Le clair-obscur entretenu par le PM Amadou Bâ au sujet du troisième mandat ne trompe personne. Acculé ce jeudi par l'honorable député Aminata Touré sur la question, Amadou Bâ dit être avec Macky Sall jusqu'au bout. Ce qui est bien différent des arguments ridicules tendant à établir la différence entre mandat de 7 ans et mandat et de 5 ans.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier Amadou Bâ s’est longuement appesanti sur le climat politique de ses rêves s’évertuant à cacher son jeu à Macky Sall et au peuple sénégalais. Dialogue, divergences de vue, élégance, bienveillance, dépassement, sagesse, fraternité, etc., ont été des termes récurrents dans ce qui pourrait être considéré comme le prologue de sa longue pièce de théâtre donnant l’impression que celui qui s’adresse aux députés déroulait un discours de candidat à la Présidentielle.
Oui, Amadou Bâ a le langage modéré au sujet du troisième mandat. Acculé encore ce matin par l’honorable Aminata Touré sur la question, le PM est resté dans le clair-obscur. Naturellement, en convoquant ce lexique à l’entame de sa dissertation, le PM qui s’est fait disert dans le champ lexical de l’apaisement sait d’avance que le Parlement qui accueille sa déclaration de politique générale ne lui fera aucun cadeau. Premier des ministres d’un gouvernement dit de « combat », le PM ne peut avoir droit qu’à une assemblée nationale vigilante, perspicace et pertinente à l’image de l’honorable Aminata Touré. Personne ne s’y trompe, vous aviez annoncé, le chef de l’Etat en premier avoir mis en place un gouvernement de combat. Blessé par les résultats des Législatives, vous avez voulu par le « combat » remobiliser des troupes découragées et résolument tournées vers ailleurs et les inféoder à votre mouvance politique en perte de vitesse dans tout le pays. A l’évidence, le PM Amadou Bâ qui sait ce combat de la représentativité perdu réoriente l’objectif vers un « combat pour la consolidation ». Un glissement sémantique qui n’a échappé à personne. La vérité est que Macky Sall et son gouvernement ont décidé d’instaurer un climat de terreur dans le pays. Pour ce faire, la prison est utilisée comme une arme contre les démocrates et autres citoyens qui osent défier le chef. Pour un rien, un citoyen est envoyé en prison. C’est dans cette atmosphère de recul démocratique que le PM s’est présenté à l’assemblée, un langage de miel dans ses documents. Personne ne s’y trompe. Les priorités sont ailleurs et nullement dans un laïus de 72 pages fait d’engagements et de promesses dépourvu de tout encadrement calendaire.
PUDC, PROMOVILLES, PUMA sont agités comme des pans du paradis et des faiseurs d’équité sociale. Pourtant rien que les terribles inondations qui ont contraint des milliers de famille jusqu’à Fatick à dormir dans les eaux nauséabondes auraient suffi pour tirer ce gouvernement de sa béatitude démesurée. Parce que sous le régime du président Macky Sall, un Conseil Présidentiel s’est tenu le 12 septembre 2012 et tirant les conclusions et recommandations de la réunion, le Président de la République avait pris dix décisions stratégiques allant dans le sens de l’éradication progressive et définitive des inondations récurrentes au Sénégal. Il s’agit de la mise en place d’un programme spécial sur 10 ans. Le plan décennal de gestion des inondations était décomposé de trois phases. Une phase d’urgence (2012- 2013), une phase court terme 2014-2016 et une phase de moyen et long terme 2017- 2022). Le budget de la première phase était estimé à 66 milliards de FCFA. L’engagement de l’Etat du Sénégal pour lutter contre les inondations était estimé à 766 milliards de FCFA. Et jusque-là, ça patauge encore à Dakar ! Il est temps de s’en aller.
En vérité, à l’étape actuelle de la marche de notre nation, l’opinion a besoin de clarification.
Attendu sur le troisième mandat de son patron, Macky Sall, Amadou Bâ nous renvoie à cet article de la Constitution devenu un refrain même dans les écoles élémentaires : « Le mandat …est de cinq ans ; nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Un rappel qui n’en valait pas du tout la peine. Car, s’il s’agit d’édifier les Sénégalais sur la volonté de Macky Sall à quelques encablures d’un scrutin crucial pour notre devenir, le camp présidentiel verse dans l’amnésie ou fait carrément le mort. Tout le monde le sait, Macky Sall veut un troisième mandat. Il rêve sans doute de voir le pétrole couler à ses pieds et sentir le gaz pour réaliser son rêve de meilleur président du Sénégal de tous les temps. C’est, hélas, peine perdue. Car les démocrates et autres citoyens lui barreront la route. Dans un langage flou, Amadou Bâ cache son jeu. Même ce jeudi au cours du vote de la motion de censure, il campe dans le noir. « Je suis avec Macky Sall jusqu’au bout ! », a-t-il lancé sans être précis sur le « bout ». Il a refusé volontairement de tomber dans les arguments ridicules tendant à faire croire que le mandat de 7 ans est différent de celui de 5 ans. C’est clair, le troisième mandat de Macky Sall est une vue de l’esprit et au plus niveau du pouvoir, on entretient ce sentiment. Le PM cherche à cacher sa vérité sur le troisième mandat aussi bien au chef de l’Etat qu’au peuple sénégalais. Personne n’est dupe !
Amadou DIAO
Responsable politique à LYON
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier Amadou Bâ s’est longuement appesanti sur le climat politique de ses rêves s’évertuant à cacher son jeu à Macky Sall et au peuple sénégalais. Dialogue, divergences de vue, élégance, bienveillance, dépassement, sagesse, fraternité, etc., ont été des termes récurrents dans ce qui pourrait être considéré comme le prologue de sa longue pièce de théâtre donnant l’impression que celui qui s’adresse aux députés déroulait un discours de candidat à la Présidentielle.
Oui, Amadou Bâ a le langage modéré au sujet du troisième mandat. Acculé encore ce matin par l’honorable Aminata Touré sur la question, le PM est resté dans le clair-obscur. Naturellement, en convoquant ce lexique à l’entame de sa dissertation, le PM qui s’est fait disert dans le champ lexical de l’apaisement sait d’avance que le Parlement qui accueille sa déclaration de politique générale ne lui fera aucun cadeau. Premier des ministres d’un gouvernement dit de « combat », le PM ne peut avoir droit qu’à une assemblée nationale vigilante, perspicace et pertinente à l’image de l’honorable Aminata Touré. Personne ne s’y trompe, vous aviez annoncé, le chef de l’Etat en premier avoir mis en place un gouvernement de combat. Blessé par les résultats des Législatives, vous avez voulu par le « combat » remobiliser des troupes découragées et résolument tournées vers ailleurs et les inféoder à votre mouvance politique en perte de vitesse dans tout le pays. A l’évidence, le PM Amadou Bâ qui sait ce combat de la représentativité perdu réoriente l’objectif vers un « combat pour la consolidation ». Un glissement sémantique qui n’a échappé à personne. La vérité est que Macky Sall et son gouvernement ont décidé d’instaurer un climat de terreur dans le pays. Pour ce faire, la prison est utilisée comme une arme contre les démocrates et autres citoyens qui osent défier le chef. Pour un rien, un citoyen est envoyé en prison. C’est dans cette atmosphère de recul démocratique que le PM s’est présenté à l’assemblée, un langage de miel dans ses documents. Personne ne s’y trompe. Les priorités sont ailleurs et nullement dans un laïus de 72 pages fait d’engagements et de promesses dépourvu de tout encadrement calendaire.
PUDC, PROMOVILLES, PUMA sont agités comme des pans du paradis et des faiseurs d’équité sociale. Pourtant rien que les terribles inondations qui ont contraint des milliers de famille jusqu’à Fatick à dormir dans les eaux nauséabondes auraient suffi pour tirer ce gouvernement de sa béatitude démesurée. Parce que sous le régime du président Macky Sall, un Conseil Présidentiel s’est tenu le 12 septembre 2012 et tirant les conclusions et recommandations de la réunion, le Président de la République avait pris dix décisions stratégiques allant dans le sens de l’éradication progressive et définitive des inondations récurrentes au Sénégal. Il s’agit de la mise en place d’un programme spécial sur 10 ans. Le plan décennal de gestion des inondations était décomposé de trois phases. Une phase d’urgence (2012- 2013), une phase court terme 2014-2016 et une phase de moyen et long terme 2017- 2022). Le budget de la première phase était estimé à 66 milliards de FCFA. L’engagement de l’Etat du Sénégal pour lutter contre les inondations était estimé à 766 milliards de FCFA. Et jusque-là, ça patauge encore à Dakar ! Il est temps de s’en aller.
En vérité, à l’étape actuelle de la marche de notre nation, l’opinion a besoin de clarification.
Attendu sur le troisième mandat de son patron, Macky Sall, Amadou Bâ nous renvoie à cet article de la Constitution devenu un refrain même dans les écoles élémentaires : « Le mandat …est de cinq ans ; nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Un rappel qui n’en valait pas du tout la peine. Car, s’il s’agit d’édifier les Sénégalais sur la volonté de Macky Sall à quelques encablures d’un scrutin crucial pour notre devenir, le camp présidentiel verse dans l’amnésie ou fait carrément le mort. Tout le monde le sait, Macky Sall veut un troisième mandat. Il rêve sans doute de voir le pétrole couler à ses pieds et sentir le gaz pour réaliser son rêve de meilleur président du Sénégal de tous les temps. C’est, hélas, peine perdue. Car les démocrates et autres citoyens lui barreront la route. Dans un langage flou, Amadou Bâ cache son jeu. Même ce jeudi au cours du vote de la motion de censure, il campe dans le noir. « Je suis avec Macky Sall jusqu’au bout ! », a-t-il lancé sans être précis sur le « bout ». Il a refusé volontairement de tomber dans les arguments ridicules tendant à faire croire que le mandat de 7 ans est différent de celui de 5 ans. C’est clair, le troisième mandat de Macky Sall est une vue de l’esprit et au plus niveau du pouvoir, on entretient ce sentiment. Le PM cherche à cacher sa vérité sur le troisième mandat aussi bien au chef de l’Etat qu’au peuple sénégalais. Personne n’est dupe !
Amadou DIAO
Responsable politique à LYON
