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Elections législatives 2017: vaincre sans gloire !

Lundi 31 Juillet 2017

Elections législatives 2017: vaincre sans gloire !
Les premières tendances des législatives du 30 juillet 2017 donnent la coalition au pouvoir en tête dans plusieurs des localités du Sénégal, talonnée par Mankoo Taxawu Senegaal dirigée par Khalifa Sall et la coalition gagnante Wattu Senegaal de Me Abdoulaye Wade.

Le taux de participation avoisine les 50%.

Les résultats sont très serrés. En général, Benno Bokk Yakaar est largement en avance dans les zones rurales et dans des villes comme Kaolack, Fatick et même dans certains bureaux de Dakar, comme le centre Klébert et certains bureaux aux Parcelles Assainies, avec une légère avance. Dans cette localité comme à la Médina, la coalition Mankoo Taxawu Senegaal est en tête.

Les tendances générales donnent cependant une légère avance de la coalition dirigée par Khalifa Sall à Dakar. Me Wade et le coordonnateur du Pds Oumar Sarr ont été battus dans leurs propres bureaux de vote à Dakar et à Dagana. Dans certaines localités cependant, comme Mbacké, la coalition de Me Wade vient en tête et cette coalition peut ainsi avoir de meilleurs résultats à Touba où le vote est autorisé à aller jusqu’à minuit.

Ainsi, ce n’est pas sûr qu’Amadou Bâ s’en sort victorieux même si les résultats sont très serrés. Au niveau du vote des Sénégalais de l’extérieur, l’opposition s’en sort assez bien avec cependant une légère victoire de Benno dans certains pays comme Genève avec 59 voix à côté de Wattu Senegaal qui a eu 55 voix.

Ce sont donc ces trois coalitions qui sortent en tête avec cependant une bonne percée du PUR de Serigne Moustapha Sy qui va faire un honorable score. Les nouveaux leaders sur le terrain politique que sont Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko et certains plus aguerris comme Gadio, Me El Hadji Diouf, n’ont pas apparemment convaincu les Sénégalais et ont manifestement raté leur test.

Il en est de même de Me Aissata Tall Sall et de Aïda Mbodj qui restent des leaders locaux et ont peu brillé sur le plan national. Elles ont le mérite d’avoir eu de bons résultats dans leurs localités. Beaucoup de déceptions donc dans les rangs d’au moins 40 autres coalitions ou plus qui semblent n’avoir été que des figurants dans ces élections.

Organisation calamiteuse

Le Président Macky Sall est ainsi dans la dynamique de conforter sa majorité au niveau de l’Assemblée nationale pour environ 40%. Il devra cependant composer avec une très bonne présence de l’opposition réunie qui pourrait donner un autre visage à la future Assemblée nationale. C’est cependant une victoire sans gloire. Organiser des élections dans des conditions aussi désastreuses n’a rien de glorieux.

Le contexte de l’hivernage a été une erreur monumentale. Les pluies ont plongé de nombreuses localités comme Touba dans le désarroi avec les abris provisoires qui sont tombés avec les conséquences que l’on sait.A cette donne qui a ralenti le vote et semé le désordre, s’ajoutent des dysfonctionnements inacceptables au niveau de l’inscription des Sénégalais pour avoir leurs cartes d’électeurs.

Non seulement, on a dû faire recours au Conseil constitutionnel dont la décision viole l’Article 3 de la Constitution qui précise que les conditions du vote sont déterminées par la loi et non par une juridiction. Pis, nombre de ceux qui sont inscrits n’ont pas trouvé leurs bureaux de vote et sont rentrés chez eux. Qui plus est, il y a eu les actes de violence et des arrestations de marabouts et leaders politiques qui ne militent pas en faveur de la paix sociale. On a eu droit alors à des élections très mal organisées et au point de ternir gravement l’image de notre démocratie.

C’est pourquoi, le Sénégal risque de s’engager dans un contentieux post-électoral coûteux pour notre image. L’opposition ne va nullement accepter cet état de fait, même si les urnes ont parlé.

Les modalités pratiques de l’organisation des élections n’ont malheureusement pas permis l’expression libre de tous les Sénégalais désireux de le faire. La preuve, le retard apporté à l’ouverture des bureaux de vote n’a pas été compensé, sauf à Touba, par la prorogation du délai de fermeture des bureaux. Ce faisant, beaucoup d’électeurs ont été laissés en rade à 18 heures, même si c’est aussi la faute de nombre d’entre eux.

En tout état de cause, des concertations nationales entre hommes politiques s’imposent pour éviter de retomber dans ses travers en 2019 lors de la Présidentielle.On ne peut plus se permettre ces couacs qui sont indignes de notre démocratie.La nouvelle Assemblée ainsi va voir le jour avec ses conséquences, la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale qui laissera en rade de grosses pointures qui n’ont pas su satisfaire le Prince.

Rewmi quotidien
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