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Réponse à Ibrahima Sène (Par Bocar Diouf )

Lundi 22 Juin 2020

Le Dimanche 21 juin 2020, au moment où les sénégalais s’intéressaient aux deux fêtes des pères et de la musique, notre camarade Ibrahima SENE du PIT n’a rien trouvé de mieux à nous servir que l’apologie de la répression, comme moyen incontournable de lutte contre la pandémie du Covid-19.
Membre de la grande coalition présidentielle comme nous, il est normal de remettre les pendules à l’heure pour que nul n’en ignore.

Au départ, il est utile de rappeler que ses propos n’engagent que lui et sont en porte à faux avec les convictions affichées du Président Macky SALL et ses décisions.

Le Président n’a jamais invité ou tenté d’inviter le peuple sénégalais à accepter la violence de l’Etat pour les protéger. Au demeurant, à l’exception des dictatures dans lesquelles le consentement des citoyens n’est pas à l’ordre du jour, aucun peuple au monde n’accepte d’être protégé par la violence et la répression. Nos forces de défense et de sécurité nous ont prouvé à suffisance la pertinence de la méthode de la sensibilisation et de la sanction en cas de récidive (pas au nombre de coups de fouet).


Pour les religieux, il n’est pas acceptable de parler de défiance ouverte des autorités administratives pour la bonne et simple raison qu’une autorité administrative ne peut connaître de l’administration du culte hormis le cas de force majeure, de l’ordre public et des bonnes mœurs. Au Sénégal, la foi est dans la devise de l’Etat et l’autonomie des institutions religieuses est renforcée par le principe constitutionnel de laïcité. S’il nous est permis de nous interroger sur le contenu juridique de l’institution religieuse, il demeure que la jurisprudence et la doctrine s’accordent au moins pour y déceler un principe de non-immixtion des institutions religieuses dans les affaires de l’État et vice versa.


Pour ce qui est du transport, il est vrai qu’on peut faire beaucoup de reproches aux transporteurs, notamment lors des grands évènements, mais cette fois ci, ils se sont comportés en citoyens modèles, respectant sans murmures les décisions de l’Etat pendant plus de deux mois. En revanche à l’impossible, nul n’est tenu et monsieur voudrait-il les faire mourir de faim qu’il ne ferait une autre recommandation. Je n’ose imaginer le tableau, si on lui coupait les moyens de vivre pendant un mois.


Last but not least est la dernière déclamation de monsieur Sène qui fait froid dans le dos et qui a dû se faire retourner feu Le Grand Dansokho (que Dieu le Tout Puissant ait pitié de son âme) dans sa tombe. En effet, ce grand communicateur devant l’Eternel et non moins grand défenseur des opprimés et des droits de l’homme n’aurait jamais laissé passer la grande forfaiture que constituent ces allégations : ‘’Le rôle que jouent la presse, les réseaux sociaux et les organisations de Défense des Droits de l’Homme, pour entretenir l’indiscipline des populations et la justifier, est devenu une véritable menace pour la sécurité et la santé de l’écrasante majorité des Sénégalais”.   Ces affirmations m’apparaissent intolérables, tant sur le plan des principes de notre droit que sur le plan humain, et traduisent en outre une conception surprenante et tronquée des services rendus par les corporations visées. Une belle manière de rejeter la démocratie.
Le Président Macky SALL ne fait rien d’autre que d’appliquer la gestion par le consensus après évaluation du rapport bénéfice/ risque du semi-confinement et comme j’écrivais dans un article intitulé ‘’Dansokho, le premier de la classe’’,  ‘’ La sagesse est une qualité, c’est cette qualité première des saints et des gens de bien, qui, on le sait, ne peut raisonnablement s’accommoder de la traîtrise et de la félonie. Elle est ou elle n’est pas.’’
‘’Je peux dire sans risque de me tromper que Dansokho est devenu sage en raison de son goût prononcé pour la vérité et pour le consensus, cette belle addition des contraires.’’

Boucar DIOUF
Président de la Convergence d’Idées et d’Actions autour de la République (CIAR)




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