Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie a proclamé dimanche à Paris l’indépendance de la « République fédérale de Kabylie », lors d’une cérémonie privée organisée malgré une interdiction préfectorale initiale.
Réunies dimanche 14 décembre 2025 à Paris, les figures du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ont proclamé solennellement l’indépendance de la Kabylie, rebaptisée à cette occasion « République fédérale de Kabylie ». La cérémonie s’est tenue dans un lieu privé de la capitale française, à proximité de l’Arc de Triomphe, devant une assistance composée de militants, de cadres du mouvement et de plusieurs personnalités étrangères, selon les organisateurs.
La déclaration a été suivie d’un discours du président du MAK, Ferhat Mehenni, présenté par le mouvement comme le président de la nouvelle entité proclamée. L’hymne kabyle a ensuite été entonné avant des prises de parole de parlementaires, d’acteurs associatifs et de militants venus notamment de France, du Canada, du Royaume-Uni et d’Israël. Les intervenants ont salué un événement qualifié d’« historique », dont les images et déclarations ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.
La tenue de la cérémonie intervient après plusieurs rebondissements. L’événement devait initialement se dérouler au Palais des Congrès de Versailles, dans le département des Yvelines, avant d’être interdit par une décision préfectorale invoquant un « risque sérieux de troubles à l’ordre public ». Les organisateurs avaient engagé un recours en urgence devant le tribunal administratif, sans obtenir de décision dans les délais qu’ils espéraient. Le choix d’un lieu privé a finalement permis au MAK de maintenir la cérémonie, dans le respect du cadre légal français, tout en évitant un rassemblement sur la voie publique.
Un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords du site afin de prévenir tout incident. Selon les organisateurs, des appels à des contre-rassemblements avaient circulé, attribués à des réseaux proches des autorités algériennes, opposées à toute revendication indépendantiste en Kabylie.
La proclamation unilatérale constitue une démarche inédite dans l’histoire politique de l’Algérie depuis son indépendance en 1962. Jusqu’à présent, les revendications portées par le MAK s’inscrivaient principalement dans un registre identitaire et autonomiste. L’acte posé dimanche marque un changement de registre, assumant une logique ouvertement indépendantiste et visant, selon ses promoteurs, à interpeller l’opinion publique internationale, les chancelleries étrangères et les institutions multilatérales.
Cette initiative intervient dans un contexte de relations tendues entre le mouvement kabyle et les autorités algériennes, qui considèrent le MAK comme une organisation illégale. Pour ses responsables, la proclamation ouvre une nouvelle phase de mobilisation et d’internationalisation du dossier kabyle, avec des conséquences politiques qui devraient se faire sentir tant sur le plan interne qu’international.
APA
Réunies dimanche 14 décembre 2025 à Paris, les figures du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ont proclamé solennellement l’indépendance de la Kabylie, rebaptisée à cette occasion « République fédérale de Kabylie ». La cérémonie s’est tenue dans un lieu privé de la capitale française, à proximité de l’Arc de Triomphe, devant une assistance composée de militants, de cadres du mouvement et de plusieurs personnalités étrangères, selon les organisateurs.
La déclaration a été suivie d’un discours du président du MAK, Ferhat Mehenni, présenté par le mouvement comme le président de la nouvelle entité proclamée. L’hymne kabyle a ensuite été entonné avant des prises de parole de parlementaires, d’acteurs associatifs et de militants venus notamment de France, du Canada, du Royaume-Uni et d’Israël. Les intervenants ont salué un événement qualifié d’« historique », dont les images et déclarations ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.
La tenue de la cérémonie intervient après plusieurs rebondissements. L’événement devait initialement se dérouler au Palais des Congrès de Versailles, dans le département des Yvelines, avant d’être interdit par une décision préfectorale invoquant un « risque sérieux de troubles à l’ordre public ». Les organisateurs avaient engagé un recours en urgence devant le tribunal administratif, sans obtenir de décision dans les délais qu’ils espéraient. Le choix d’un lieu privé a finalement permis au MAK de maintenir la cérémonie, dans le respect du cadre légal français, tout en évitant un rassemblement sur la voie publique.
Un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords du site afin de prévenir tout incident. Selon les organisateurs, des appels à des contre-rassemblements avaient circulé, attribués à des réseaux proches des autorités algériennes, opposées à toute revendication indépendantiste en Kabylie.
La proclamation unilatérale constitue une démarche inédite dans l’histoire politique de l’Algérie depuis son indépendance en 1962. Jusqu’à présent, les revendications portées par le MAK s’inscrivaient principalement dans un registre identitaire et autonomiste. L’acte posé dimanche marque un changement de registre, assumant une logique ouvertement indépendantiste et visant, selon ses promoteurs, à interpeller l’opinion publique internationale, les chancelleries étrangères et les institutions multilatérales.
Cette initiative intervient dans un contexte de relations tendues entre le mouvement kabyle et les autorités algériennes, qui considèrent le MAK comme une organisation illégale. Pour ses responsables, la proclamation ouvre une nouvelle phase de mobilisation et d’internationalisation du dossier kabyle, avec des conséquences politiques qui devraient se faire sentir tant sur le plan interne qu’international.
APA

