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Ousmane SONKO : «Ceux qui ont tué, ne seront pas pardonnés»

Lundi 10 Juin 2024

La disparition de Fulbert Sambou, gendarme affecté à l’Inspection générale d’État, et Didier Badji, sous-officier à la Direction du renseignement militaire, sera examinée en détail, de même que les responsables de la mort de manifestants entre 2021 et 2024. C’est ce qu'a annoncé hier à Dakar le Premier ministre, Ousmane Sonko. Cette déclaration laisse penser à une possible abrogation de la loi d’amnistie, promulguée par l’ex-président Macky Sall quelques semaines avant son départ du pouvoir.

La question se pose : allons-nous vers l’abrogation de la loi d’amnistie qui a permis au tandem Diomaye-Sonko de sortir de prison et de mener campagne avant de remporter l’élection présidentielle du 24 mars dernier ? Cette loi, votée par les députés sous la direction de l’ancien chef de l’Exécutif, a été promulguée par Macky Sall avant son départ de la présidence. En tout cas, lors d'une conférence politique intitulée "L’apport de la jeunesse dans le PROJET", hier à l’esplanade du Grand Théâtre, le Premier ministre Ousmane Sonko a réouvert plusieurs dossiers judiciaires traités par l’ancien régime. "Nous avons pardonné", a-t-il déclaré initialement, provoquant une réaction hostile de la foule : "Non ! Non !". Ce désaccord a conduit à une suspension momentanée de son discours.

Pour apaiser les jeunes manifestants, le maître de cérémonie a fait jouer un morceau d’Abdou Guité Seck. Puis, le président du parti Pastef a précisé sa pensée : "Nous devons nous écouter. Nous allons nous comprendre. Je n’ai pas demandé de pardonner aux pilleurs de deniers publics. Il n’y aura pas de contradiction dans mes déclarations. J’ai dit, en ce qui me concerne personnellement, j’ai pardonné. Je pardonne tout ce qu’on m’a fait", a-t-il clarifié. Il a ensuite ajouté : "Nous avons découvert des choses extraordinaires dans la gestion des affaires publiques. Les dossiers seront transmis devant la justice".

Dans son allocution, le Premier ministre a promis que tous les responsables de meurtres et d’autres actes commis lors de manifestations seront poursuivis. "Ceux qui ont tué ne seront pas pardonnés. Nous ne laisserons pas en paix ceux qui ont tué et fait disparaître Didier Badji et Fulbert Sambou. Ils paieront. Nous ne laisserons pas passer", a-t-il affirmé. Il a également assuré que tout sera élucidé : les arrestations arbitraires, les agissements des groupes de choc, les voyous, ainsi que les victimes des manifestations. "Ils ont fait beaucoup de mal. Tout sera mis en lumière. On nous insultait à longueur de journée. Nous devons rétablir l’État de droit. Nous devons mettre un terme à la haine, aux invectives. Nous ne sommes pas partisans des invectives, des insultes… Je n’ai jamais soutenu un militant de Pastef interpellé pour outrages et injures", a conclu Ousmane Sonko.
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