Menu





Yérim Seck: «Macky Sall m'a beaucoup soutenu quand j'étais en prison...»

Samedi 5 Janvier 2019

Parlant de ses relations avec le président et de aligne éditoriale de son blog, le journaliste Cheikh Yerim Seck avoue que le couple présidentiel l'a beaucoup pendant sa détention. REGARDEZ


Le brouhaha déclenché par la nomination de Mamadou Sy Tounkara comme conseiller spécial du président de la République n’est pas encore retombé que je mêle ma voix à la clameur publique. Je ne serai peut-être pas audible, mais l’envie de sortir ce qu’il y a dans mes tripes me brûle.

D’abord, je regrette, moi qui ambitionne d’être un intellectuel attaché à un débat politique de qualité, qu’une identité remarquable comme le professeur Tounkara soit ôtée des plateaux de télévision pour être anesthésiée sous les ors, lambris et dorures du pouvoir.

Ce professeur de métier, reconverti en présentateur de télévision est à la fois une plume acerbe, une voix impertinente, un administré exigeant, un critique atavique… bref un citoyen cultivé. Au cours de ces dernières années, il a réussi à s’imposer comme l’un des censeurs du pouvoir, à force de lettres ouvertes, de contributions, de coups de gueule et de critiques en forme de sermons. Mais aussi à force de corriger le président de la République, ses ministres et ses directeurs généraux en orthographe, en grammaire et en syntaxe.

C’est ce Tounkara qui va manquer au public à la faveur de sa phagocytose par le pouvoir. D’où les nombreuses réactions l’accusant d’avoir trahi sa ligne et abandonné cette cause de salubrité publique pour sa promotion personnelle. On peut comprendre cette posture, même si aucun esprit censé ne peut l’approuver.

Il ne relève en effet d’aucune vérité biblique qu’un lanceur d’alerte, un influenceur, un polémiste… ne peut pas franchir le Rubicon pour passer de la contestation à l’action. Mamadou Sy Tounkara, dépositaire d’une compétence avérée qui confère une pertinence à ses sorties, doit pouvoir « servir son pays », pour reprendre l’expression usuelle.

Macky Sall, qui l’a nommé conseiller spécial, s’était d’ailleurs engagé, au cours de sa campagne électorale victorieuse de 2012, à aller chercher les compétences, partout où elles peuvent se trouver, pour les agréger dans l’intérêt du pays. L’argument selon lequel Tounkara ne devait pas être nommé parce qu’il ne milite pas dans le bord politique du président, ou parce que les postes doivent être réservés aux partisans de ce dernier, est tout bonnement fallacieux. Les états d’âme d’apéristes frustrés ne font pas une politique.

Si l’on peut regretter que la nomination de Mamadou Sy Tounkara dégarnisse un peu plus la masse critique du pays, ce ne sera pas plus mal s’il donne à son nouveau patron des conseils utiles à améliorer les choses. Après tout, on ne critique pas pour critiquer. On critique pour pousser à mieux faire…

Et puis, après tout, la vie n’est pas faite que de pensée, de critiques, de contemplation… « La vie contemplative est souvent misérable. Il faut agir davantage, penser moins, et ne pas se regarder vivre », a dit, à juste raison, Nicolas Chamfort.

Cheikh Yérim Seck

Nouveau commentaire :



AUTRES INFOS

Coup de théâtre vers le Mondial 2026 : le Nigeria réclame la disqualification de la RDC auprès de la FIFA !

The Best 2025 : la FIFA dévoile son meilleur onze mondial

CAN 2025 – Lions du Sénégal : Mamadou Lamine Camara appelé pour remplacer Ilay Camara

Salaires impayés : le PSG sommé de verser 61 millions d’euros à Kylian Mbappé

CAN 2025 : Forfait, Ilay Camara sort du silence

CAN Maroc 2025 : Ilay Camara forfait après une blessure musculaire

Média : Nene Aïcha Ba tourne la page de la Sen TV

Dernier tour de piste avant la CAN : performances, blessures et inquiétudes chez les Lions

Profanation de la tombe de Nadiya Sabeh : une personne arrêtée par la police

Kenya : un célèbre journaliste retrouvé mort alors qu’il se trouvait avec une collègue dans un hôtel