Une querelle géopolitique inattendue oppose le Mexique à Google, et en toile de fond, à l’administration américaine de Donald Trump. Le gouvernement mexicain a officiellement déposé une plainte contre la multinationale américaine après que Google Maps a remplacé, pour ses utilisateurs situés aux États-Unis, l’appellation « Golfe du Mexique » par celle de « Golfe d’Amérique ».
L’information a été confirmée vendredi par la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, lors de sa conférence de presse matinale. « La plainte a déjà été déposée », a-t-elle déclaré, sans toutefois préciser la juridiction compétente ni la date exacte de dépôt. Cette action en justice fait suite à un décret controversé signé le 20 janvier dernier par Donald Trump, tout juste revenu à la Maison Blanche, ordonnant le changement de nom dans les documents officiels américains.
La décision de Google, qui s’est alignée sur la volonté politique de Washington, a immédiatement provoqué l’ire du Mexique. Pour les usagers américains de l’application, la mer bordant le sud-est des États-Unis – entre la Floride, la Louisiane, le Texas, le Mexique et Cuba – apparaît désormais sous l’étiquette « Golfe d’Amérique ».
La Chambre des représentants américaine a depuis adopté un texte pour officialiser ce changement et en faire une mesure à portée légale. Mais pour le gouvernement mexicain, il s’agit d’une atteinte inacceptable à sa souveraineté géographique.
« Le décret émis par le gouvernement américain ne peut concerner que la portion du plateau continental appartenant aux États-Unis », a insisté Claudia Sheinbaum. « Il n’a aucune autorité pour renommer l’ensemble du golfe », a-t-elle martelé.
Un bras de fer aux relents historiques et commerciaux
Au-delà du symbole, la réaction mexicaine se veut une réponse à ce que le gouvernement qualifie de provocation géopolitique. Claudia Sheinbaum n’a d’ailleurs pas hésité à ironiser sur la démarche américaine, proposant en retour de renommer les États-Unis en “Amérique mexicaine”, en référence à une carte d’avant 1848, année du traité de Guadalupe Hidalgo par lequel le Mexique céda un tiers de son territoire à son voisin du nord.
Cette affaire intervient également dans un climat de tension économique renouvelée. Le Mexique, partenaire commercial clé des États-Unis, voit d’un mauvais œil les nouvelles offensives commerciales de l’administration Trump, alors que plus de 80 % de ses exportations sont destinées au marché américain.
L’entreprise Google, filiale du géant Alphabet, est une fois de plus au cœur d’un conflit entre souveraineté nationale, influence géopolitique et responsabilité technologique. Malgré les mises en garde exprimées dès février par la présidence mexicaine, la société a maintenu sa modification dans l’affichage cartographique destiné au public américain.
Les autorités mexicaines exigent désormais que Google revienne sur cette décision « injustifiée et unilatérale », sous peine d’actions judiciaires plus larges. Aucun commentaire officiel n’a encore été émis par le groupe californien.
L’information a été confirmée vendredi par la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, lors de sa conférence de presse matinale. « La plainte a déjà été déposée », a-t-elle déclaré, sans toutefois préciser la juridiction compétente ni la date exacte de dépôt. Cette action en justice fait suite à un décret controversé signé le 20 janvier dernier par Donald Trump, tout juste revenu à la Maison Blanche, ordonnant le changement de nom dans les documents officiels américains.
La décision de Google, qui s’est alignée sur la volonté politique de Washington, a immédiatement provoqué l’ire du Mexique. Pour les usagers américains de l’application, la mer bordant le sud-est des États-Unis – entre la Floride, la Louisiane, le Texas, le Mexique et Cuba – apparaît désormais sous l’étiquette « Golfe d’Amérique ».
La Chambre des représentants américaine a depuis adopté un texte pour officialiser ce changement et en faire une mesure à portée légale. Mais pour le gouvernement mexicain, il s’agit d’une atteinte inacceptable à sa souveraineté géographique.
« Le décret émis par le gouvernement américain ne peut concerner que la portion du plateau continental appartenant aux États-Unis », a insisté Claudia Sheinbaum. « Il n’a aucune autorité pour renommer l’ensemble du golfe », a-t-elle martelé.
Un bras de fer aux relents historiques et commerciaux
Au-delà du symbole, la réaction mexicaine se veut une réponse à ce que le gouvernement qualifie de provocation géopolitique. Claudia Sheinbaum n’a d’ailleurs pas hésité à ironiser sur la démarche américaine, proposant en retour de renommer les États-Unis en “Amérique mexicaine”, en référence à une carte d’avant 1848, année du traité de Guadalupe Hidalgo par lequel le Mexique céda un tiers de son territoire à son voisin du nord.
Cette affaire intervient également dans un climat de tension économique renouvelée. Le Mexique, partenaire commercial clé des États-Unis, voit d’un mauvais œil les nouvelles offensives commerciales de l’administration Trump, alors que plus de 80 % de ses exportations sont destinées au marché américain.
L’entreprise Google, filiale du géant Alphabet, est une fois de plus au cœur d’un conflit entre souveraineté nationale, influence géopolitique et responsabilité technologique. Malgré les mises en garde exprimées dès février par la présidence mexicaine, la société a maintenu sa modification dans l’affichage cartographique destiné au public américain.
Les autorités mexicaines exigent désormais que Google revienne sur cette décision « injustifiée et unilatérale », sous peine d’actions judiciaires plus larges. Aucun commentaire officiel n’a encore été émis par le groupe californien.