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La politique des menottes, la dérive despotique

Jeudi 19 Avril 2018

Il a des règles suivies et des caprices soutenus; le despote n'a aucune règle, et ses caprices détruisent tous les autres.

Une obsession...
Une obsession qui n'a aucun lien avec la réalité. En effet!
Mais la réalité est assez alarmante : dans quel genre de société va-t-on se retrouver?
Obsession parce que rien dans ce qu'ils disent n'a de lien avec la réalité. Mais les ministres persistent à aborder la chose comme si le Sénégal était plongé dans une crise grave qui exige une réponse urgente que seule l'irresponsabilité des partis d'opposition empêche. Il a tout faux. 

On voit là un glissement lent, mais clairement dirigé. Avec la manœuvre de l'agissement urgent pour palier à une crise grave imminente, le gouvernement  peut passer n'importe quoi, et ce, avec la complicité de représentants du peuples qui ne sont là que pour leur propre intérêt.

Peu importe les statistiques, peu importe la réalité, ce projet va passer comme une lettre à la poste. Les multiples revendications populaires, tout en douceur, bien qu'ayant un fond louable, ne sont qu'un coup d'épée dans l'eau. Il faudrait crier fort, à coup de grands titres et de manchettes de premier plan pour enclencher la réflexion de la population et espérer que celle-ci trouve des actions imaginatives pour contraindre ces gens à limiter leur pouvoir.

 Bien que la facture de notre propos soit à mon sens trop douce, le fond de notre article est bien rendu et on peut en saisir clairement toute l'essence. Le problème, c'est que l'opinion publique est influencée de plus en plus par la méthode criarde et vulgaire de la radio poubelle et les propos sans gros mots et sans états d'âme offusqués, n'attirent pas l'attention de ceux qui devraient être sensibilisés et mieux informés au problème que nous soulever.

Les priorités sont ailleurs, ils s'attaqueraient à ses causes: la pauvreté, les conditions de vie précaires, l'insécurité financière... Mais il est tellement plus facile de nourrir des peurs souvent imaginaires que de s'attaquer à des problèmes complexes avec des solutions nuancées et sans grande rentabilité électorale."

La radiopoubelle joue un rôle important dans la rentabilité électorale. On peut faire pousser la peur imaginaire en l'arrosant copieusement de préjugés bien ancrés que l'on continue d'enfoncer dans le crâne des pauvres gens. Il est tellement plus facile d'offrir du simplisme que de la nuance. 
S'attaquer aux vraies causes: pas facile! Les politiques néolibérales ne font qu'accroître le fossé entre les très bien nantis et les va-nu-pieds. C'est pourquoi il est urgent pour ces gens bien nantis, au pouvoir, de mettre en place des lois répressives pour endiguer la frustration et le désespoir de la pauvreté grandissante. C'est, pour eux, une assurance de vie paisible pour le futur.

La politesse et le discours sobre peuvent laisser passer cet abus de pouvoir. Le fichage systématique, l'écoute électronique, la supervision de vos courriels, le relevé de vos achats, vos destinations de vacances, vos discours, toute votre vie sera un jour bien répertoriée. Votre vie personnelle n'existera plus, pour qu'on puisse vivre dans une société sécuritaire. On pourra alors vous mettre sous arrêt sans que vous ne commettez  rien, par seule dénonciation. Des logiciels perfectionnés cumuleront toutes les données vous concernant et analyseront constamment vos agissements. On pourra ainsi vous arrêter afin de vous empêcher de donner votre point de vu en tant que sénégalais , en tant que citoyen.  La réalité a rejoint la fiction de jadis, aujourd'hui, la fiction risque de devenir réalité. 

Il faut éviter la dérive despotique.

Le pouvoir, lui, a choisi le rouleau compresseur, il narguait les partis d'opposition. S'ils veulent vraiment que ça bouge, ils n'ont qu'à accepter le projet de loi sur le parrainage tel quel et à l'envoyer immédiatement à l’assemblée. Il  pense qu'en parlant comme un dur à cuire, il arrivera à intimider ses adversaires et à les faire fléchir. Il agit ainsi parce qu'il n'a aucun autre moyen concret à sa disposition pour leur forcer la main. N'ayant pas de majorité, il ne peut imposer le bâillon. Il sait par contre que les partis d'opposition ont peur de se faire accuser d'être trop tendres, une étiquette impopulaire. Alors, c'est la surenchère au détriment de la raison et des faits.

En somme, parler, dénoncer les dérives, alerter et donner son point de vu sont devenus l’autoroute qui mène directement à la prison.
La politique des menottes trouve ici son pesant d’or, il a des règles suivies et des caprices soutenus; le despote n'a aucune règle, et ses caprices détruisent tous les autres., .

« Osons le changement »

Nicolas Silandibithe BASSENE
Coordinateur National du mouvement citoyen Agir Maintenant pour une Emergence Nouvelle (AMEN)
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