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Mamaadou Ndoye: « Un Président qui met en prison qui il veut n’est plus acceptable»

Mercredi 21 Février 2018

Chargeant le président de la République, il estime qu’il faudra des institutions fortes afin de mettre un terme aux agissements « pouvoiristes » de nos dirigeants.

« Nous devons mettre en place un véritable Etat de droit qui demande non seulement la séparation des pouvoirs mais l’indépendance de ces pouvoirs. On ne peut pas avoir un président de la République, un exécutif qui dirige la justice. On ne peut pas avoir un exécutif comme on l’a vu récemment qui dresse la liste des députés, un président de la République qui choisit la liste des députés. Et on parle de séparation ? Nous ne pouvons plus accepter qu’il y ait la possibilité pour un président de la République de mettre qui il veut en prison », dit-il en faisant allusion aux arrestations arbitraires de Karim Wade et Khalifa Sall, notamment.

Camarades, comment peut-on accepter des situations de ce genre ? Donc, chacun de nous est en danger. On peut vous prendre arbitrairement demain et vous mettre en prison. Le cas Khalifa Sall est là ». l’ancien ministre de l’alphabétisation du président Abdou Diouf a tenu à mettre en garde les Sénégalais contre une menace qui les guetterait. « L’Etranger a la main mise sur tous les secteurs clés de notre économie nationale », avertit-il. un problème qui, selon lui, doit être réglé immédiatement pour pouvoir sortir notre pays de toute domination occidentale.

Faire autrement la politique au Sénégal
Revenant sur le thème du congrès, Mamadou Ndoye a expliqué son choix par le fait qu’il est lié au contexte actuel du pays dans le domaine politique surtout. « Le thème du congrès est lié au contexte. Un contexte où l’alternance signifie continuité. Nous avons eu l’alternance de 2000, c’était une continuité, celle de 2012, c’est encore une continuité. Un contexte marqué par la dominance de l’idéologie alimentaire, c’est cette idéologie qui alimente aujourd’hui la culture de plusieurs acteurs politiques qui sont devenus simplement des courtisans. Et c’est cette idéologie alimentaire qui alimente certaines pratiques dont la transhumance mais aussi des pratiques stratégiques parasitaires que chaque parti utilise en s’accrochant aux basques du pouvoir pour recueillir des miettes », a cogné M. Ndoye devant des militants aux anges et venus particulièrement nombreux de toutes les régions du Sénégal.

Selon l’ancien collaborateur de la Banque mondiale, « nous sommes aussi dans un contexte où la population commence à entrer dans le jeu. Le jeu de la corruption et de l’argent. Les responsables politiques distribuent de l’argent pour être élus. Et lorsqu’on est élu, on partage le gâteau des ressources publiques pour pouvoir retourner à la base et redistribuer. Et cette redistribution permet d’être élu de nouveau et ce cercle continue. Nous sommes dans ce cercle vicieux au Sénégal. Alors est-ce que nous allons y demeurer ? La réponse que donne le thème de ce congrès c’est qu’il y a nécessité et urgence d’une lecture de refondation de la politique au Sénégal ».

Faire autrement la politique dans ce pays, c’est, selon « Mendoza », la seule façon de pouvoir espérer une émergence du Sénégal.

« La démocratie ne s’arrête pas aux élections»
La conscience morale de la « LD debout » est revenue sur la notion de démocratie que les gens ont tendance à limiter aux élections. Alors que, dit-il, c’est plus loin que ça. « Il faut que la démocratie ne s’arrête pas aux élections. Les élections ne sont qu’une mince partie de la démocratie. La démocratie, c’est dans l’exercice quotidien du pouvoir par le peuple. Le sens plein de la démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Lorsque le pouvoir du peuple cesse de s’exercer sur ce dernier, il n’y a plus de démocratie », explique-t-il. Mamadou Ndoye a profité de son discours pour railler l’ancien président de la République, Me Wade, en faisant un petit rappel sur sa « royauté » qu’il imposait aux Sénégalais. « Et le fait que le peuple choisisse un dirigeant, qu’il soit le président de la République ou autre chose, n’est pas un chèque en blanc donné à ce dirigeant pour qu’il fasse ce qu’il veut ou pour qu’il dise ce qu’un de nos précédents présidents disait : « Je peux tout faire et je n’ai de compte à rendre à personne », indique-t-il.

« Mendoza » a soutenu que « le peuple doit être organisé pour savoir où vont ses ressources. Il doit s’organiser pour peser sur les décisions politiques, économiques, sociales, afin que ses propres attentes soient satisfaites par les décisions. Mais le peuple ne peut pas attendre des dirigeants qui dirigent et qui décident tous seuls à leur place, ce n’est pas de la démocratie. C’est un engagement pour qu’on n’occupe pas le littoral, c’est un engagement pour qu’on sorte du Cfa, c’est un engagement pour le patriotisme économique, c’est un engagement pour que chacun ait accès à l’éducation, un engagement pour que chacun ait accès à la santé. Ces batailles doivent être des batailles quotidiennes au niveau de la société et nous avons le devoir de les organiser », a-t-il clamé.

 
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