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BRAQUAGE A DIANGO: Ce n’était pas le MFDC !"

Mercredi 7 Novembre 2018

Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) n’a rien à voir avec le braquage perpétré le 3 novembre dernier. L’attaque survenue sur la Route nationale (RN) n°4, entre les villages de Diangon et Badiouré dans le département de Bignona a fait deux blessés. Il s’agit d’une « action solitaire » , décrypte le journaliste Papo Mané, qui a couvert pendant plus de vingt ans la crise casamançaise. Une situation, qui montre, dit-il, qu’il urge de relancer les négociations entre l’Etat et le MFDC.

« Qu’une seule personne puisse procéder justement à de telles choses, ce n’est pas normal, regrette-t-il, contacté par Iradio. Mais c’est compréhensible parce que l’arme, d’abord, donne une sensation de puissance par rapport à celui qui la détient. Or, nous sommes dans une situation de conflit, il ne faut pas l’oublier. L’accalmie que nous connaissons depuis plusieurs années maintenant montre la triste réalité d’un conflit qui donne l’impression de s’éterniser. »


Il ajoute : « Aujourd’hui encore des gens continuent de détenir des armes et se promènent dans la forêt casamançaise. La situation d’indigence dans laquelle se trouve le maquis du MFDC peut pousser des individus de façon solitaire à commettre des actes, des forfaits comme cela a été le cas. »

Il faut aller vers les négociations

D’où la pertinence, souligne Papo Mané, « véritablement de s’inscrire dans une dynamique de négociations entre le MFDC et le gouvernement pour que les gens puissent déposer les armes parce que tant que les armes ne sont pas déposer, malheureusement, on risque de connaître de telles actions solitaires qui sont le fait de bandits. Il faut le reconnaître, ce n’est pas le MFDC qui s’organise pour commettre des actes comme ça. Des bandits profitent de la situation sécuritaire pour commettre de tels forfaits. »

Ce qui, heureusement, ne remet pas en cause le processus de paix, défend le journaliste. « Je suis de ceux-là qui pensent que le processus est irréversible. C’est l’expression d’une volonté populaire des Casamançais, en particulier, mais aussi des Sénégalais, en général. » Mais, indique-t-il, « il faut aller vers des négociations parce que tant qu’il y aura des négociations, les gens vont s’inscrire dans cette dynamique de paix. Et, on pourrait mettre un terme aux agissements de ces gens-là qui, malheureusement, sont en train de nous rappeler les pires moments que la Casamance a connus. La seule solution aujourd’hui, c’est de négocier pour permettre aux gens de déposer les armes. Et, faire face à ces individus qui sont de nature véritablement à perturber la quiétude des pauvres populations que nous sommes ».
emedia.sn

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