Le projet d’évacuation par les airs de la force militaire d’Afrique australe (SAMIDRC) à Goma, en République démocratique du Congo (RDC), est officiellement abandonné. L’aéroport international de la ville, toujours impraticable depuis les violents combats ayant conduit à la prise de Goma par les rebelles du M23 à la fin du mois de janvier, ne permettra pas le retrait aérien prévu des troupes. En lieu et place, une évacuation terrestre via le Rwanda a été décidée, comme l’ont confirmé plusieurs sources et médias, dont Jeune Afrique.
Le 28 mars, lors d’une rencontre entre les officiers de la SAMIDRC et des représentants du M23, notamment le général Sultani Makenga, un accord avait été trouvé sur la réparation de l’aéroport, engagement consigné par écrit à l’hôtel Serena de Goma. Mais le contexte sécuritaire s’est à nouveau détérioré, et le plan initial a été abandonné.
Les militaires congolais encore présents à Goma devront eux aussi être évacués, mais à l’intérieur du territoire congolais. Aucun plan concret n’a encore été mis en œuvre à cet effet, alors que la situation sur le terrain reste volatile.
Le M23 a accusé les soldats de la SAMIDRC d’avoir été impliqués dans des affrontements le 11 avril, pointant du doigt une interférence non conforme à leur mandat. « Ces attaques ralentissent la mise en œuvre du projet de réhabilitation de l’aéroport de Goma », dénonçait le groupe rebelle dans un communiqué le 12 avril, réclamant dans la foulée le retrait immédiat des troupes de la SADC. Cette dernière a fermement rejeté ces accusations dans une déclaration du 14 avril, les qualifiant d’« inexactes et trompeuses ».
L’Afrique du Sud a déjà été confrontée à une évacuation difficile fin février, lorsqu’elle a dû rapatrier via le Rwanda ses soldats blessés ainsi que les corps des militaires tombés au combat. Lenteurs, retards et manque de coordination avaient alors été dénoncés par des experts, dont Darren Olivier, directeur de l’African Defence Review, qui qualifiait l’opération d’« inutilement laborieuse ».
Pour cet analyste militaire, l’évacuation de la SAMIDRC doit être envisagée avec une vigilance extrême. « Il s’agit d’un scénario de basse confiance, que rien ne doit être pris pour acquis et que tout doit être vérifié et comporter des garanties claires », rappelait-il en février.
Alors que l’horloge tourne et que la situation sécuritaire reste incertaine, l’évacuation terrestre des troupes de la SAMIDRC apparaît comme un test délicat de coordination régionale, dans un climat de méfiance et de tension grandissante.
Malgré les appels pressants formulés lors de la réunion conjointe du 17 mars entre les ministres de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) pour accélérer le processus de retrait des troupes en facilitant notamment la réouverture de l’aéroport de Goma, aucune avancée significative n’a été constatée. Une équipe d’experts avait pourtant été déployée pour évaluer les dégâts et envisager une réhabilitation rapide.
Le 28 mars, lors d’une rencontre entre les officiers de la SAMIDRC et des représentants du M23, notamment le général Sultani Makenga, un accord avait été trouvé sur la réparation de l’aéroport, engagement consigné par écrit à l’hôtel Serena de Goma. Mais le contexte sécuritaire s’est à nouveau détérioré, et le plan initial a été abandonné.
Une évacuation sous tension
La nouvelle option prévoit le passage des troupes par la route via le Rwanda, pour rejoindre la Tanzanie, autre membre contributeur de la force SAMIDRC aux côtés de l’Afrique du Sud et du Malawi. Si les soldats de la SAMIDRC sont autorisés à emporter leur matériel militaire, ils devront laisser sur place celui abandonné par les forces armées congolaises (FARDC).Les militaires congolais encore présents à Goma devront eux aussi être évacués, mais à l’intérieur du territoire congolais. Aucun plan concret n’a encore été mis en œuvre à cet effet, alors que la situation sur le terrain reste volatile.
Le M23 a accusé les soldats de la SAMIDRC d’avoir été impliqués dans des affrontements le 11 avril, pointant du doigt une interférence non conforme à leur mandat. « Ces attaques ralentissent la mise en œuvre du projet de réhabilitation de l’aéroport de Goma », dénonçait le groupe rebelle dans un communiqué le 12 avril, réclamant dans la foulée le retrait immédiat des troupes de la SADC. Cette dernière a fermement rejeté ces accusations dans une déclaration du 14 avril, les qualifiant d’« inexactes et trompeuses ».
Une logistique complexe
Le chef d’état-major de l’armée sud-africaine, le général Rudzani Maphwanya, a insisté le 16 avril sur l’urgence de la situation. Interviewé par la télévision publique sud-africaine SABC, il a exhorté les équipes techniques à agir rapidement pour organiser le retour des troupes.L’Afrique du Sud a déjà été confrontée à une évacuation difficile fin février, lorsqu’elle a dû rapatrier via le Rwanda ses soldats blessés ainsi que les corps des militaires tombés au combat. Lenteurs, retards et manque de coordination avaient alors été dénoncés par des experts, dont Darren Olivier, directeur de l’African Defence Review, qui qualifiait l’opération d’« inutilement laborieuse ».
Pour cet analyste militaire, l’évacuation de la SAMIDRC doit être envisagée avec une vigilance extrême. « Il s’agit d’un scénario de basse confiance, que rien ne doit être pris pour acquis et que tout doit être vérifié et comporter des garanties claires », rappelait-il en février.
Alors que l’horloge tourne et que la situation sécuritaire reste incertaine, l’évacuation terrestre des troupes de la SAMIDRC apparaît comme un test délicat de coordination régionale, dans un climat de méfiance et de tension grandissante.