Septembre 2017, alors que l'ouverture de l'aéroport de Diass se faisait à grand pas, je n’ai pas cessé d'écrire à la plus haute autorité de ce pays pour des réformes innovantes de notre système de transport aérien ; aujourd’hui, le résultat est plus que satisfaisant sur le terrain.
A deux mois de la fin de son mandat, hier le président Macky SALL a inauguré le BRT après le TER il y a un peu moins de deux ans ; je trouve opportun de dresser un bilan sommaire des actions de Macky Sall dans ce secteur stratégique de notre économie. Il aura donné au Sénégal, onze (11) aéroports fonctionnels à cette date et d’autres encore sont en gestation. A son arrivée, en 2012, c’est important de le rappeler, seul l’aéroport de Dakar et celui de Cap Skirring étaient fonctionnels avec beaucoup de manquements.
Revenant de deux missions de formation au Cameroun pour le compte de l'Asecna, ma boîte d’origine, en début de 2018, février et avril plus précisément, j'ai été plus que convaincu de ce projet. Et j'avais demandé encore avec persistance sa réalisation avec trois réformes majeures qui vont permettre des vols journaliers en destination de chaque capitale régionale à partir de Dakar. Je peux en parler aujourd’hui car le projet est entrain de se réaliser avant le départ de son Excellence, Macky Sall.
A deux mois de la fin de son mandat, hier le président Macky SALL a inauguré le BRT après le TER il y a un peu moins de deux ans ; je trouve opportun de dresser un bilan sommaire des actions de Macky Sall dans ce secteur stratégique de notre économie. Il aura donné au Sénégal, onze (11) aéroports fonctionnels à cette date et d’autres encore sont en gestation. A son arrivée, en 2012, c’est important de le rappeler, seul l’aéroport de Dakar et celui de Cap Skirring étaient fonctionnels avec beaucoup de manquements.
Revenant de deux missions de formation au Cameroun pour le compte de l'Asecna, ma boîte d’origine, en début de 2018, février et avril plus précisément, j'ai été plus que convaincu de ce projet. Et j'avais demandé encore avec persistance sa réalisation avec trois réformes majeures qui vont permettre des vols journaliers en destination de chaque capitale régionale à partir de Dakar. Je peux en parler aujourd’hui car le projet est entrain de se réaliser avant le départ de son Excellence, Macky Sall.
Nommé Président du conseil d'orientation de l'agence des aéroports du Sénégal en juillet 2018, en tant qu’acteur du secteur aérien et servant à la prestigieuse agence pour la sécurité de la navigation aérienne, ASECNA, j’avais engagé ce projet pendant deux ans. En effet, à travers un rapport fait sur ces aéroports en date de décembre 2018, j'avais émis ces propositions de réforme à l’autorité suprême :
1. Faire la fusion de L’agence des Aéroports du Sénégal (ADS) avec la société de projet AIBD SA avec un changement de dénomination et de nouvelles missions pour la gestion et l’exploitation de tous les aéroports du Sénégal ;
2. Ou, maintenir l’agence des aéroports du Sénégal en renforçant son Top management et lui confier la gestion et l’exploitation des aérodromes secondaires avec la définition d’une feuille de route, le tout endossé sur un contrat de performance.
3. Confier à L’ASECNA, sous la convention de l’article 10, la gestion de certains aérodromes secondaires, avec la nomination d’un administrateur délégué aux activités aéronautiques nationales. Chacune de ces propositions devrait être accompagnée de mesures strictes pour permettre à nos aéroports d’être performants.
Une réforme prenant en compte cette première proposition a été faite depuis 2021. Notons cependant qu'il y a eu quelques impairs pour ne pas dire des imperfections dans sa mise en œuvre : La réforme n'a pas été engagée avec toutes les mesures et conseils donnés à l'époque ; par exemple, à la place de la certification de certains aéroports, on a privilégié l’homologation, le changement de dénomination de la société de projet AIBD SA qui porte aussi le nom de l’aéroport principal, il y a des confusions de taille à ce niveau.
Un cadre de ce système n'hésita pas à me dire : " Quand je suis en mission dans ces aéroports, j'ai sur mon tableau de bord ton rapport de 2018 fait sur ces aéroports". C'est une fierté d'avoir écrit pour ce secteur.
Ce 15 janvier 2024, à partir de Dakar un lot d'avions de 19 places va desservir certaines capitales régionales. Des questions sont posées par certaines personnes du secteur et méritent des réponses pour le choix de ce modèle d'avion : Quels ont été les critères de sélection de l'avion L-410 pour la flotte de la compagnie nationale, comment elle envisage de répondre aux préoccupations antérieures en matière de sécurité de ce modèle, son efficacité opérationnelle, ses maintenances, sa rentabilité (19 places), le nombre d’appareils commandés, la question fondamentale de l’état du matériel d’exploitation de cet aéroport qui était fermé au trafic commercial depuis cinq ans, etc ;
Après ces questions légitimes, nous souhaitons seulement que des vols journaliers vers les régions du pays soient assurés et maintenus à partir de ce 15 janvier 2024 avec sécurité, des prix abordables en tenant compte de la loi de l'offre et de la demande, etc.
En effet, il est démontré dans le système du transport aérien (S.T.A.) que les enjeux pour les compagnies aériennes tournent autour de huit principes : Une politique de hub, une politique de fidélisation, une politique de revenue management, une politique de fréquence adaptée à la flotte et au réseau, une politique de rentabilité des vols et du système d’exploitation, une politique d’alliance, une politique de sécurité et de sûreté de qualité, une politique de formation des ressources humaines adaptées à ces impératifs. Je pense que la commande de ces avions s’est inspirée de ces règles en matière commerciale pour toute compagnie qui veut aller de l’avant. Le gestionnaire de ces aéroports et la compagnie nationale pourront édifier l’opinion sur le choix de ces avions L-410 et le niveau de sécurité de ces aéroports.
La réouverture de l’aéroport LSS de Dakar pourra désengorger l’aéroport Blaise Diagne de Diass et son aérogare souvent bondé de personnes et aiderait, à coup sûr, la société AIBD SA à se faire des ressources additionnelles vu ses charges et projets. Nous avons souvent alerté par rapport au niveau de sécurité de LSS. En effet, les habitations ne cessaient de se rapprocher de l’aéroport avec des menaces pour les installations techniques ce qui crée des interférences et autres risques pour les avions. En guise d’exemple, à l’aéroport de Dakar, des individus démontaient des équipements destinés au trafic au niveau de la rampe d’approche pour en faire de la ferraille. La lutte contre la prolifération urbaine autour des aéroports, le bruit des aéronefs, la limitation de la pollution atmosphérique, la protection des sols doivent être des priorités pour les gestionnaires des aéroports. Nous avons souvent une spéculation foncière dans des zones autour des aéroports mais aussi une menace à la santé des populations.
Dans mon projet de thèse de Doctorat, j'ai ouvert une fenêtre très large sur l'homologation de nos aéroports annoncée en 2023 à la place de la certification qui était nos prévisions de départ. En effet, l’organisation de l’aviation Civile internationale (OACI) dans sa politique de gestion de la sécurité du transport aérien avait introduit en mars 2001 la certification d’aérodrome qui est un concept de normalisation visant à garantir un niveau de sécurité, de régularité et d’efficacité des opérations aériennes conformément aux réglementations nationales en vigueur. Cette politique est exécutée par le gestionnaire d’aéroport contrôlé par l’autorité de l’aviation civile.
Il y a des efforts énormes qui ont été faits pour la finalisation de l’infrastructure aéroportuaire de Diass et de la rénovation des aéroports régionaux par le régime actuel, nous devons davantage croire en nous-mêmes en continuant ce travail, en préservant ce leg du Président Macky SALL pour préparer les enjeux du futur. Cela demande un amour voire une abnégation au travail bien fait mais aussi par le renforcement nécessaire de la formation de l’élite sénégalaise dans des secteurs stratégiques comme l’aviation.
Un Sénégalais vivant au Cameroun me dira ce jour : « j’ai suivi l’inauguration du BRT. Un bon plan pourvu que ça sera bien entretenu et étendu à d’autres villes ».
Ibrasane2as@gmail.com
