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Putsch manqué en Gambie : Barrow serait derrière le coup pour faire maintenir les soldats sénégalais

Samedi 23 Avril 2022

On en sait plus un peu plus sur la fameuse tentative de coup d’Etat en Gambie contre Adama Barrow. Les noms des personnes arrêtées sont rendus publics, il s’agit du caporal suppléant Sanna FADERA de la Marine gambienne, meneur présumé du complot, du caporal Mbarra Touray du 1er bataillon d’infanterie, caserne de Yundum, du caporal Ebrahima Sanno de la police militaire qui est actuellement en congé d’études et le sergent Gibril Darboe de la Marine gambienne. Mais selon des sources militaires, c’est une stratégie de Barrow pour faire maintenir les soldats de l’Ecomig composés en majorité de Sénégalais.
 
Après les arrestations des “cerveaux” du coup d’Etat, le gouvernement gambien a déclaré que le caporal Baboucarr Njie avait été arrêté pour son implication présumée dans le complot de coup d’État déjoué visant à renverser le gouvernement Barrow mardi dernier.
 
”Le caporal Baboucarr Njie du bataillon de la Garde présidentielle a été appréhendé et, est actuellement détenu dans un lieu militaire sécurisé”, a précisé ledit communiqué qui ajoute que la recherche de Badjie et de l’adjudant de classe 2 Lamin Jadama se poursuit.
 
Pour rappel, le gouvernement avait annoncé précédemment avoir arrêté quatre soldats, dont le chef présumé du coup d’État, le caporal suppléant Sanna Fadera qui est entre les mains des enquêteurs en compagnie de ses complices.
 
Dans une interview à la BBC, Alia Fadera, sa sœur aînée, a déclaré qu'il n’aurait pas pu comploter un coup d’État, car il n'était qu’un médecin dans la marine, sans accès aux armes ni influence dans l’armée. « Depuis l'arrestation de mon frère, nous n’avons pas eu de nouvelles de lui et nous sommes inquiets », a-t-elle déclaré. Madame Fadera a déclaré que l’armée avait détenu son frère sur son lieu de travail, dans la capitale Banjul, avant de l’emmener dans leur village de Kiang Nema, à 155 km (96 miles) de là.  « Sa maison et sa ferme ont été fouillées par les militaires, mais aucune arme n’a été trouvée », a-t-elle ajouté.
 
Madame Fadera a déclaré que son frère avait vécu dans le village avec sa femme et ses quatre enfants qui ont été dévastés par les allégations portées contre lui. Il se rendait quotidiennement au travail et en revenait et dirigeait une ferme de reptiles pendant son temps libre.  « Tout le village est surpris et quand le camion militaire est arrivé, la plupart des villageois sont sortis pour voir ce qui se passait. J'appelle les autorités à libérer mon frère », a déclaré Mme Fadera. Deux autres officiers ont été arrêtés au cours du week-end, a indiqué le gouvernement. Ce qui porte à sept le nombre des arrestations liées au complot présumé. Aucun des accusés n'a encore été inculpé devant le tribunal. Les derniers officiers arrêtés sont le capitaine Ebrima Baldeh de l'unité de renseignement militaire et le lieutenant Omar Colley du premier bataillon d’infanterie. 
 
Pour maintenir les forces étrangères
 
Des arrestations qui ne convainquent point Lamin Korr, un officier de l’armée gambienne établi aux États-Unis, «  Je suis curieux de savoir quelles sont les armes trouvées entre les mains de ces hommes qui n’ont pas accès à certaines informations pour préparer un coup d’Etat militaire. À mon avis, c’est le coup de bluff de l’ancien président Yaya JAMMEH, annonçant son retour qui a installé toute cette peur autour de Adama BARROW qui démontre que son pouvoir n’existe que par la présence des soldats de l’Écomig », soupçonne l’ancien officier gambien. Pour l’opposant Madi Jobarteh, depuis l'annonce de cette présumée tentative de coup d'État, les citoyens n'ont vu aucun mouvement de troupes indiquant une situation anormale comme il sied à un coup d'État. « Il n'y a eu aucune annonce de couvre-feu et aucun point de contrôle spécial pour signaler d'éventuelles activités subversives imminentes. Au contraire, le gouvernement et les citoyens continuent leurs affaires et la vie comme d'habitude. Par conséquent, quel genre de tentative de coup d'État est-ce ? Ce coup est-il vrai ou faux », s’interroge cet acteur politique. Il a par ailleurs lancé un appel : «  J’invite tous les partis politiques à se lever et à dénoncer la violation des droits de Momodou Sabally en gardant à l'esprit que si cela pouvait être fait à Sabally aujourd'hui, cela pourrait également arriver à d'autres politiciens un autre jour bientôt. Nous avons déjà été témoins des infractions contre le Dr Ismaila Ceesay en 2018, et contre d'autres politiciens et citoyens comme moi en 2020. »
 
 
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