé qui se dessine un tableau “sans pinceau ni aquarelle”, pour reprendre l’image. Le pays avance, mais sur un chevalet instable, pendant que “la pluie arrive”.
Dans un système démocratique, écarter les médias revient à tenter de “faire du couscous sans liant” : le résultat ne tient pas, l’ensemble se disloque. La presse n’est pas seulement un canal ; elle est un lien. Le lien entre institutions et populations, entre décisions publiques et opinion éclairée. La presse structure, explique et contextualise. La marginaliser, c’est affaiblir la cohérence nationale.
Pourtant, depuis plusieurs mois, l’impression générale est celle d’un désordre communicationnel. “Tout est devenu fourre-tout”. Les sources se contredisent, les messages officiels manquent de lisibilité, et les citoyens se tournent vers d’autres canaux — souvent moins fiables.
La vraie information, désormais en “mini diffusion”
Dans ce brouillard, la “vraie information” circule encore, mais autrement. Elle n’emprunte plus les grandes avenues médiatiques. Elle se glisse dans les interstices des réseaux sociaux : une page Facebook, un thread X, une story Instagram, une courte vidéo. Des formats légers, éphémères, parfois anecdotiques, mais qui ont remplacé les bulletins structurés et les journaux de référence.
Ce repli sur des micro-espaces d’information signe une transformation du paysage, mais aussi une fragilisation : l’information vérifiée devient minoritaire, l’opinion brute devient majoritaire.
Un paysage en mutation que les autorités ne doivent pas ignorer
Lorsque “la caravane du sel arrive”, selon votre métaphore, cela évoque le retour d’une tradition, d’une valeur sûre, d’un rituel collectif. La presse a longtemps incarné cette caravane : un point d’équilibre, une mémoire, une continuité. Mais aujourd’hui, la caravane avance difficilement, freinée par des politiques de mise à distance, de défiance ou d’indifférence.
Or, aucune gouvernance moderne ne peut réussir en brouillant ses propres canaux de communication. Un État qui veut aller loin doit marcher avec sa presse, non contre elle ou sans elle.
Reconstruire la confiance avant que la pluie ne tombe
La pluie, dans votre texte, est le symbole de la crise qui guette : une crise de confiance, de transparence et de crédibilité. Avant qu’elle ne tombe, il est encore temps de reconstruire un cadre, de retisser les liens, de redonner sens au rôle des médias comme partenaires essentiels de la démocratie.
Écarter les médias n’est pas une stratégie. C’est une fuite en avant. Et dans une époque où tout peut devenir “fourre-tout”, la responsabilité première de l’État est justement de remettre de l’ordre dans l’information — pas d’en exclure les acteurs légitimes.
Dans un système démocratique, écarter les médias revient à tenter de “faire du couscous sans liant” : le résultat ne tient pas, l’ensemble se disloque. La presse n’est pas seulement un canal ; elle est un lien. Le lien entre institutions et populations, entre décisions publiques et opinion éclairée. La presse structure, explique et contextualise. La marginaliser, c’est affaiblir la cohérence nationale.
Pourtant, depuis plusieurs mois, l’impression générale est celle d’un désordre communicationnel. “Tout est devenu fourre-tout”. Les sources se contredisent, les messages officiels manquent de lisibilité, et les citoyens se tournent vers d’autres canaux — souvent moins fiables.
La vraie information, désormais en “mini diffusion”
Dans ce brouillard, la “vraie information” circule encore, mais autrement. Elle n’emprunte plus les grandes avenues médiatiques. Elle se glisse dans les interstices des réseaux sociaux : une page Facebook, un thread X, une story Instagram, une courte vidéo. Des formats légers, éphémères, parfois anecdotiques, mais qui ont remplacé les bulletins structurés et les journaux de référence.
Ce repli sur des micro-espaces d’information signe une transformation du paysage, mais aussi une fragilisation : l’information vérifiée devient minoritaire, l’opinion brute devient majoritaire.
Un paysage en mutation que les autorités ne doivent pas ignorer
Lorsque “la caravane du sel arrive”, selon votre métaphore, cela évoque le retour d’une tradition, d’une valeur sûre, d’un rituel collectif. La presse a longtemps incarné cette caravane : un point d’équilibre, une mémoire, une continuité. Mais aujourd’hui, la caravane avance difficilement, freinée par des politiques de mise à distance, de défiance ou d’indifférence.
Or, aucune gouvernance moderne ne peut réussir en brouillant ses propres canaux de communication. Un État qui veut aller loin doit marcher avec sa presse, non contre elle ou sans elle.
Reconstruire la confiance avant que la pluie ne tombe
La pluie, dans votre texte, est le symbole de la crise qui guette : une crise de confiance, de transparence et de crédibilité. Avant qu’elle ne tombe, il est encore temps de reconstruire un cadre, de retisser les liens, de redonner sens au rôle des médias comme partenaires essentiels de la démocratie.
Écarter les médias n’est pas une stratégie. C’est une fuite en avant. Et dans une époque où tout peut devenir “fourre-tout”, la responsabilité première de l’État est justement de remettre de l’ordre dans l’information — pas d’en exclure les acteurs légitimes.

