Le monde du sport sénégalais est en deuil. Nous venons d’apprendre le décès d’Ankilin Diabone, ancien champion de judo, survenu ce jeudi 20 novembre des suites d’une maladie. Figure emblématique de sa discipline, l’athlète casamançais était hospitalisé à l’Hôpital de la Paix de Ziguinchor ces derniers jours.
Natif du département d’Oussouye, Ankilin Diabone laisse derrière lui une carrière immense, jalonnée de centaines de médailles remportées à travers l’Afrique, l’Europe et l’Asie. Son parcours hors du commun force le respect et inscrit son nom parmi les plus grands judokas qu’ait connus le Sénégal.
Un destin forgé entre Oussouye, Thiès et Paris
Né en 1955 à Oussouye, en Casamance, Ankilin — surnommé “le rocher” dans sa langue vernaculaire — était le deuxième d’une fratrie de cinq garçons.
Il effectue sa scolarité primaire dans sa ville natale, où il décroche son CEPE en 1968. Après un début de cursus secondaire à Oussouye, il poursuit ses études à Thiès, obtenant son BEPC en 1975 au Centre Randoulène Sud.
Son destin sportif s’ancre véritablement au CNEPS de Thiès, où il obtient en 1977 son diplôme de maître d’Éducation Physique et Sportive. C’est là qu’il découvre le judo, sous la guidance de son maître de toujours, Madani Diakhaté.
En 1979, une bourse de coopération française lui permet de rejoindre l’INSEP de Paris, où il sort diplômé en 1981 avec :
– le Brevet national de secouriste,
– le Brevet d’État d’éducateur sportif 1er degré (option Judo),
– et un certificat d’entraîneur de haut niveau.
Un technicien accompli et un formateur reconnu
À son retour au pays, Ankilin Diabone devient Conseiller technique régional de judo à Dakar (1981-1985), avant d’être affecté en Casamance (1985-1998), où il cumule plusieurs responsabilités :
– Conseiller technique régional,
– Professeur d’EPS au lycée Djignabo,
– et Directeur du Stade Aline Sitoé Diatta.
Il fut également entraîneur de l’équipe nationale de judo de 1990 à 1998, participant notamment aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 en tant que coach.
Un palmarès exceptionnel
Championnat national du Sénégal
– 11 fois champion du Sénégal dans la catégorie des –86 kg (1979, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 1990)
– Vice-champion en 1989
– Plusieurs titres en équipe avec le Dojo Momar Dieng
– Vainqueur du Tournoi des quatre meilleurs
– Multiple finaliste de la Coupe de l’Ambassadeur du Japon
Championnat d’Afrique
– Champion d’Afrique 1982 (Égypte)
– Champion d’Afrique 1983 (Dakar) — en individuel et par équipes
– Champion d’Afrique 1986 (Casablanca)
– Champion d’Afrique 1987 (Nairobi)
– Médaillé de bronze en 1985 à Tunis
Scène internationale
– Participation aux Championnats du monde (1981, 1987)
– Participation à la Coupe du monde (1984, Vienne)
– Présence dans de nombreux tournois internationaux : France, Italie, Allemagne, Angleterre…
Jeux Olympiques
– Olympien en 1980 (Moscou)
– Olympien en 1988 (Séoul)
– Entraîneur national aux JO de 1992 (Barcelone)
Un serviteur de l’État et un homme décoré
Fonctionnaire du ministère des Sports pendant près de deux décennies, Ankilin Diabone fut successivement :
– Conseiller technique régional de judo (Dakar puis Ziguinchor)
– Entraîneur national
– Directeur de stade
Il a reçu plusieurs distinctions, dont :
– Chevalier de l’Ordre national du Mérite (1992)
– Meilleur judoka de l’année 1979
– Lion d’Or national (2003)
– Meilleur judoka du cinquantenaire
Une perte immense pour le Sénégal
Avec la disparition d’Ankilin Diabone, le Sénégal perd une véritable icône du judo, un technicien d’exception et une figure respectée en Casamance comme dans la communauté sportive nationale. Exclusif.net présente ses condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches, à la Fédération sénégalaise de judo et à toute la nation sportive. Nous reviendrons sur cette disparition avec un dossier spécial consacré à son héritage.
Natif du département d’Oussouye, Ankilin Diabone laisse derrière lui une carrière immense, jalonnée de centaines de médailles remportées à travers l’Afrique, l’Europe et l’Asie. Son parcours hors du commun force le respect et inscrit son nom parmi les plus grands judokas qu’ait connus le Sénégal.
Un destin forgé entre Oussouye, Thiès et Paris
Né en 1955 à Oussouye, en Casamance, Ankilin — surnommé “le rocher” dans sa langue vernaculaire — était le deuxième d’une fratrie de cinq garçons.
Il effectue sa scolarité primaire dans sa ville natale, où il décroche son CEPE en 1968. Après un début de cursus secondaire à Oussouye, il poursuit ses études à Thiès, obtenant son BEPC en 1975 au Centre Randoulène Sud.
Son destin sportif s’ancre véritablement au CNEPS de Thiès, où il obtient en 1977 son diplôme de maître d’Éducation Physique et Sportive. C’est là qu’il découvre le judo, sous la guidance de son maître de toujours, Madani Diakhaté.
En 1979, une bourse de coopération française lui permet de rejoindre l’INSEP de Paris, où il sort diplômé en 1981 avec :
– le Brevet national de secouriste,
– le Brevet d’État d’éducateur sportif 1er degré (option Judo),
– et un certificat d’entraîneur de haut niveau.
Un technicien accompli et un formateur reconnu
À son retour au pays, Ankilin Diabone devient Conseiller technique régional de judo à Dakar (1981-1985), avant d’être affecté en Casamance (1985-1998), où il cumule plusieurs responsabilités :
– Conseiller technique régional,
– Professeur d’EPS au lycée Djignabo,
– et Directeur du Stade Aline Sitoé Diatta.
Il fut également entraîneur de l’équipe nationale de judo de 1990 à 1998, participant notamment aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 en tant que coach.
Un palmarès exceptionnel
Championnat national du Sénégal
– 11 fois champion du Sénégal dans la catégorie des –86 kg (1979, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 1990)
– Vice-champion en 1989
– Plusieurs titres en équipe avec le Dojo Momar Dieng
– Vainqueur du Tournoi des quatre meilleurs
– Multiple finaliste de la Coupe de l’Ambassadeur du Japon
Championnat d’Afrique
– Champion d’Afrique 1982 (Égypte)
– Champion d’Afrique 1983 (Dakar) — en individuel et par équipes
– Champion d’Afrique 1986 (Casablanca)
– Champion d’Afrique 1987 (Nairobi)
– Médaillé de bronze en 1985 à Tunis
Scène internationale
– Participation aux Championnats du monde (1981, 1987)
– Participation à la Coupe du monde (1984, Vienne)
– Présence dans de nombreux tournois internationaux : France, Italie, Allemagne, Angleterre…
Jeux Olympiques
– Olympien en 1980 (Moscou)
– Olympien en 1988 (Séoul)
– Entraîneur national aux JO de 1992 (Barcelone)
Un serviteur de l’État et un homme décoré
Fonctionnaire du ministère des Sports pendant près de deux décennies, Ankilin Diabone fut successivement :
– Conseiller technique régional de judo (Dakar puis Ziguinchor)
– Entraîneur national
– Directeur de stade
Il a reçu plusieurs distinctions, dont :
– Chevalier de l’Ordre national du Mérite (1992)
– Meilleur judoka de l’année 1979
– Lion d’Or national (2003)
– Meilleur judoka du cinquantenaire
Une perte immense pour le Sénégal
Avec la disparition d’Ankilin Diabone, le Sénégal perd une véritable icône du judo, un technicien d’exception et une figure respectée en Casamance comme dans la communauté sportive nationale. Exclusif.net présente ses condoléances les plus attristées à sa famille, à ses proches, à la Fédération sénégalaise de judo et à toute la nation sportive. Nous reviendrons sur cette disparition avec un dossier spécial consacré à son héritage.

