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CPI: Laurent Gbagbo reste en prison !

Samedi 15 Décembre 2018

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté leur joie, vendredi à Yopougon, après des rumeurs faisant état de la libération par la Cour pénale internationale de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Une information pourtant démentie par la CPI.

La décision était très attendue. Tellement attendue que, dès le début de l’après-midi, alors que les sources officielles refusaient de la confirmer et que le porte-parole de la CPI assurait qu’aucun verdict n’avait encore été rendu public, la rumeur a enflé sur les réseaux sociaux : « Laurent Gbagbo est libre ».

La foule malgré les démentis
Me Rodrigue Dadje, l’un des avocats de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, affirmait même sur Facebook : « Gbagbo Libre ! Merci seigneur »… Avant de se rétracter et de préciser, quelques minutes plus tard : « L’info de sa libération n’est pas confirmée par la CPI (…). prière de ne pas véhiculer de fausses informations ».

Plusieurs médias ont même repris l’information, avant de publier des démentis. Mais rien n’y a fait. Dans les rues d’Abidjan, la rumeur s’est propagée à la vitesse d’un feu de brousse. À Yopougon, fief de Gbagbo, des milliers de personnes se sont rassemblées spontanément, criant leur joie et dansant dans les rues au cri de « On aime Gbagbo » ou « Gbagbo libéré ».

En milieu d’après-midi, Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président, a elle aussi annoncé la libération provisoire de son mari devant des journalistes. Une vidéo de la scène a été mise en ligne, aussitôt reprise sur les réseaux sociaux. La vidéo a par la suite été supprimée du compte de l’ancienne Première dame.

Pas de date d’audience prévue
Au terme de cette journée à suspense, aucune information sur une décision de la CPI n’était connue. « Aucune décision n’a été rendue. Nous ne pouvons donc pas spéculer sur un quelconque verdict. Vous serez informés en temps et en heure dès que la décision sera prise », a déclaré à Jeune Afrique Fadi El Abdallah, porte parole de la CPI.

La veille, jeudi 13 décembre, l’audience portant sur l’examen de la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé s’était tenue à La Haye devant la 1ère chambre de la Cour. Après les auditions du procureur, des avocats des parties civiles et de ceux de la défense, l’audience a été ajournée. Initialement reportée au lendemain, vendredi, elle ne s’est finalement pas tenue.
 
 
 
 
 
 
 

Gbagbo: 15 éléments vidéos ne font pas partie des preuves annoncées

Il a donc saisi la Chambre pour dénoncer cette manière de faire. « La présente demande est déposée à titre confidentiel en vertu de la Norme 23bis, puisqu’elle renvoie au contenu de documents confidentiels. Dans cette requête, le Procureur demandait que soient versées au dossier de l’affaire 231 vidéos par le biais des paragraphes 43 et 44 de la décision sur la conduite des débats, c'est-à-dire sans avoir à passer par le truchement d'un témoin. Parmi ces vidéos, 15 ne figurent pas sur sa liste de preuves » a fait savoir Me Emmanuel Altit. Selon lui, le visionnage des 231 vidéos prendra environ 150 heures. A ce travail de visionnage, précise l’avocat de Gbagbo. Il convient d’ajouter que le travail d’analyse des 231 vidéos, soit environ 150 autres heures.
Il faut donc compter au moins 300 heures de visionnage et d'analyse de ces vidéos. L’analyse approfondie des vidéos est d’autant plus indispensable que le Procureur indique dans sa requête que ces vidéos donneraient à voir la RTI comme un média de propagande véhiculant la haine. « Cet argumentaire qui ne repose sur aucun des témoignages exige d’être testé de la manière la plus serrée possible » a répondu l’avocat français.

La tâche s'annonce très difficile pour la Défense

Ce travail de visionnage et d’analyse peut d’autant moins être effectué en un court laps de temps que, la Défense doit faire face à une charge de travail considérable. Me Altit propose donc à la Chambre la date du 15 septembre 2017 pour répondre à la demande du Procureur. Laquelle demande consiste à verser dans l’affaire Gbagbo et Blé Goudé, 987 éléments de preuves (soit plus de 5000 pages). « En outre, il faut à la Défense de vérifier la chaine de possession de chacune des 987 pièces. Enfin, pour se prononcer sur l'authenticité et la pertinence de ces 987 éléments de preuves, la Défense doit pouvoir en analyser la teneur en profondeur notamment en les mettant en regard de centaines d’autres documents déjà versés au dossier de l’affaire » a martelé l’avocat de Gbagbo.
La Défense de Laurent Gbagbo s’associe donc à la demande de la Défense de Charles Blé Goudé visant à obtenir une prorogation de délai pour répondre à la «Prosecution’s application for the introduction of video evidence under paragraphs 43-44 of the directions on the conduct of the proceedings and notice that it will not call Witness P-0541 to testify». Pour rappel, la défense de Charles Blé Goudé envisage d'analyser les nouvelles preuves de Bensouda, au plus tard le 5 février 2018. #cpi
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