À Kinshasa, ultime étape de la tournée africaine du président français, Emmanuel Macron a rencontré son homologue Félix Tshisekedi. Les deux chefs d'État ont tenu une conférence de presse très largement consacrée à la crise dans l’est du pays.
Lors de son allocution, mais aussi lors des réponses aux journalistes, le président congolais a rappelé plusieurs fois « l’agression rwandaise » dont son pays est victime. Une agression « injuste et barbare », selon les mots de Félix Tshisekedi En revanche, le président français Emmanuel Macron a eu plus de difficultés à poser clairement ses propos sur le sujet. Il a fallu plusieurs relances pour qu’on le voie condamner le soutien du Rwanda au M23.
Chacun doit « prendre ses responsabilités, y compris le Rwanda », a-t-il déclaré. Puis plus loin : « Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre », a encore martelé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron à propos du M23
Le président français a surtout défendu le plan de paix régional avec le nouveau calendrier de sortie de crise, validé lors du sommet de l’Union africaine mi-février. Puis, il a évoqué la nouvelle date du cessez-le-feu du 7 mars à midi. Si ce plan échoue, le chef de l'État a prévenu que des sanctions pourraient alors être prises contre ceux qui ont « des responsabilités ».
Un pont aérien humanitaire vers Goma
Enfin, la France a annoncé une contribution de 34 millions d’euros à un pont aérien humanitaire qui doit être mis en place par l’Union européenne avec la ville de Goma (lire encadré), et ce assez rapidement - dès la semaine prochaine, selon l'Élysée. De l'argent qui permettra d'acheter du matériel et de financer le transport de l'aide que les contributeurs s'engagent à mettre en place.
De son côté, Félix Tshisekedi a insisté pour qu'une partie de cette aide soit allouée au retour des personnes déplacées chez elles. D'autant que cela conditionne le processus électoral : il faudra bien « enrôler » ces personnes et cela ne pourra pas se faire dans des camps, a précisé le chef de l'État congolais.
Cette contribution supplémentaire de la France a été actée après la rencontre entre le président de la République et l'artiste Fally Ipupa à l'Élysée, lundi dernier. Le changeur congolais avait alors particulièrement alerté sur la crise humanitaire dans l'est du pays, et dit à son hôte que celui-ci ne pouvait pas venir à Kinshasa sans faire une annonce à ce niveau-là.
« La France sera le premier État à répondre à l'initiative de l'Union européenne de mettre en place un pont aérien humanitaire à destination de Goma. » Emmanuel Macron s'exprime sur la mise en place du pont aérien avec Goma
Le calendrier électoral affecté ?
Côté processus électoral - puisque la RDC doit voter en fin d’année -, c’est une question d'un journaliste qui a donné lieu à un « ping-pong » entre les deux présidents. Une consœur a rappelé les propos du ministre des Affaires étrangères français lors de la publication des résultats à la dernière présidentielle en 2018 en RDC, qui avait alors évoqué un « compromis à l’africaine ».
Des propos qui avaient choqué le président congolais Tshisekedi. Mais Emmanuel Macron a tenu à rappeler qu’il n’y avait pas de double standard dans les traitements des irrégularités, que ce soit dans les élections, en France, aux États-Unis et en RDC. Enfin, à ce sujet, le président Félix Tshisekedi a plusieurs fois laissé entendre que la crise dans l’Est pourrait avoir un impact sur le calendrier électoral.
Lors de son allocution, mais aussi lors des réponses aux journalistes, le président congolais a rappelé plusieurs fois « l’agression rwandaise » dont son pays est victime. Une agression « injuste et barbare », selon les mots de Félix Tshisekedi En revanche, le président français Emmanuel Macron a eu plus de difficultés à poser clairement ses propos sur le sujet. Il a fallu plusieurs relances pour qu’on le voie condamner le soutien du Rwanda au M23.
Chacun doit « prendre ses responsabilités, y compris le Rwanda », a-t-il déclaré. Puis plus loin : « Le pillage à ciel ouvert de la République démocratique du Congo doit cesser. Ni pillage, ni balkanisation, ni guerre », a encore martelé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron à propos du M23
Le président français a surtout défendu le plan de paix régional avec le nouveau calendrier de sortie de crise, validé lors du sommet de l’Union africaine mi-février. Puis, il a évoqué la nouvelle date du cessez-le-feu du 7 mars à midi. Si ce plan échoue, le chef de l'État a prévenu que des sanctions pourraient alors être prises contre ceux qui ont « des responsabilités ».
Un pont aérien humanitaire vers Goma
Enfin, la France a annoncé une contribution de 34 millions d’euros à un pont aérien humanitaire qui doit être mis en place par l’Union européenne avec la ville de Goma (lire encadré), et ce assez rapidement - dès la semaine prochaine, selon l'Élysée. De l'argent qui permettra d'acheter du matériel et de financer le transport de l'aide que les contributeurs s'engagent à mettre en place.
De son côté, Félix Tshisekedi a insisté pour qu'une partie de cette aide soit allouée au retour des personnes déplacées chez elles. D'autant que cela conditionne le processus électoral : il faudra bien « enrôler » ces personnes et cela ne pourra pas se faire dans des camps, a précisé le chef de l'État congolais.
Cette contribution supplémentaire de la France a été actée après la rencontre entre le président de la République et l'artiste Fally Ipupa à l'Élysée, lundi dernier. Le changeur congolais avait alors particulièrement alerté sur la crise humanitaire dans l'est du pays, et dit à son hôte que celui-ci ne pouvait pas venir à Kinshasa sans faire une annonce à ce niveau-là.
« La France sera le premier État à répondre à l'initiative de l'Union européenne de mettre en place un pont aérien humanitaire à destination de Goma. » Emmanuel Macron s'exprime sur la mise en place du pont aérien avec Goma
Le calendrier électoral affecté ?
Côté processus électoral - puisque la RDC doit voter en fin d’année -, c’est une question d'un journaliste qui a donné lieu à un « ping-pong » entre les deux présidents. Une consœur a rappelé les propos du ministre des Affaires étrangères français lors de la publication des résultats à la dernière présidentielle en 2018 en RDC, qui avait alors évoqué un « compromis à l’africaine ».
Des propos qui avaient choqué le président congolais Tshisekedi. Mais Emmanuel Macron a tenu à rappeler qu’il n’y avait pas de double standard dans les traitements des irrégularités, que ce soit dans les élections, en France, aux États-Unis et en RDC. Enfin, à ce sujet, le président Félix Tshisekedi a plusieurs fois laissé entendre que la crise dans l’Est pourrait avoir un impact sur le calendrier électoral.

