Dans la bataille de l’opinion, il y a une variable psychologique qui est déterminante. "Pour gagner la foule, il faut la séduire soit par l’empathie, soit par les arguments", souligne Françoise Hélène Gaye. Cette réflexion trouve un écho particulier dans le rôle joué par la page Anita Diop dans l’échiquier politique sénégalais.
"La page Anita Diop s’est imposée comme un acteur central dans le duel politique opposant le camp d’Ousmane Sonko/Bassirou Diomaye Faye à celui de Macky Sall. Pensant affaiblir Sonko et ses partisans, cette plateforme a, sans le vouloir, alimenté un sentiment de persécution et d’injustice à son encontre. Jour après jour, publication après publication, elle a contribué à renforcer la perception d’un acharnement politique orchestré contre l’opposant."
"Dans le combat de l’opinion, tout n’est pas utilisable comme arme de combat. Il faut connaître la psychologie de la guerre de l’opinion et les moments propices et les arguments exploitables pour gagner la foule à sa cause", analyse Françoise Hélène Gaye. Or, en s’acharnant sur Sonko, la page Anita Diop et ses administrateurs ont involontairement inversé la dynamique en faveur du leader de Pastef.
Les réseaux sociaux, autrefois dominés par une armée de partisans du pouvoir, ont peu à peu viré en défaveur de Macky Sall. Le discours jugé excessif et mercantiliste de certains soutiens du président a fini par discréditer leur camp. "Les hordes de thuriféraires, recrutées par des proches du pouvoir mais surtout de l’ex-première dame Marième Faye Sall et ses affidés, ont fini de dégoûter l’opinion des méthodes disgracieuses d’un pouvoir aux abois", affirme Mme Gaye.
Ainsi, au lieu d’affaiblir Sonko, cette offensive numérique a contribué à le renforcer en l’érigeant en victime. "Ousmane Sonko, l’agneau que l’on conduisait à l’abattoir. Coupable ou innocent, il fallait le sauver vaille que vaille !" Le Sénégalais peut fermer un œil sur l’injustice, mais il abhorre l’abus de pouvoir. Cette dynamique a favorisé une montée en puissance de Sonko et de ses partisans, leur offrant une légitimité accrue dans l’opinion publique.
Au final, Macky Sall a vu sa popularité s’effondrer, en partie à cause de cette surexploitation des réseaux sociaux par des soutiens trop zélés. "Macky Sall, sans aucun doute, doit l’accélération de sa dégringolade dans l’opinion à cette page et aux milliers de laudateurs aux diatribes stériles entretenus par des ministres bons à rien", estime Françoise Hélène Gaye.
Aujourd’hui, alors que certains se sont évaporés dans la nature, d’autres font face à l’amertume de l’échec. "Quand j’alertais, on jetait mes mises en garde aux orties, me stigmatisant et m’affabulant de jalousie et de l’amour des grands rôles. Aujourd’hui, au moins, je bois mon bissap tranquille", conclut-elle avec une pointe d’ironie.
"La page Anita Diop s’est imposée comme un acteur central dans le duel politique opposant le camp d’Ousmane Sonko/Bassirou Diomaye Faye à celui de Macky Sall. Pensant affaiblir Sonko et ses partisans, cette plateforme a, sans le vouloir, alimenté un sentiment de persécution et d’injustice à son encontre. Jour après jour, publication après publication, elle a contribué à renforcer la perception d’un acharnement politique orchestré contre l’opposant."
"Dans le combat de l’opinion, tout n’est pas utilisable comme arme de combat. Il faut connaître la psychologie de la guerre de l’opinion et les moments propices et les arguments exploitables pour gagner la foule à sa cause", analyse Françoise Hélène Gaye. Or, en s’acharnant sur Sonko, la page Anita Diop et ses administrateurs ont involontairement inversé la dynamique en faveur du leader de Pastef.
Les réseaux sociaux, autrefois dominés par une armée de partisans du pouvoir, ont peu à peu viré en défaveur de Macky Sall. Le discours jugé excessif et mercantiliste de certains soutiens du président a fini par discréditer leur camp. "Les hordes de thuriféraires, recrutées par des proches du pouvoir mais surtout de l’ex-première dame Marième Faye Sall et ses affidés, ont fini de dégoûter l’opinion des méthodes disgracieuses d’un pouvoir aux abois", affirme Mme Gaye.
Ainsi, au lieu d’affaiblir Sonko, cette offensive numérique a contribué à le renforcer en l’érigeant en victime. "Ousmane Sonko, l’agneau que l’on conduisait à l’abattoir. Coupable ou innocent, il fallait le sauver vaille que vaille !" Le Sénégalais peut fermer un œil sur l’injustice, mais il abhorre l’abus de pouvoir. Cette dynamique a favorisé une montée en puissance de Sonko et de ses partisans, leur offrant une légitimité accrue dans l’opinion publique.
Au final, Macky Sall a vu sa popularité s’effondrer, en partie à cause de cette surexploitation des réseaux sociaux par des soutiens trop zélés. "Macky Sall, sans aucun doute, doit l’accélération de sa dégringolade dans l’opinion à cette page et aux milliers de laudateurs aux diatribes stériles entretenus par des ministres bons à rien", estime Françoise Hélène Gaye.
Aujourd’hui, alors que certains se sont évaporés dans la nature, d’autres font face à l’amertume de l’échec. "Quand j’alertais, on jetait mes mises en garde aux orties, me stigmatisant et m’affabulant de jalousie et de l’amour des grands rôles. Aujourd’hui, au moins, je bois mon bissap tranquille", conclut-elle avec une pointe d’ironie.