La cour d’appel de Libreville a condamné mercredi, par contumace, Sylvia Bongo Valentin et son fils Noureddin Bongo, épouse et fils de l’ancien président gabonais Ali Bongo, à 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d’amende, notamment pour détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs, ont annoncé les autorités judiciaires.
Le verdict, rendu en l’absence des accusés et de leurs avocats, suit intégralement les réquisitions du parquet. Installés en exil à Londres, Sylvia et Noureddin Bongo avaient décidé de boycotter le procès, qualifiant la procédure de « politique ».
Selon le président de la cour criminelle spécialisée, Jean Mexant Essa Assoumou, Sylvia Bongo a été reconnue coupable de « recel et détournement de fonds publics », quand Noureddin Bongo a été condamné pour « détournement de deniers publics, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs ».
Outre la peine de prison, le tribunal a ordonné des réparations financières d'une ampleur inédite :
1 201 milliards de francs CFA (environ 1,8 milliard d’euros) à verser à l’État gabonais au titre du préjudice économique,
1 000 milliards de francs CFA pour préjudice moral.
D’après le procureur général, Eddy Minang, les auditions ont révélé un « braquage de la République » et un système visant à capter l’argent public « au profit d’intérêts privés », notamment via des acquisitions immobilières et d’avions privés. « Après l’AVC d’Ali Bongo en 2018, un duo mère-fils a travesti le pouvoir présidentiel », a-t-il déclaré.
Arrêtés après le coup d’État du 30 août 2023, Sylvia et Noureddin Bongo avaient été détenus 20 mois avant d’être autorisés à quitter le Gabon dans le cadre d’une liberté provisoire.
Dix anciens collaborateurs du régime Bongo sont encore jugés jusqu’au 14 novembre pour complicité présumée dans ces affaires de détournement et de corruption.
Les deux condamnés contestent toutes les accusations. Noureddin Bongo affirme sur le réseau social X que des aveux ont été obtenus « sous la torture ». Son épouse, Lea Bongo Valentin, accuse la justice gabonaise de « faire parler les témoins lorsqu’il n’y a pas de preuves ».
Le verdict, rendu en l’absence des accusés et de leurs avocats, suit intégralement les réquisitions du parquet. Installés en exil à Londres, Sylvia et Noureddin Bongo avaient décidé de boycotter le procès, qualifiant la procédure de « politique ».
Selon le président de la cour criminelle spécialisée, Jean Mexant Essa Assoumou, Sylvia Bongo a été reconnue coupable de « recel et détournement de fonds publics », quand Noureddin Bongo a été condamné pour « détournement de deniers publics, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs ».
Outre la peine de prison, le tribunal a ordonné des réparations financières d'une ampleur inédite :
1 201 milliards de francs CFA (environ 1,8 milliard d’euros) à verser à l’État gabonais au titre du préjudice économique,
1 000 milliards de francs CFA pour préjudice moral.
D’après le procureur général, Eddy Minang, les auditions ont révélé un « braquage de la République » et un système visant à capter l’argent public « au profit d’intérêts privés », notamment via des acquisitions immobilières et d’avions privés. « Après l’AVC d’Ali Bongo en 2018, un duo mère-fils a travesti le pouvoir présidentiel », a-t-il déclaré.
Arrêtés après le coup d’État du 30 août 2023, Sylvia et Noureddin Bongo avaient été détenus 20 mois avant d’être autorisés à quitter le Gabon dans le cadre d’une liberté provisoire.
Dix anciens collaborateurs du régime Bongo sont encore jugés jusqu’au 14 novembre pour complicité présumée dans ces affaires de détournement et de corruption.
Les deux condamnés contestent toutes les accusations. Noureddin Bongo affirme sur le réseau social X que des aveux ont été obtenus « sous la torture ». Son épouse, Lea Bongo Valentin, accuse la justice gabonaise de « faire parler les témoins lorsqu’il n’y a pas de preuves ».

