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AIBD SA: Doudou Ka prend le pouvoir et dégage sa feuille de route

Lundi 30 Novembre 2020

Nommé le 04 novembre 2020,  Directeur Général de l’AIBD SA, Doudou Ka a remplacé officiellement, Abdoulaye MBODJI, DG sortant  ce lundi 30 novembre lors d'une cérémonie de passation de service organisée à l'Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Le nouveau Directeur a dévoilé sa nouvelle feuille de route. Exclusif.net vous livre l'intégralité de son discours.

"Le rendez-vous républicain qui nous réunit aujourd’hui consacre la passation de service entre le Directeur Général sortant, Monsieur Abdoulaye MBODJI et moi-même, en ma qualité de Directeur Général entrant de l’AIBD SA.
 
Permettez-moi, avant tout, de rendre grâce à ALLAH, le Tout-Puissant, Lui qui a fait porter le choix du Président de la République sur ma modeste personne pour diriger la prestigieuse société : AIDB.SA.
 
Je voudrais exprimer ici toute ma gratitude et ma reconnaissance à l’égard de S.E.M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal et lui témoigner de mon entier dévouement.
 
En effet, après m’avoir confié, en avril 2012, la coordination du Pôle des Grands Projets au sein de la Présidence, en 2013, la mission de mettre en place, en qualité d’Administrateur général, un instrument financier innovant et capital pour notre économie, le FONGIP. Il m’a encore renouvelé, ce 04 novembre 2020, sa confiance en me nommant comme Directeur Général de l’AIBD SA.
 
En cet instant solennel où je prends fonction, au terme d’un passage à témoin bien réussi, je m’engage à mériter cette confiance du Chef de l’Etat. Mon profil technique et mon parcours professionnel m’imposent de prendre cette charge comme une nomination de mission placée sous le signe du Fast-track pour « Ajuster et Accélérer » le développement de la métropole aéroportuaire de DIASS, comme emblème de l’émergence du Sénégal.
 
J’entends ainsi œuvrer également au renforcement des acquis légués par mon grand-frère Abdoulaye MBODJI, mon prédécesseur émérite, un collègue ingénieur civil que je considère comme une référence parmi nos anciens.
 
Monsieur le Directeur Général sortant,
 
Je profite d’ailleurs de l’occasion pour vous remercier des paroles aimables que je viens d’entendre et dans lesquelles j’ai senti tant d’affection et d’espoir. Je voudrais en retour vous exprimer, d’une vive reconnaissance, tous mes compliments pour l’engagement méritoire avec lequel vous vous êtes acquitté de votre mission au sein de l’AIBD.
 
Non seulement vous avez conduit avec succès l’achèvement des travaux de ce magnifique bijou, ce qui était loin d’être évident en 2013, mais encore, vous avez réussi, avec le concours de l’Etat, de l’ANACIM, des ADS et de nos différents partenaires, à assurer le transfert des activités de l’aéroport international Léopold Sédar SENGHOR à l’aéroport international Blaise DIAGNE sans interruption aucune, ce qui constitue aussi une performance inédite, une belle page de l’histoire de l’aviation civile sénégalaise.
 
Mesdames, Messieurs,
 
Le processus de gestation de ce beau bijou n’a pas été un long fleuve tranquille,
 
Da la genèse de l’AIBD, il me plait de rappeler trois faits majeurs que nombre d’entre vous ont certainement vécu.
 
En 2001, le Président WADE voulait construire un nouvel aéroport sous forme de BOT (Build Operate and Transfer), sans recourir à une taxe ou à un impôt, donc, sans passer par l’Assemblée nationale. Ainsi, après 03 années de road-show international, l’Etat n’avait pu trouver aucun partenaire prêt à s’engager pour ce type financement exigé par l’Etat.
 
Face à cette situation critique, le Gouvernement du Sénégal, avec à sa tête le Premier Ministre Macky SALL, s’est attaché les services de la banque marocaine BMCE CAPITAL pour structurer le financement de ce grand projet.
 
Dans le même temps, j’ai eu l’heureuse opportunité d’être débauché de l’APIX où j’étais chargé, en qualité de Conseiller Technique, des aspects économiques et financiers du projet du nouvel aéroport en question et recruté par la Banque d’Affaires comme Directeur de Mission en charge de la structuration du financement de l’AIBD.
 
Après s’être attachée les services d’experts et de grands cabinets techniques et juridiques (ADPI, GID-LOYRETTE, etc.), la BMCE CAPITAL en était arrivé à la conclusion que l’aéroport ne pouvait être financé que par une taxe aéroportuaire.
 
Et puisque ladite taxe était considérée comme un impôt, elle devait nécessairement être instituée par une loi, donc par l’Assemblée nationale.
 
Cette solution fut naturellement rejetée par le Président de la République d’alors.
 
Face à cette nouvelle situation critique, qui a duré plusieurs mois, au hasard de mes échanges avec Monsieur Abba GOUDIABY, Magistrat de son Etat, Premier Président de la Première Chambre budgétaire et financière de la Cour des Comptes, je l’avais sollicité pour qu’il m’aide à trouver une solution à ce problème.
 
Ce dernier, qui se trouve être mon deuxième papa, mon père tout court, m’a convoqué trois jours plus tard, pour me suggérer une solution qui devait permettre la mise en place de ladite taxe par décret, comme le souhaitait le Chef de l’Etat de l’époque.
 
Il s’agissait alors de profiler la redevance en tant que taxe parafiscale pour la faire porter par un véhicule de droit privé (AIBD SA), ayant une personnalité juridique distincte de celle de l’Etat, en y intégrant des actionnaires privés.
 
Et, puisque le nouvel aéroport n’existait pas encore en 2005 pour que l’on puisse y instaurer ladite taxe parafiscale, il fallait trouver un Link entre l’aéroport existant AILSS et le nouvel aéroport AIBD en projet.
 
C’est alors que l’idée nous est venue de considérer l’aéroport en projet comme le développement de l’aéroport existant, ce qui nous avait permis d’instaurer en 2005 ladite taxe, pour un service qui ne devait être rendu qu’ultérieurement en   2017, date de démarrage de l’AIBD, et ce, sans passer directement par une loi.
 
Si pour moi cette solution était sans équivoque, ce n’était pas le cas pour ma hiérarchie qui n’en était pas convaincue. Mais devant mon insistance, mes patrons ont fini par accepter que je porte l’entière responsabilité de présenter ce modèle inédit au comité de pilotage interministériel installé au sein de la Présidence de la République.
 
A la satisfaction générale, cette proposition fut acceptée et mise en œuvre sans délai.
 
Le véhicule de collecte ainsi créé à travers la société AIBD SA, la taxe parafiscale fut intitulée RDIA (Redevance pour le Développement des Infrastructures Aéroportuaires) et instaurée par le décret n°2005-138 du 28 février 2005, signé par le Président de la République et son Premier Ministre Macky SALL, ce qui constitue un premier fait marquant.
 
Si j’ai tenu, aujourd’hui, à rappeler cet épisode marquant de la naissance de l’AIBD, c’est pour profiter de l’occasion qui m’est aujourd’hui offerte, de rendre un hommage mérité à mon père et lui dire solennellement merci.
 
La fierté de voir aujourd’hui son fils nommé à la tête de l’AIBD SA, quinze ans plus tard, constitue pour lui, j’en suis convaincu, la meilleure récompense.
 
Mesdames et messieurs,
 
Après la crise de 2005, 2012 est également une date repère à retenir comme autre fait majeur de l’exaltante gestation de l’AIBD.
 
En effet, le Président Macky SALL arrive au Pouvoir et trouve un projet à l’arrêt.
 
Il décide souverainement de rompre le contrat avec le constructeur de l’époque et trouve rapidement de nouveaux partenaires turcs, à travers Limak et Summa, pour parachever la première phase de ce grand projet stratégique pour notre pays.
 
 
C’est le lieu de lui rendre un vibrant hommage pour la clairvoyance et le courage dont il a fait montre en restaurant l’autorité de l’Etat par la rupture du contrat, et surtout, pour ses choix qui lui ont permis de trouver rapidement de nouveaux partenaires, tout en sauvegardant l’intérêt national.
 
Là encore, comme par une sorte de déterminisme historique, le Chef de l’Etat m’avait fait l’honneur de me nommer comme son Conseiller Spécial, Coordonnateur du Pôle des Grands Projets parmi lesquels l’AIBD et comme son représentant au sein du Comité de Pilotage de sortie de crise. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré pour la première fois Monsieur Abdoulaye MODJI, en 2013, en sa qualité de Secrétaire Général du Ministère en charge des transports aériens.
 
Le troisième fait majeur est lié à la paralysie du secteur du transport aérien national en 2020, du fait des effets induits de la pandémie de la Covid-19. Là également, le Président Macky SALL a mis en place un plan de résilience spécifique au secteur aéroportuaire, à travers des mécanismes directes et indirects comme le FONGIP qui a pu accompagner par la garantie certaines entreprises de la plateforme aéroportuaire comme LAS, Téranga Aéroportuaire, 2AS, Global SARL.
 
Au cours du dernier Conseil présidentiel sur le PAP2A, le Président Macky SALL a encore mis en place un plan ambitieux de développement du secteur du transport aérien national avec comme principal objectif de positionner AIBD comme l’axe principal du hub aérien, vitrine du Sénégal émergent, tout en prenant des mesures hardies pour le renforcement de notre compagnie nationale « Air Sénégal ».
 
Ce grand projet d’un hub aérien s’articulera, comme vient de le rappeler Monsieur Abdoulaye MBODJ :
 
  • autour d’une métropole aéroportuaire moderne autonome, sure et sécure ;
  • autour d’une ville aéroportuaire attrayante et conviviale qui reflète le visage du Sénégal, sa culture, sa Teranga et sa vitalité économique ;
  • autour d’une plate-forme multiservices comprenant un centre de maintenance aéronautique, une académie dédiée aux métiers aéroportuaires, un réseau d’opérateurs de sites complexes, un système de géolocalisation, des plateformes industrielles, une cité d’affaires, etc.
 
Mesdames et Messieurs
 
Un des enjeux sera également de promouvoir la connectivité de l’aéroport AIBD par rapport aux différents centres urbains (DAKAR, TOUBA, DIAMNIADIO, MBOUR, THIÈS etc.) et aéroports régionaux, notamment par le développement d’un système de transport multimodal qui en fera un nœud de croisement d’infrastructures terrestres, ferroviaires et aériennes.
 
Il s’agira dans le même temps de consolider notre savoir-faire et notre expertise interne au sein de l’AIBD, afin de proposer nos services à l’Etat et à l’international, pour la conception, la construction, le développement et la gestion d’infrastructures aéroportuaires.
 
Je veillerai notamment à ce que les autres aéroports régionaux (Saint-Louis, Tambacounda, Ziguinchor, Cap Skiring etc.) s‘inscrivent dans la même dynamique, pour atteindre notre objectif ambitieux de génération optimale de trafic.
 
 
Nous travaillerons aussi à rendre plus compétitive l’expérience-voyageur dans notre système aéroportuaire par l’amélioration de tous les services, en relation avec l’exploitant, LAS, que je félicite au passage pour ses performances appréciables.
 
Notre ambition est de hisser la qualité de service offerte aux usagers dans les meilleurs standards internationaux et de faire entrer l’aéroport international de DIASS dans le TOP 10 des aéroports africains.
 
Je ne saurais terminer donner une mention spéciale à nos partenaires techniques et financiers dans leur grande diversité et dont la précieuse contribution a été et sera déterminante dans la réalisation de ce grand projet.
 
Mesdames et Messieurs,  
 
En cette circonstance solennelle où le devoir m’appelle, permettez-moi d’exprimer mes remerciements appuyés à mon épouse, à mes parents et beaux-parents, aux guides religieux ici présents, aux Honorables Députés, aux Maires, aux Présidents de Conseil départemental à mes collègues Directeurs Généraux, à mes amis, et à mes anciens collaborateurs du FONGIP que j’exhorte à continuer à soutenir les entreprises de la plateforme de DIASS dans le cadre de la relance économique.
 
Je voudrais aussi remercier les populations des localités qui abritent et environnent cette belle infrastructure pour leur collaboration patriotique et leur indulgence.
 
Je voudrais enfin féliciter l’ensemble des personnels et des acteurs du secteur aéroportuaire, notamment le Personnel de l’AIBD, pour son engagement méritoire et les résultats élogieux engrangés en si peu de temps.
 
Je puis leur ici assurer ma ferme détermination pour une collaboration franche et sincère sur la base des valeurs par lesquels je vais terminer mon propos.
 
Pour atteindre le TOP 1O africain, il nous faudra construire une identité AIBDIENNE qui repose sur notre engagement à construire des valeurs partagées, fondées sur un certain nombre de principes directeurs parmi lesquels :
 
  • L’éthique, le sens du devoir et de la loyauté patriotique dans nos actions et nos interventions quotidiennes ;
 
  • La qualité, la sécurité et la sureté dans toute approche ;
 
  • L’expertise, l’innovation et la saine émulation comme leitmotiv de l’organisation de nos équipes ;
 
  • La transparence, la rigueur et l’intégrité dans la gestion ;
 
  • L’entente, la solidarité et le bien-être social dans la grande famille aéroportuaire.
 
 
 
Autant de principes dont le socle est le travail bien fait dans les délais impartis, dans l’intérêt bien compris de l’émergence du SENEGAL.
 
Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre aimable attention."
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