
A l’assemblée nationale française, le député, membre de la commission des affaires étrangères, Jean-Paul Lecoq a saisi le ministre de tutelle, Jean-Yves Le Drian à travers une lettre, pour s’insurger contre « le silence inquiétant » de l’État français sur ce qui se passe au Sénégal. A en croire Tassxibar un silence qui, selon le parlementaire de la Gauche « vaut acceptation », alors que la France devrait être « aux côtés des peuples en lutte pour leur dignité et leur survie ». Revenant sur les causes des violences récentes au Sénégal, le député reconnaît d’emblée « qu’il n’appartient ni à l’État français, ni à un député français de se prononcer sur la véracité des faits reprochés à Sonko ». Mais, Jean-Paul Lecoq ajoute, « force est de constater que cette arrestation a déclenché un mouvement de contestation politique et sociale bien plus large que cette affaire ». Et pour lui, cette vague de protestation rarement ou jamais connue dans le pays, « puise son dynamisme dans un mal plus profond, celui d’une montée des injustices, des inégalités et des remises en cause(…) et dans un désespoir économique et social profond ». Sur l’arrestation d’Ousmane Sonko, Jean-Luc Lecoq note que « les motifs des accusations semblent ne pas convaincre beaucoup de sénégalais ». D’autant que des militants de partis d’opposition, des responsables associatifs, des syndicalistes, sont arrêtés sur des bases plus que contestables et parfois de manière préventive ». Le député ajoute que « c’est plutôt l’opportunité politique que représente cette affaire pour le pouvoir en place qui interroge un certain nombre de sénégalais ».