« Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort, soutenu par l’État », avait déclaré le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors de son traditionnel message à la nation le 3 avril dernier. Une ambition confirmée par le coordonnateur du programme politique du Pastef, Lansana Gagny Sakho. Invité de l’émission Objection ce dimanche sur Sud FM, le nouveau président du conseil d’administration (PCA) de l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (Apix) a assuré que le régime actuel adoptera une nouvelle approche pour soutenir le secteur privé, avec comme défi principal la recherche de la compétitivité.
« Les gens disent souvent à tort que le secteur privé national est moribond. Je pense que les véritables capitaines d’industrie, qui étaient là avant Abdoulaye Wade et Macky Sall et qui sont toujours présents, sont les vrais acteurs. Ce que nous ne ferons pas chez Pastef (Les patriotes), c’est que chaque régime ne viendra pas avec ses propres hommes d’affaires. Nous ne le ferons jamais », a-t-il affirmé. Il a ajouté : « Nous encouragerons ce qui existe et peut-être même nous irons plus loin, en travaillant à établir une nomenclature claire de notre secteur privé, en identifiant toutes les entreprises et les secteurs dans lesquels elles évoluent ».
Selon lui, le défi pour le pays est de « travailler à avoir une économie très compétitive », en visant d’abord le niveau sous-régional. « Nous sommes 17 millions de Sénégalais pauvres. Ce n’est pas dans notre pays que nous allons nous développer. Nous devons être capables de conquérir le marché de la sous-région », estime-t-il. M. Sakho suggère également qu'il est nécessaire de réindustrialiser le pays. « Avec la Côte d'Ivoire, le Sénégal était autrefois champion dans la production de savon. Mais toutes ces entreprises sont parties parce que notre environnement ne permet pas aux entreprises d’être compétitives. C’est là où se trouve le défi et c’est là où nous voulons aller, mais cela prendra du temps », explique-t-il.
« Sur le pétrole, nous avons loupé le coche »
D’après l’ancien DG de l’Onas, le Sénégal gagnerait à exploiter trois secteurs importants : « l’agriculture, les mines et, en troisième lieu, le pétrole où nous avons complètement loupé le coche ». Il s’explique : « Quand le Qatar a découvert son pétrole, ils ont mis 25 ans avant de signer des contrats d’exploitation. Ils se sont organisés pour que leurs ressources leur appartiennent et pour que les exploitants soient de simples fournisseurs de services ».
Contrairement au Qatar, souligne Sakho, « le Sénégal a signé des contrats deux ans avant d’avoir la certitude que les ressources existaient. Les chiffres de Pétrosen montrent que c’est 750 milliards de F CFA par an, soit pratiquement 15 % du budget ». Il prévient : « Si nous ne faisons pas attention au changement de modèle économique, cet argent servira à payer la dette ».
« La vision que nous avons, confie Lansana Gagny Sakho, est que ces ressources doivent nous permettre de résoudre le problème de la compétitivité de notre économie. Avec le projet Gas-to-Power, nous allons permettre à notre secteur privé d’être compétitif avec des coûts de production réduits ».
seneweb
« Les gens disent souvent à tort que le secteur privé national est moribond. Je pense que les véritables capitaines d’industrie, qui étaient là avant Abdoulaye Wade et Macky Sall et qui sont toujours présents, sont les vrais acteurs. Ce que nous ne ferons pas chez Pastef (Les patriotes), c’est que chaque régime ne viendra pas avec ses propres hommes d’affaires. Nous ne le ferons jamais », a-t-il affirmé. Il a ajouté : « Nous encouragerons ce qui existe et peut-être même nous irons plus loin, en travaillant à établir une nomenclature claire de notre secteur privé, en identifiant toutes les entreprises et les secteurs dans lesquels elles évoluent ».
Selon lui, le défi pour le pays est de « travailler à avoir une économie très compétitive », en visant d’abord le niveau sous-régional. « Nous sommes 17 millions de Sénégalais pauvres. Ce n’est pas dans notre pays que nous allons nous développer. Nous devons être capables de conquérir le marché de la sous-région », estime-t-il. M. Sakho suggère également qu'il est nécessaire de réindustrialiser le pays. « Avec la Côte d'Ivoire, le Sénégal était autrefois champion dans la production de savon. Mais toutes ces entreprises sont parties parce que notre environnement ne permet pas aux entreprises d’être compétitives. C’est là où se trouve le défi et c’est là où nous voulons aller, mais cela prendra du temps », explique-t-il.
« Sur le pétrole, nous avons loupé le coche »
D’après l’ancien DG de l’Onas, le Sénégal gagnerait à exploiter trois secteurs importants : « l’agriculture, les mines et, en troisième lieu, le pétrole où nous avons complètement loupé le coche ». Il s’explique : « Quand le Qatar a découvert son pétrole, ils ont mis 25 ans avant de signer des contrats d’exploitation. Ils se sont organisés pour que leurs ressources leur appartiennent et pour que les exploitants soient de simples fournisseurs de services ».
Contrairement au Qatar, souligne Sakho, « le Sénégal a signé des contrats deux ans avant d’avoir la certitude que les ressources existaient. Les chiffres de Pétrosen montrent que c’est 750 milliards de F CFA par an, soit pratiquement 15 % du budget ». Il prévient : « Si nous ne faisons pas attention au changement de modèle économique, cet argent servira à payer la dette ».
« La vision que nous avons, confie Lansana Gagny Sakho, est que ces ressources doivent nous permettre de résoudre le problème de la compétitivité de notre économie. Avec le projet Gas-to-Power, nous allons permettre à notre secteur privé d’être compétitif avec des coûts de production réduits ».
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