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Amadou Ba sur la tension budgétaire: «Ce sont des difficultés provisoires voulues par le gouvernement»

Mercredi 14 Novembre 2018

Amadou Ba sur la tension budgétaire: «Ce sont des difficultés provisoires voulues par le gouvernement»
2018 a été décrétée année sociale par le Président Macky Sall. Et dans un tel contexte, difficile pour le gouvernement de prendre certaines décisions. C’est en filigrane ce que le ministre de l’Economie, des finances et du plan a expliqué hier en marge de la revue annuelle conjointe entre le Sénégal et la Banque mondiale.

Amadou Ba qui présidait la cérémonie d’ouverture de cette revue a expliqué les raisons des problèmes de liquidité successivement soulevés par le Fonds monétaire international (Fmi) d’abord et par le chef des Opérations de la Banque mondiale, Mme Louise Cord. « Il est inadmissible que le président de la République dise que 2018 est une année sociale, l’environnement international change, pas de la faute du Sénégal, le prix du pétrole est aujourd’hui à près de 80 dollars, le dollar s’est apprécié… », indique Amadou Ba. Qui précise que les problèmes de liquidité évoqués par les partenaires financiers sont « passagers », en expliquant leur genèse par les fluctuations du prix du baril de pétrole et l’appréciation du dollar. « Le carburant et tout ce qui est produit pétrolier représentent 20% de nos recettes. Or depuis un an, les cours mondiaux se sont nettement appréciés. A cela, il faut ajouter l’appréciation du dollar. Ou bien on décide de tout répercuter sur le prix à la pompe, alors on se fera de l’argent et on financera l’ensemble de nos projets, ou bien on bloque les prix comme l’a voulu le président de la République. Mais cela entraîne des tensions et quelques difficultés », argue le ministre.
 
 Il souligne que du fait de cette situation, rien que pour cette année, la Senelec a reçu un appui de 70 milliards de francs Cfa, ainsi qu’une reconnaissance de dette de 125 milliards de francs. « C’est autant de ressources qui sont prélevées dans d’autres secteurs. C’est ça la vérité. Maintenant, c’est au choix. Ou bien on décide d’augmenter les prix et ce sont les Sénégalais les plus faibles qui vont souffrir, ou bien on serre, mais le temps d’ajuster tout cela, on se retrouve avec quelques difficultés qui sont passagères, voulues et souhaitées par le gouvernement du fait de la politique sociale menée », déclare M. Ba.

En vérité, indique-t-il, appliquer la vérité des prix implique une augmentation de 110 à 125 F sur le prix du carburant et une hausse d’au moins 20% sur celui de l’électricité. Devant cette situation, le choix du gouvernement a été vite fait. « Nous avons préféré faire un ajustement sur les dépenses et c’est ce qui crée toutes ces tensions qui sont passagères et qui seront corrigées au fur et à mesure que nous avancerons dans l’année 2019», rassure M. Ba. Mais déjà, le Sénégal a vu son déficit budgétaire s’aggraver. Entre 2017 et 2018, il est passé de 362,2 milliards (3% du Pib) à 475,2 milliards (3,5% du Pib).
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