Quatre jours plus tard, le 11 avril, l’Allemagne a pris en réaction la même décision et a décidé de renvoyer la représentante du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa. Celle-ci a quitté le sol allemand pour le Tchad via Paris, sur un vol de la compagnie Air France qui a décollé ce 12 avril au matin. Protestant contre l’expulsion de l’ambassadeur Kricke, Berlin souligne en outre que celui-ci a « exercé ses fonctions de façon exemplaire ».
Selon "Jeune Afrque", Jan Christian Gordon Kricke se voit reprocher par les autorités tchadiennes un certain nombre de prises de parole privées lors desquelles il aurait décrit son pays de résidence comme divisé entre musulmans et chrétiens, les premiers confisquant selon lui le pouvoir au détriment des seconds. Plusieurs alertes avaient été émises par l’Agence nationale de sécurité (ANS), les services de renseignements dirigés par Ahmed Kogri.
De même source, Mahamat Idriss Déby Itno a alors considéré que les propos de l’ambassadeur allemand – même tenus en privé et auprès d’une communauté d’expatriés européens – étaient de nature à aggraver les tensions entre les différentes communautés au Tchad, déjà renforcées par les manifestations meurtrières du 20 octobre 2022. Cependant, le chef de l’État n’a pas décidé immédiatement de l’expulsion du diplomate, en poste à N’Djamena depuis octobre 2021.
La diplomatie tchadienne a en effet en premier lieu pris contact avec le ministère des Affaires étrangères allemand afin de signifier son mécontentement. N’Djamena espérait profiter au début d’avril du congé de Pâques, lors duquel Jan Christian Gordon Kricke s’est octroyé quelques jours de vacances en Allemagne, pour trouver une solution au contentieux. Le diplomate aurait alors dû, selon une source tchadienne, être retenu quelques semaines ou mois à Berlin pour « consultations », le temps d’apaiser les esprits.
Selon "Jeune Afrque", Jan Christian Gordon Kricke se voit reprocher par les autorités tchadiennes un certain nombre de prises de parole privées lors desquelles il aurait décrit son pays de résidence comme divisé entre musulmans et chrétiens, les premiers confisquant selon lui le pouvoir au détriment des seconds. Plusieurs alertes avaient été émises par l’Agence nationale de sécurité (ANS), les services de renseignements dirigés par Ahmed Kogri.
De même source, Mahamat Idriss Déby Itno a alors considéré que les propos de l’ambassadeur allemand – même tenus en privé et auprès d’une communauté d’expatriés européens – étaient de nature à aggraver les tensions entre les différentes communautés au Tchad, déjà renforcées par les manifestations meurtrières du 20 octobre 2022. Cependant, le chef de l’État n’a pas décidé immédiatement de l’expulsion du diplomate, en poste à N’Djamena depuis octobre 2021.
La diplomatie tchadienne a en effet en premier lieu pris contact avec le ministère des Affaires étrangères allemand afin de signifier son mécontentement. N’Djamena espérait profiter au début d’avril du congé de Pâques, lors duquel Jan Christian Gordon Kricke s’est octroyé quelques jours de vacances en Allemagne, pour trouver une solution au contentieux. Le diplomate aurait alors dû, selon une source tchadienne, être retenu quelques semaines ou mois à Berlin pour « consultations », le temps d’apaiser les esprits.