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JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FILLE : Les acteurs plaident pour la scolarisation des jeunes…

Mercredi 12 Octobre 2022

L’humanité a célébré ce mardi 11 octobre, la journée internationale de la jeune fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde. La fondation « XALEYI » et l’ONG RABEC ont tenu hier la célébration de la Journée Internationale de la fille. Une occasion pour ces acteurs de faire un plaidoyer sur les droits de ces jeunes femmes.


Ce mardi 11 octobre 2022 marque le 10ème anniversaire de la journée internationale de la fille. A cet effet, il a été occasion de présenter les avancées réalisées en matière d'éducation des filles. Cela a permis également de faire un plaidoyer sur le respect leurs droits et leur autonomisation. D’après le Directeur de la fondation “Xaleyi”, Docteur Chérif Chamsidine Sarr, 17 projets ont été réalisés entre 2020 et 2022. Le cœur de la cible concerne les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Kaolack, Fatick, Louga, Saint-Louis, Kolda et Tambacounda. Au total, c’est 20747 bénéficiaires qui ont été enregistrés. 

A l’en croire, cette célébration est une tribune pour partager avec le Sénégal et l’opinion internationale ce que ladite fondation fait en termes d’avancer dans le domaine d’éducation des filles. Il était occasion également pour les filles de prendre parole et faire part de leurs difficultés : « Nous nous focalisons sur l’obstacle à l’éducation des filles, mais il y’a beaucoup de difficultés ». 
Répartition traditionnelle des rôles dans la contribution aux tâches domestiques, réticences culturelles des familles à laisser une fille sortir du foyer, les facteurs socio-culturels sont nombreux. Au Sénégal, selon nos interlocuteurs sont extra- scolaires et celles internes à l’école. « Les mariages précoces, la pauvreté des parents, les problèmes de santé de l’élève, le manque de pièces d’état civil, la situation familiale et manque de suivi et la tradition culturelle », explique Chérif Chamsidine. 


Pour certains foyers, scolariser une fille se traduit par une perte de revenu ou d’aide à la maison. Il arrive également que les familles n’aient pas les moyens de contribuer aux frais scolaires ou d’acheter les fournitures et les uniformes. Et souvent, lorsqu’il faut faire un choix entre une fille et un garçon, la famille consacrera ses maigres ressources à l’éducation du garçon, considérant qu’il s’agit d’un meilleur investissement à long terme. « Chez moi on n’accorde pas trop d'importance à l'éducation de la fille. Mes parents n'ont rien fait pour m'inscrire à l'école, c'est un voisin qui m'a aidé dans ce sens. J'étais déjà âgée (14ans) et je n’avais pas de papier. C'est pourquoi je n'ai pas pu continuer. Ces causes sont liées à l'école, son mode fonctionnement, l'administration, le lieu d'implantation. On a répertorié entre autres : le manque de niveau, le châtiment corporel, l'éloignement de l'école, la violence psychologique. », explique une jeune dame sous le sceau de l’anonymat. 


Les sources du mal
L’insécurité que vivent les filles à l’école ou sur le chemin de l’école les empêche de suivre correctement les cours dispensés. Ce contexte encourage souvent les parents à retirer leurs filles de l’école : « Elle a abandonné l'école parce qu'un de ses professeurs l'a injustement accusé d'avoir volé un téléphone portable alors que ce n’était pas elle, ce qu'ils ont découvert après investigation. Ne supportant pas d'être accusée à tort, elle n'a pas pu continuer son année scolaire et a définitivement abandonné l'école ».  En plus des violences verbales, celles sexuelles sévissent encore à l'école et reste un facteur déterminant de l'abandon scolaire des filles. La rupture scolaire chez les filles constitue un véritable frein au développement d'un pays. En effet, « Une année de scolarisation supplémentaire fait progresser le produit intérieur brut (PIB) annuel d'un pays de 0,37 %. L'accès limité des filles à l'éducation et les obstacles à l'achèvement d'une scolarité de 12 ans coûtent aux pays entre 15 000 et 30 000 milliards de dollars de perte de productivité et de revenus tout au long de la vie », selon le rapport de la Banque mondiale du 1juillet 2018.

« Les organisations avec qui nous travaillons nous faisons comprendre à l’Etat et au partenaire que la maternité et le mariage ne doivent pas être des obstacles à l’accès à l’emploi et à l’éducation », a fait savoir le directeur.  Très souvent il y a des jeunes filles qui vont à l’entretien d’embauche on leur demande si elles sont mariées ou pas. L’Etat et l’ensemble des institutions doivent renforcer les lois pour assurer que les filles et les femmes qui sont mariées et qui sont en état de grossesse ne puissent pas perdre des opportunités. « Nous sommes dans une société composée d’hommes et de femmes. Si la loi n’arrive pas à incliner cela, cela veut dire que nous allons vers une société inégalitaire », laisse-t-il entendre.


Par DIANA DIA
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