La tension monte entre les organisations patronales des médias et le ministère de la Communication. Dans un communiqué conjoint publié ce mercredi 26 février 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et l'Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) ont vivement réagi à la saisine du ministère de l'Intérieur par leur ministre de tutelle. Cette intervention, qui mobilise la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la Division spéciale de la Cybercriminalité (DSC), vise à appliquer des « mesures de régulation » que les organisations de presse assimilent à une attaque contre la liberté de la presse.
Dans leur communiqué, les deux organisations expriment leur indignation face à ce qu'elles qualifient d’« errements » du ministre de la Communication, dénonçant une violation de la Constitution et du Code de la presse. Selon elles, les listes des médias « reconnus » et « conformes », publiées respectivement en décembre et en février, comportent de nombreuses anomalies.
« Par deux fois, lors de la publication de la première liste de médias « reconnus » et de la seconde liste de médias « conformes », le processus a été entaché d’irrégularités, d’omissions et de failles techniques avouées par le ministère lui-même », regrettent le CDEPS et l’APPEL.
Malgré ces irrégularités, le ministère tarde à prendre un arrêté ministériel pour matérialiser la deuxième liste, publiée le 6 février dernier. Un retard qui, selon les organisations de presse, entretient un flou inquiétant et alimente les tensions au sein du secteur.
Un dialogue inexistant et des entreprises en crise
Le CDEPS et l’APPEL rappellent que la professionnalisation et la régulation des médias ont toujours été au cœur de leurs préoccupations, comme en témoigne la mise en place de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en 2016 et les Assises nationales des médias. Pourtant, malgré ces efforts, elles dénoncent le mépris du ministre de la Communication qui, selon elles, agit en solitaire.
« Depuis que les conclusions des Assises lui ont été transmises, il n’y a eu aucune suite alors que nous attendons que les plus hautes autorités soient imprégnées des recommandations qui constituent une thérapie de choc pour un secteur en profonde crise », fustigent les signataires du communiqué.
Pour eux, l'attitude du ministre compromet non seulement le dialogue avec les acteurs du secteur, mais aggrave aussi une situation déjà critique. « Aujourd’hui, le secteur des médias connaît une crise sans précédent, aggravée par le ministre de la Communication, avec comme corollaires des entreprises de presse en situation de faillite et des licenciements des travailleurs plongés dans la précarité », alertent-ils.
Un appel aux autorités pour stopper la dérive
Face à cette situation, les organisations de presse demandent l’intervention du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre. Elles accusent le ministre de la Communication de « manquements répétés et graves » dans l’application des lois et procédures administratives, et exigent une réaction des plus hautes autorités pour préserver la liberté de la presse et la viabilité des entreprises du secteur.
« Nous comptons nous donner tous les moyens légaux pour freiner ce ministre qui est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine », préviennent-ils. La bataille pour une presse libre et économiquement viable ne fait donc que commencer.
Dans leur communiqué, les deux organisations expriment leur indignation face à ce qu'elles qualifient d’« errements » du ministre de la Communication, dénonçant une violation de la Constitution et du Code de la presse. Selon elles, les listes des médias « reconnus » et « conformes », publiées respectivement en décembre et en février, comportent de nombreuses anomalies.
« Par deux fois, lors de la publication de la première liste de médias « reconnus » et de la seconde liste de médias « conformes », le processus a été entaché d’irrégularités, d’omissions et de failles techniques avouées par le ministère lui-même », regrettent le CDEPS et l’APPEL.
Malgré ces irrégularités, le ministère tarde à prendre un arrêté ministériel pour matérialiser la deuxième liste, publiée le 6 février dernier. Un retard qui, selon les organisations de presse, entretient un flou inquiétant et alimente les tensions au sein du secteur.
Un dialogue inexistant et des entreprises en crise
Le CDEPS et l’APPEL rappellent que la professionnalisation et la régulation des médias ont toujours été au cœur de leurs préoccupations, comme en témoigne la mise en place de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en 2016 et les Assises nationales des médias. Pourtant, malgré ces efforts, elles dénoncent le mépris du ministre de la Communication qui, selon elles, agit en solitaire.
« Depuis que les conclusions des Assises lui ont été transmises, il n’y a eu aucune suite alors que nous attendons que les plus hautes autorités soient imprégnées des recommandations qui constituent une thérapie de choc pour un secteur en profonde crise », fustigent les signataires du communiqué.
Pour eux, l'attitude du ministre compromet non seulement le dialogue avec les acteurs du secteur, mais aggrave aussi une situation déjà critique. « Aujourd’hui, le secteur des médias connaît une crise sans précédent, aggravée par le ministre de la Communication, avec comme corollaires des entreprises de presse en situation de faillite et des licenciements des travailleurs plongés dans la précarité », alertent-ils.
Un appel aux autorités pour stopper la dérive
Face à cette situation, les organisations de presse demandent l’intervention du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre. Elles accusent le ministre de la Communication de « manquements répétés et graves » dans l’application des lois et procédures administratives, et exigent une réaction des plus hautes autorités pour préserver la liberté de la presse et la viabilité des entreprises du secteur.
« Nous comptons nous donner tous les moyens légaux pour freiner ce ministre qui est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine », préviennent-ils. La bataille pour une presse libre et économiquement viable ne fait donc que commencer.

