Spécialiste en ornithologie, Dr Adrien Coly, enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, s’est entretenu avec L’INFO dans le cadre de la campagne de dénombrement des oiseaux d’eau sur l’ensemble du territoire national. Dans cet entretien, il explique l’importance de ce comptage pour la compréhension de l’évolution des écosystèmes et l’analyse des changements observés au niveau des habitats.
Le Sénégal, à l’instar des autres pays, a organisé la campagne de dénombrement international des oiseaux d’eau (DIOE). Quelle est l’importance d’une telle action ?
Le Dénombrement International des Oiseaux d’Eau (DIOE) est une activité majeure du suivi ornithologique. Il permet à la communauté internationale d’évaluer, chaque 15 janvier, l’état des populations afin de déterminer le statut des espèces (en déclin, stables, en augmentation…). Les objectifs principaux de cette activité annuelle sont d’estimer la taille des populations des oiseaux d’eau observés au Sénégal, d’établir les tendances évolutives des différentes espèces, d’aider à la prise de décisions pour la gestion des zones humides et d’identifier les menaces pesant sur ces oiseaux et leurs habitats.
Ce comptage est une base essentielle pour comprendre l’évolution des écosystèmes et analyser les changements observés au niveau des habitats. Il permet également de sensibiliser sur l’état de conservation des espèces en mettant à jour leur niveau de vulnérabilité. Selon la direction des parcs nationaux du Sénégal, l’atteinte de ces objectifs contribue à une conservation plus efficace de la biodiversité, en particulier des oiseaux d’eau et de leurs habitats.
Quelles sont les dernières statistiques sur le nombre d’oiseaux au Sénégal ?
Les statistiques sur le comptage des oiseaux au Sénégal remontent à 1999 et permettent de suivre leur évolution. L’année 2024 a été particulièrement favorable, avec un total de 549 316 oiseaux d’eau recensés à travers le pays, répartis en 155 espèces.
D’après les données du décompte international 2024 de la direction des parcs nationaux, les espèces les plus représentées sont : Les dendrocygnes veufs, les canards pilets et les sarcelles d’été, qui représentent ensemble 42,4 % du total. Les flamants roses (4,6 %), les grands cormorans (4 %), les pélicans blancs (4 %), les bihoreaux gris (3,6 %) et les goélands bruns (3,6 %). En revanche, certaines espèces ont été peu observées, comme les œdicnèmes du Sénégal, les sarcelles d’hiver et la sterne voyageuse, chacune représentant moins de 1 % de l’effectif total.
Les effectifs de moins de 1 000 individus représentent environ 25 % du total national. La zone nord du pays concentre le plus grand nombre d’oiseaux, avec 403 879 individus, soit près de 74 % des effectifs recensés. Le DIOE 2024 a couvert 117 sites fréquentés par les oiseaux d’eau, répartis dans six grandes zones de dénombrement à travers le Sénégal.
Comment se décline aujourd’hui la politique ornithologique du Sénégal ?
L’ornithologie est étroitement liée aux enjeux de conservation de la biodiversité, soutenus par le gouvernement et les institutions concernées. Ces efforts portent sur la protection des espèces et des habitats, ainsi que sur le bon fonctionnement des écosystèmes.
Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), définies selon des critères internationaux, structurent la stratégie nationale. Le Sénégal compte actuellement 17 de ces zones, qui sont cruciales pour la préservation de l’avifaune.
Les aires protégées, qu’il s’agisse des parcs nationaux, des aires marines protégées ou des réserves nationales, communautaires et privées, jouent un rôle central dans la conservation des oiseaux en leur offrant des conditions favorables.
Le renforcement des compétences à travers des événements comme le décompte international ou des formations, notamment le Master en Ornithologie et Conservation de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, contribue également à la stratégie de protection. De nombreuses associations participent à cet effort, comme Nature Communautés Développement (NCD) Sénégal, qui est membre de BirdLife International, une ONG œuvrant pour la conservation des oiseaux, de leurs habitats et de la biodiversité mondiale.
Quelles recommandations faites-vous aux autorités pour une meilleure gestion des oiseaux d’eau ?
Le DIOE 2024 révèle une dynamique favorable des populations d’oiseaux d’eau au Sénégal. Pour consolider cette tendance, il est essentiel d’assurer la disponibilité d’habitats adaptés aux conditions de vie de l’avifaune. Le rapport de la direction des parcs nationaux sur l’exercice 2024 recommande notamment : L’élargissement des acteurs du suivi ornithologique en impliquant davantage la science citoyenne. Le renforcement des capacités à tous les niveaux. Une sensibilisation accrue des enfants à la protection des oiseaux, notamment par l’éducation. Le maintien de la qualité des milieux naturels. La surveillance accrue des sites d’intérêt pour les oiseaux d’eau. Ces mesures permettraient de garantir une conservation durable et efficace de l’avifaune au Sénégal.
Le Sénégal, à l’instar des autres pays, a organisé la campagne de dénombrement international des oiseaux d’eau (DIOE). Quelle est l’importance d’une telle action ?
Le Dénombrement International des Oiseaux d’Eau (DIOE) est une activité majeure du suivi ornithologique. Il permet à la communauté internationale d’évaluer, chaque 15 janvier, l’état des populations afin de déterminer le statut des espèces (en déclin, stables, en augmentation…). Les objectifs principaux de cette activité annuelle sont d’estimer la taille des populations des oiseaux d’eau observés au Sénégal, d’établir les tendances évolutives des différentes espèces, d’aider à la prise de décisions pour la gestion des zones humides et d’identifier les menaces pesant sur ces oiseaux et leurs habitats.
Ce comptage est une base essentielle pour comprendre l’évolution des écosystèmes et analyser les changements observés au niveau des habitats. Il permet également de sensibiliser sur l’état de conservation des espèces en mettant à jour leur niveau de vulnérabilité. Selon la direction des parcs nationaux du Sénégal, l’atteinte de ces objectifs contribue à une conservation plus efficace de la biodiversité, en particulier des oiseaux d’eau et de leurs habitats.
Quelles sont les dernières statistiques sur le nombre d’oiseaux au Sénégal ?
Les statistiques sur le comptage des oiseaux au Sénégal remontent à 1999 et permettent de suivre leur évolution. L’année 2024 a été particulièrement favorable, avec un total de 549 316 oiseaux d’eau recensés à travers le pays, répartis en 155 espèces.
D’après les données du décompte international 2024 de la direction des parcs nationaux, les espèces les plus représentées sont : Les dendrocygnes veufs, les canards pilets et les sarcelles d’été, qui représentent ensemble 42,4 % du total. Les flamants roses (4,6 %), les grands cormorans (4 %), les pélicans blancs (4 %), les bihoreaux gris (3,6 %) et les goélands bruns (3,6 %). En revanche, certaines espèces ont été peu observées, comme les œdicnèmes du Sénégal, les sarcelles d’hiver et la sterne voyageuse, chacune représentant moins de 1 % de l’effectif total.
Les effectifs de moins de 1 000 individus représentent environ 25 % du total national. La zone nord du pays concentre le plus grand nombre d’oiseaux, avec 403 879 individus, soit près de 74 % des effectifs recensés. Le DIOE 2024 a couvert 117 sites fréquentés par les oiseaux d’eau, répartis dans six grandes zones de dénombrement à travers le Sénégal.
Comment se décline aujourd’hui la politique ornithologique du Sénégal ?
L’ornithologie est étroitement liée aux enjeux de conservation de la biodiversité, soutenus par le gouvernement et les institutions concernées. Ces efforts portent sur la protection des espèces et des habitats, ainsi que sur le bon fonctionnement des écosystèmes.
Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), définies selon des critères internationaux, structurent la stratégie nationale. Le Sénégal compte actuellement 17 de ces zones, qui sont cruciales pour la préservation de l’avifaune.
Les aires protégées, qu’il s’agisse des parcs nationaux, des aires marines protégées ou des réserves nationales, communautaires et privées, jouent un rôle central dans la conservation des oiseaux en leur offrant des conditions favorables.
Le renforcement des compétences à travers des événements comme le décompte international ou des formations, notamment le Master en Ornithologie et Conservation de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, contribue également à la stratégie de protection. De nombreuses associations participent à cet effort, comme Nature Communautés Développement (NCD) Sénégal, qui est membre de BirdLife International, une ONG œuvrant pour la conservation des oiseaux, de leurs habitats et de la biodiversité mondiale.
Quelles recommandations faites-vous aux autorités pour une meilleure gestion des oiseaux d’eau ?
Le DIOE 2024 révèle une dynamique favorable des populations d’oiseaux d’eau au Sénégal. Pour consolider cette tendance, il est essentiel d’assurer la disponibilité d’habitats adaptés aux conditions de vie de l’avifaune. Le rapport de la direction des parcs nationaux sur l’exercice 2024 recommande notamment : L’élargissement des acteurs du suivi ornithologique en impliquant davantage la science citoyenne. Le renforcement des capacités à tous les niveaux. Une sensibilisation accrue des enfants à la protection des oiseaux, notamment par l’éducation. Le maintien de la qualité des milieux naturels. La surveillance accrue des sites d’intérêt pour les oiseaux d’eau. Ces mesures permettraient de garantir une conservation durable et efficace de l’avifaune au Sénégal.