Dans un discours fortement politique prononcé à Dakar lors du Colloque international du centenaire de Frantz Fanon, le Premier ministre Ousmane Sonko a placé la question monétaire au centre du combat pour la souveraineté africaine, dénonçant sans détour les mécanismes de dépendance hérités de la colonisation.
Pour le chef du gouvernement, l’indépendance politique n’a pas suffi à libérer les peuples africains. « Le colon est parti, mais la dette est restée. Les gouverneurs ont disparu, mais les injonctions des institutions financières internationales ont pris le relais », a-t-il affirmé, estimant que les structures de domination ont simplement changé de visage.
Ousmane Sonko a particulièrement ciblé le franc CFA et la réforme inachevée de l’éco. « Le franc CFA fut un instrument de contrôle, conçu pour prolonger, sous un vernis de coopération, les réflexes de tutelle et de dépendance », a-t-il soutenu. Quant à l’éco, il a dénoncé une rupture essentiellement symbolique : « Changer de nom sans changer de logique n’est pas une révolution — c’est un rebranding de la dépendance. »
Selon lui, la monnaie ne se réduit pas à un outil technique. « Une monnaie, ce n’est pas seulement du papier ou du code numérique. C’est la matérialisation du pouvoir d’un peuple, la traduction concrète de sa capacité à décider pour lui-même », a-t-il déclaré, soulignant que la souveraineté monétaire conditionne la souveraineté économique et, au-delà, la dignité nationale.
Reconnaissant la complexité d’une réforme monétaire profonde, le Premier ministre a toutefois mis en garde contre l’attentisme. « La prudence excessive et la peur des représailles des marchés sont souvent les autres noms de la résignation », a-t-il averti, appelant à une capacité africaine à « négocier d’égal à égal » et à orienter ses politiques économiques sans permission extérieure.
Inscrivant l’action de son gouvernement dans l’héritage fanonien, Ousmane Sonko a revendiqué une rupture assumée avec les pratiques du passé. « Nous ne commémorons pas Fanon. Nous le continuons », a-t-il déclaré, affirmant que la transparence sur les finances publiques, la remise en cause des accords contraignants et la défense de la souveraineté nationale relèvent d’un même combat pour la dignité.
Et de conclure par une formule sans équivoque : « L’Afrique ne demande plus l’indépendance. Elle exige la souveraineté. Et cette souveraineté n’est pas une proclamation, c’est une rupture. »
Pour le chef du gouvernement, l’indépendance politique n’a pas suffi à libérer les peuples africains. « Le colon est parti, mais la dette est restée. Les gouverneurs ont disparu, mais les injonctions des institutions financières internationales ont pris le relais », a-t-il affirmé, estimant que les structures de domination ont simplement changé de visage.
Ousmane Sonko a particulièrement ciblé le franc CFA et la réforme inachevée de l’éco. « Le franc CFA fut un instrument de contrôle, conçu pour prolonger, sous un vernis de coopération, les réflexes de tutelle et de dépendance », a-t-il soutenu. Quant à l’éco, il a dénoncé une rupture essentiellement symbolique : « Changer de nom sans changer de logique n’est pas une révolution — c’est un rebranding de la dépendance. »
Selon lui, la monnaie ne se réduit pas à un outil technique. « Une monnaie, ce n’est pas seulement du papier ou du code numérique. C’est la matérialisation du pouvoir d’un peuple, la traduction concrète de sa capacité à décider pour lui-même », a-t-il déclaré, soulignant que la souveraineté monétaire conditionne la souveraineté économique et, au-delà, la dignité nationale.
Reconnaissant la complexité d’une réforme monétaire profonde, le Premier ministre a toutefois mis en garde contre l’attentisme. « La prudence excessive et la peur des représailles des marchés sont souvent les autres noms de la résignation », a-t-il averti, appelant à une capacité africaine à « négocier d’égal à égal » et à orienter ses politiques économiques sans permission extérieure.
Inscrivant l’action de son gouvernement dans l’héritage fanonien, Ousmane Sonko a revendiqué une rupture assumée avec les pratiques du passé. « Nous ne commémorons pas Fanon. Nous le continuons », a-t-il déclaré, affirmant que la transparence sur les finances publiques, la remise en cause des accords contraignants et la défense de la souveraineté nationale relèvent d’un même combat pour la dignité.
Et de conclure par une formule sans équivoque : « L’Afrique ne demande plus l’indépendance. Elle exige la souveraineté. Et cette souveraineté n’est pas une proclamation, c’est une rupture. »

