Au lendemain de la tuerie de Niaguis, la classe politique s’est livrée à son jeu favori, la seule chose qu’elle sache vraiment bien faire : le bavardage politicien. Certaines voix se sont élevées pour dénoncer un laxisme de l’Etat. D’autres se sont employées à dénier toute efficacité au pouvoir dans la gestion de la crise casamançaise.
Dans ce brouhaha, une personnalité politique s’est particulièrement distinguée par son irresponsabilité. Il s’agit d’Abdoulaye Baldé, le maire de Ziguinchor. Cette figure importante de la vie politique en Casamance, dont la voix, naturellement, compte, s’est laissée aller à une tirade inappropriée, accusant l’Etat d’amateurisme et de débrouillardise dans la gestion du conflit. A travers une expression wolof mal venue, « taf yeungueul », Baldé a tenté de discréditer l’action de la puissance publique dans une région en insurrection. Quel désastre verbal ! Quelle indigence patriotique ! Le rappel est pédagogique : la Casamance n’est pas une question politicienne, c’est un enjeu de sécurité nationale.
Poussant leurs calculs jusqu’à la perfidie, les politiciens de notre pays doivent être les seuls à ne pas avoir compris que, pour pacifier cette région sud en proie à une rébellion depuis 1982, il faut un consensus national fort.
Le Sénégal est en guerre en Casamance contre des tueurs sans foi ni loi qui se sont élevés contre l’intégrité territoriale, l’unité nationale, la sécurité collective… Quand un Etat est en guerre, aucun de ses citoyens ne doit le critiquer, tous doivent le soutenir jusqu’à la victoire. Toutes les chapelles qui le composent doivent taire leurs contradictions pour sauver l’essentiel. C’est ce que, en d’autres cieux, on appelle « l’union sacrée » chaque fois que la nation, le territoire, l’indépendance sont menacés…
Observer cette règle non écrite, c’est trop demander à nos hommes politiques qui ne respectent rien. Pas même les faits. Car, tout le procès fait à Macky Sall au cours de ces derniers jours est fondé sur des falsifications.
Le président du Sénégal depuis mars 2012 a, en effet, réalisé des avancées réelles dans le règlement de la crise. Il a instauré une accalmie qui a duré des années, réussi à faire libérer les otages, contenu la nuisance Yahya Jammeh et contribué à y mettre fin… Dans son adresse à la nation du 31 décembre 2017, il a prononcé des mots forts et volontaristes en vue de l’achèvement du processus de paix. S’il ne fait pas dans l’agitation, Macky Sall gère avec sérieux le dossier de la Casamance.
A défaut de le soutenir, nul ne doit le blâmer, même avec raison. A fortiori à tort. Sous d’autres cieux, ses opposants l’auraient rencontré pour lui soumettre des propositions en vue d’une paix définitive. Si, ici, ils n’ont pas la culture politique de le faire, ils doivent cesser de le critiquer à propos du dossier de la Casamance.
Cheikh Yérim Seck
Dans ce brouhaha, une personnalité politique s’est particulièrement distinguée par son irresponsabilité. Il s’agit d’Abdoulaye Baldé, le maire de Ziguinchor. Cette figure importante de la vie politique en Casamance, dont la voix, naturellement, compte, s’est laissée aller à une tirade inappropriée, accusant l’Etat d’amateurisme et de débrouillardise dans la gestion du conflit. A travers une expression wolof mal venue, « taf yeungueul », Baldé a tenté de discréditer l’action de la puissance publique dans une région en insurrection. Quel désastre verbal ! Quelle indigence patriotique ! Le rappel est pédagogique : la Casamance n’est pas une question politicienne, c’est un enjeu de sécurité nationale.
Poussant leurs calculs jusqu’à la perfidie, les politiciens de notre pays doivent être les seuls à ne pas avoir compris que, pour pacifier cette région sud en proie à une rébellion depuis 1982, il faut un consensus national fort.
Le Sénégal est en guerre en Casamance contre des tueurs sans foi ni loi qui se sont élevés contre l’intégrité territoriale, l’unité nationale, la sécurité collective… Quand un Etat est en guerre, aucun de ses citoyens ne doit le critiquer, tous doivent le soutenir jusqu’à la victoire. Toutes les chapelles qui le composent doivent taire leurs contradictions pour sauver l’essentiel. C’est ce que, en d’autres cieux, on appelle « l’union sacrée » chaque fois que la nation, le territoire, l’indépendance sont menacés…
Observer cette règle non écrite, c’est trop demander à nos hommes politiques qui ne respectent rien. Pas même les faits. Car, tout le procès fait à Macky Sall au cours de ces derniers jours est fondé sur des falsifications.
Le président du Sénégal depuis mars 2012 a, en effet, réalisé des avancées réelles dans le règlement de la crise. Il a instauré une accalmie qui a duré des années, réussi à faire libérer les otages, contenu la nuisance Yahya Jammeh et contribué à y mettre fin… Dans son adresse à la nation du 31 décembre 2017, il a prononcé des mots forts et volontaristes en vue de l’achèvement du processus de paix. S’il ne fait pas dans l’agitation, Macky Sall gère avec sérieux le dossier de la Casamance.
A défaut de le soutenir, nul ne doit le blâmer, même avec raison. A fortiori à tort. Sous d’autres cieux, ses opposants l’auraient rencontré pour lui soumettre des propositions en vue d’une paix définitive. Si, ici, ils n’ont pas la culture politique de le faire, ils doivent cesser de le critiquer à propos du dossier de la Casamance.
Cheikh Yérim Seck