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Boffa Bayotte ou l’arrestation infligée à un innocent (Par Nicolas Silandibithe BASSENE)

Mardi 14 Janvier 2020

15 janvier 2018 - 15 janvier 2020, deux (02) ans déjà, jour pour jour,  le journaliste d’investigation René Capain BASSENE, par ailleurs auteur de trois (03) œuvres sur le conflit Casamançais et chargé de mission à l’ANRAC, a été cueilli chez lui à son domicile, dans la commune de Ziguinchor, sans qu’il ne sache pourquoi à la suite des événements douloureux de Boffa (06 janvier 2018).



Deux ans après, quel sens peut-on tirer ? Sachant que la position que l’on adoptera ou la thèse que l’on défendra, n’épuisera pas toute la passion suscitée qui peut être lue, tournée  et retournée dans de nombreux sens. Toutefois, s’il nous est permis de proposer une autre lecture possible, objective et sans complaisance de  l’arrestation de René, il semblerait évident que l’injustice dans cette affaire rocambolesque soit reine.


Ainsi, il nous donne ici, de voir un héros dont la mission a été de mettre à jour les fonctionnements sournois, les insanités cachées, les structures ruineuses d’hommes tapis dans l’ombre se glorifiant la paternité et s’autoproclamant l’exclusivité d’un quelconque retour de la paix en Casamance : « eux ou rien, sans eux c’est le déluge » n’admettant aucune contradiction dans leur démarche. En cela, il heurtait effectivement aux intérêts de ceux qui en ont fait de la crise un gagne-pain supplémentaire, une résurrection social, économique, politique et… pour bénéficier d’avantage des avantages du maitre (ndlr : Macky Sall, Président de la République). En effet, le journaliste d’investigation a toujours soutenu dans ses nombreuses interventions (presse, conférences…) faites en public que le président Sall, son président puisqu’il est sénégalais à part entière, est mal conseillé, mal informé et enfin mal entouré sur la question de la Casamance pour qu’advienne une paix durable. Mieux encore, il affirmait puiser « prendre ses dire à la source, que les acteurs de la paix n’ont plus accès au maquis ».


Cette affirmation mérite que l’on s’y arrête. Elle semble nous proposer deux (02) possibilités de lecture concernant son arrestation et la (ou les) raison (s) de son arrestation.


Au demeurant, la conférence tenue après sa mise en arrestation avait commencé de manière pour le moins surprenante : au lieu de s’ouvrir comme pourrait se l’imaginer sur le récit de délit commis par celui-ci c’est d’emblée sur une grave révélation «  le cerveau de la tuerie est mis aux arrêts et pire encore désigner René Capain BASSENE comme étant le chef de cette forfaiture cadavérique. Privé de visite, d’habiles de rechange et son salaire même de janvier suspendu, ses droits les plus élémentaires bafoués nous demandons où est passé la présomption d’innocence dans ce cas d’espèce. Toujours dans leur tentative machiavélique de peindre René Capain BASSENE comme un homme belliqueux, sanguinaire et rebelle, ils ont mis leurs machines médiatiques en marche pour faire croire à l’opinion nationale et internationale qu’il a joué un rôle important dans ce massacre.  N’est-il  donc pas  dit que la présomption d’innocence consacre un droit substantiel de ne pas présenter publiquement une personne comme coupable ? Et alors !


En quoi consiste réellement sa culpabilité deux ans après ? Comment comprendre le fait que René Capain Bassene soit soudainement mis en arrestation alors qu’il n’a aucun lien avec l’exploitation du bois ou de la gestion de la forêt?  Qu’est ce qui justifierait l’affectation de personnes ayant une connaissance au tout  début de l’affaire (juge d’instruction, procureur, commandant de la gendarmerie, commandant des eaux e forêts…). Nous assistons là à d’interminables et incompréhensibles procédures. Une passivité absolue don l’attente agacée remplace l’effort sérieux et la patience active nécessaires à franchir les portes, pourtant ouvertes pour une paix définitive en Casamance.


Tout compte fait, la lecture indiquerait une orientation sagement orchestrée pour éliminer un acteur qui gêne.  Ainsi, nous assistons à une interprétation orientée et littérale de l’enquête, faisant de René Capain BASSENE l’exemple typique de la victime d’un système.
Cependant, il est encore temps d’innocenter l’innocent et de traquer les véritables coupables, de les condamner et de rendre justice.


Nicolas Silandibithe BASSENE
COORDINATEUR , MOUVEMENT CITOYEN AGIR MAINTENANT POUR UNE EMERGENCE NOUVELLE (AMEN)
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