Le Sénégal aurait perdu environ 1500 milliards de francs CFA en or, exportés frauduleusement entre 2013 et 2022, sans aucun contrôle de l’État ni contrepartie financière. Cette révélation choc a été faite par Me Ngagne Demba Touré, Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (Somisen S.A.), lors de son passage dans l’émission Quartier Général sur TFM.
Le manque de contrôle étatique a non seulement engendré des pertes financières énormes mais a également privé le pays d’opportunités économiques liées à la valorisation de ses ressources minières.
« Nos artisans pourront avoir la matière première ici, à travers le comptoir national d’or », a-t-il souligné, ajoutant qu’il est impératif de développer des infrastructures adaptées pour affiner l’or localement. « S’il doit être affiné, cela doit se faire ici, au bénéfice de nos artisans. Il faut comprendre aussi qu’un vendeur de bijoux n’est pas forcément un forgeron. Cela nécessite des moyens et des compétences spécifiques », a-t-il précisé.
Ces mesures devraient permettre non seulement de contrôler les exportations mais aussi de maximiser les retombées économiques au niveau local. L’objectif est de faire du secteur minier un levier de développement national, en veillant à ce que les richesses naturelles du Sénégal profitent d’abord à ses citoyens.
Une contrebande facilitée par l’absence de régulation
Selon Me Ngagne Demba Touré, l’exportation illégale de cette quantité d’or, estimée à 2,7 milliards de dollars, a été favorisée par une réglementation défaillante sur la contrebande minière artisanale. « Rien que pour ça, si l’État met en place des mécanismes de contrôle, cet or n’échappera plus et pourra être stocké dans le comptoir national d’or », a-t-il affirmé.Le manque de contrôle étatique a non seulement engendré des pertes financières énormes mais a également privé le pays d’opportunités économiques liées à la valorisation de ses ressources minières.
Vers la création d’un comptoir national d’or
Pour mettre fin à cette hémorragie économique, Me Ngagne Demba Touré propose la mise en place d’une chaîne de valeur aurifère permettant de retenir cette richesse sur le territoire national. L’idée est de créer un comptoir national d’or qui fournirait directement les artisans locaux en matière première.« Nos artisans pourront avoir la matière première ici, à travers le comptoir national d’or », a-t-il souligné, ajoutant qu’il est impératif de développer des infrastructures adaptées pour affiner l’or localement. « S’il doit être affiné, cela doit se faire ici, au bénéfice de nos artisans. Il faut comprendre aussi qu’un vendeur de bijoux n’est pas forcément un forgeron. Cela nécessite des moyens et des compétences spécifiques », a-t-il précisé.
L’État réagit : vers une régulation plus stricte
Face à cette situation alarmante, le Directeur général de la Somisen a annoncé que l’État envisage de mettre en place des mécanismes de régulation robustes afin d’empêcher la fuite de ces ressources stratégiques.Ces mesures devraient permettre non seulement de contrôler les exportations mais aussi de maximiser les retombées économiques au niveau local. L’objectif est de faire du secteur minier un levier de développement national, en veillant à ce que les richesses naturelles du Sénégal profitent d’abord à ses citoyens.