L’enquête sur la mort de Bintou Guèye, tuée par balle à Keur Mbaye Fall, prend une tournure plus complexe. Selon Les Échos, un nouvel élément trouble s’invite dans ce dossier déjà sensible : le mari de la victime, P. M. Diop, connu sous le surnom de « Diop portables », serait cité dans une affaire présumée de trafic de drogue.
Si ce soupçon alourdit le contexte entourant le drame, L’Observateur précise toutefois que le mis en cause n’est pas poursuivi pour meurtre, mais pour homicide involontaire. À l’issue des auditions et de la reconstitution des faits, les enquêteurs estiment en effet n’avoir relevé « aucun élément prouvant que P. M. Diop a abattu volontairement son épouse », rapporte le quotidien du Groupe futurs médias.
D’après les informations relayées par Les Échos, la journée du drame aurait été marquée par une violente dispute conjugale. La victime aurait reproché à son mari une relation extraconjugale, allant jusqu’à l’accuser d’avoir loué un appartement à Thiaroye Azur pour une autre femme. Le ton serait alors monté, au point que Bintou Guèye aurait menacé de révéler des activités illicites présumées de son époux liées au trafic de drogue.
Une menace lourde de conséquences ? P. M. Diop maintient pour sa part que le coup de feu est parti accidentellement. Mais un élément fragilise sa version : la disparition de son téléphone portable, dont l’absence a conduit à la mise en détention de ses parents ainsi que d’un de ses amis. Un épisode qui jette une nouvelle ombre sur la défense du suspect et pourrait peser dans la suite de la procédure.

