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Me Amadou Sall: « Macky avait fait appel à l'armée pour leur demander d'aller déloger le président Wade… »

Vendredi 6 Avril 2018

Me El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice, s'est constitué dans l'affaire Barthélémy Dias. À l'en croire, les chefs d'accusation retenu contre le maire de Mermoz sont "un alibi pour tenir son client à carreau, le temps que se passe l'examen du projet de loi sur les parrainages".

"Macky Sall, candidat présidentiel a fait une déclaration plus grave. Il avait fait appel  à l'armée pour leur demander d'aller au Palais déloger le président Abdoulaye Wade. Cela n'a pas été suivi de poursuites. Ne soyez pas le bras armé de ce régime. Barthélémy Dias a le droit d'appeler les Sénégalais à sortir dans la rue et à marcher. Tous ces acteurs politiques appellent chaque jour les sénégalais à sortir dans la rue. Et les sénégalais sortent. Le simple fait de faire un appel n'est pas une infraction. Cette histoire est un cadeau empoisonné. Parce qu'au départ, il n'était pas seul. Il avait été arrêté avec des journalistes. On l'a arrêté parce qu'on pense que c'est l'enfant terrible capable de mobiliser et de freiner ce qui se prépare", a-t-il indiqué.

Me Sall, juge déloyale la manière dont cette affaire a été gérée. "Dans ce dossier, on a extirpé le chef de l'État  pour dire que c'est entre la magistrature et le peuple. On extirpe la corporation des journalistes pour laisser M. Dias seul. Les sénégalais, ici, dans leur grande majorité, se disent que c'est une justice manipulée. Une justice qui permet à un régime politique de choisir ses adversaires pour un second mandat. La justice est manipulée. Cela ne veut pas dire que les magistrats sont manipulés ou que les avocats sont manipulés. Il ne faut pas qu'on en fasse trop en utilisant des moyens illégaux. Il n'a outragé personne. Il est évident qu'un juge ne doit pas avoir un certain comportement comme si Macky Sall était son père. Les juges partisans doivent être éliminés de notre système. Les juges qui ne disent pas le droit doivent être éliminés de notre système. Si un juge peut dire cela pourquoi un citoyen ne peut pas le dire", plaide l'avocat.

Qui a déploré les conditions dans lesquelles son client a été arrêté. "Un seul  gendarme aurait suffi mais la cellule de lutte contre la cybercriminalité, en plus du Gign ont été mobilisés pour aller l'arrêter alors qu'une simple convocation aurait été suffisante. J'ai la désagréable sensation que c'est un dossier préparé. Nous sommes dans un environnement où qu'on le veuille ou non la justice est au cœur des débats. Nous avons entendu cette sentence grave, solennelle du juge Kéba Mbaye, diffusée en boucle dans les réseaux sociaux".
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