Le 30 juillet prochain pourrait être marqué par des élections législatives entachées de nombreuses irrégularités. Tout au long du processus, des dysfonctionnements majeurs ont été signalés, notamment dans les communes rurales, où des commissions de distribution de cartes d’électeurs sont inexistantes à seulement 30 jours du scrutin.
Des centaines de milliards de FCFA ont été investis dans l’organisation de ces élections, mais les résultats semblent loin d’être à la hauteur. Rien que pour la production des cartes d’identité biométriques, des sommes colossales ont été débloquées au profit de la société IRIS, qui peine à répondre aux attentes. Au final, seuls 6 millions de Sénégalais sur les 14 millions que compte le pays ont été inscrits. Pire, 98 % des citoyens inscrits n’ont pas encore reçu leurs nouvelles cartes d’identité, alors que ces dernières auraient dû être délivrées dans un délai de 72 heures après l’inscription.
Le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, et son équipe sont accusés de dissimuler la vérité sur cette situation. Ces lenteurs et dysfonctionnements suscitent colère et indignation au sein de la population, qui redoute un scrutin bâclé.
L’exemple alarmant de Ouonck
Dans plusieurs localités, notamment en milieu rural, la situation est particulièrement préoccupante. À Bignona, par exemple, des commissions de distribution de cartes sont absentes dans certaines communes. À Ouonck, qui regroupe une vingtaine de villages, il n’existe pas de commission de distribution. Pour obtenir sa carte, un citoyen doit débourser au moins 2 000 FCFA pour se rendre à l’arrondissement de Tenghory, souvent sans garantie de succès.
Cheikh Tidiane Diédhiou, un proche de Khalifa Sall, dénonce un sabotage :
« Les retraits se font dans presque toutes les communes sauf ici. Pour retirer une carte, il faut aller à Bignona, ce qui coûte 1 400 FCFA. À partir de là, il faut encore payer un taxi pour se rendre à Tenghory. C’est une situation intenable. »
Des efforts insuffisants pour remédier aux difficultés
De son côté, Ngnamo Sané, coordinateur de l’APR dans la commune, reconnaît les lacunes mais assure que des efforts sont en cours :
« Certes, nous n’avons pas encore de commission à Ouonck, mais nous sensibilisons nos militants sur l’importance de retirer leurs cartes. Le mieux serait d’avoir une commission sur place, et nous travaillons dans ce sens. »
Une situation critique à l’échelle nationale
Le manque de transparence et d’organisation risque de fragiliser davantage la confiance des citoyens envers le processus électoral. Dans un contexte où la mobilisation et la participation sont déjà des enjeux majeurs, ces entraves logistiques et administratives jettent une ombre sur l’équité et la crédibilité des législatives à venir.
Des centaines de milliards de FCFA ont été investis dans l’organisation de ces élections, mais les résultats semblent loin d’être à la hauteur. Rien que pour la production des cartes d’identité biométriques, des sommes colossales ont été débloquées au profit de la société IRIS, qui peine à répondre aux attentes. Au final, seuls 6 millions de Sénégalais sur les 14 millions que compte le pays ont été inscrits. Pire, 98 % des citoyens inscrits n’ont pas encore reçu leurs nouvelles cartes d’identité, alors que ces dernières auraient dû être délivrées dans un délai de 72 heures après l’inscription.
Le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, et son équipe sont accusés de dissimuler la vérité sur cette situation. Ces lenteurs et dysfonctionnements suscitent colère et indignation au sein de la population, qui redoute un scrutin bâclé.
L’exemple alarmant de Ouonck
Dans plusieurs localités, notamment en milieu rural, la situation est particulièrement préoccupante. À Bignona, par exemple, des commissions de distribution de cartes sont absentes dans certaines communes. À Ouonck, qui regroupe une vingtaine de villages, il n’existe pas de commission de distribution. Pour obtenir sa carte, un citoyen doit débourser au moins 2 000 FCFA pour se rendre à l’arrondissement de Tenghory, souvent sans garantie de succès.
Cheikh Tidiane Diédhiou, un proche de Khalifa Sall, dénonce un sabotage :
« Les retraits se font dans presque toutes les communes sauf ici. Pour retirer une carte, il faut aller à Bignona, ce qui coûte 1 400 FCFA. À partir de là, il faut encore payer un taxi pour se rendre à Tenghory. C’est une situation intenable. »
Des efforts insuffisants pour remédier aux difficultés
De son côté, Ngnamo Sané, coordinateur de l’APR dans la commune, reconnaît les lacunes mais assure que des efforts sont en cours :
« Certes, nous n’avons pas encore de commission à Ouonck, mais nous sensibilisons nos militants sur l’importance de retirer leurs cartes. Le mieux serait d’avoir une commission sur place, et nous travaillons dans ce sens. »
Une situation critique à l’échelle nationale
Le manque de transparence et d’organisation risque de fragiliser davantage la confiance des citoyens envers le processus électoral. Dans un contexte où la mobilisation et la participation sont déjà des enjeux majeurs, ces entraves logistiques et administratives jettent une ombre sur l’équité et la crédibilité des législatives à venir.
