
Dans une interview accordée au journal Enquête, Pape Samba Mboup a officiellement annoncé sa retraite politique : « Je voudrais enfin, si vous le permettez, profiter de l’occasion pour annoncer ma retraite politique,» a-t-il chez nos confrères. À plus de 80 ans, après avoir surmonté un accident vasculaire cérébral, Mboup se retire de la scène politique.
Chef du protocole d’Abdoulaye Wade de 1988 à 2012, Pape Samba Mboup a connu un parcours semé d’embûches. Ancien instituteur de formation, il a servi pendant 20 ans dans l’enseignement avant de quitter ce domaine en raison de problèmes personnels. En 1987, il entame un périple vers la Côte d’Ivoire, invité par son ami Loum Diagne, où il rencontre des figures emblématiques comme Thomas Sankara et Norbert Zongo. Son engagement au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) débute en 1988, après avoir défendu le parti sans être initialement intéressé par la politique. Fasciné par Abdoulaye Wade, Mboup assiste à son premier meeting en 1988.
Mboup a été arrêté plusieurs fois pour son engagement politique, notamment lors des élections de 1988. Il raconte avoir été désigné chef de chambre en prison, son premier « grade » politique. Proche de Wade, Mboup est nommé chef du protocole, un poste qu’il occupera jusqu’en 2000. Il évoque aussi ses voyages aux côtés de Wade, notamment un incident d’avion en route pour La Mecque.
Durant ses années au pouvoir, Mboup souligne l’honnêteté et l’humilité de Wade. Malgré des désaccords occasionnels, Wade reconnaissait ses erreurs et revenait sur ses décisions. Mboup critique également Karim Wade pour avoir créé la Génération du Concret, une structure parallèle au sein du PDS, ce qui, selon lui, n’était pas intelligent.
"C'est un homme honnête, un grand intellectuel. Wade était un homme qui sait reconnaitre ses erreurs. Il est souvent arrivé que l'on soit en désaccord sur des questions, parce que moi je lui disais toujours la vérité. Mais après réflexion, quand il se rend compte que j’avais raison, il a l'humilité de revenir et de te dire tu avais raison. Aussi, il est profondément sénégalais ; le pouvoir ne l’a pas changé. Il aimait aller voir les gens, aller dans les baptêmes, dans les funérailles, partout. C'est pourquoi il avait cette relation particulière avec les Sénégalais qui l’aiment beaucoup. Ils se sont débarrassés de lui simplement parce qu’on leur a dit qu'il veut mettre son fils. Malheureusement, notre communication n'était pas bonne. Les gens ont laissé faire. "
Concernant Idrissa Seck, Mboup pense que Seck a été trompé par Macky Sall, ce qui a conduit à son faible score aux dernières élections présidentielles. Mboup accuse Macky Sall de trahisons répétées envers ses alliés, ce qui, selon lui, fait partie de son ADN politique.
Mboup aborde également la polémique autour de la création du poste de vice-président en 2011, précisant que Wade souhaitait en fait nommer une femme. Il reste discret sur l’identité de la personne envisagée.
Pape Samba Mboup conclut en réaffirmant sa décision de se retirer de la politique militante. Tout en restant un citoyen engagé, il se contentera désormais de donner son avis sur des sujets divers sans s’impliquer activement dans la vie des partis politiques.
Chef du protocole d’Abdoulaye Wade de 1988 à 2012, Pape Samba Mboup a connu un parcours semé d’embûches. Ancien instituteur de formation, il a servi pendant 20 ans dans l’enseignement avant de quitter ce domaine en raison de problèmes personnels. En 1987, il entame un périple vers la Côte d’Ivoire, invité par son ami Loum Diagne, où il rencontre des figures emblématiques comme Thomas Sankara et Norbert Zongo. Son engagement au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) débute en 1988, après avoir défendu le parti sans être initialement intéressé par la politique. Fasciné par Abdoulaye Wade, Mboup assiste à son premier meeting en 1988.
Mboup a été arrêté plusieurs fois pour son engagement politique, notamment lors des élections de 1988. Il raconte avoir été désigné chef de chambre en prison, son premier « grade » politique. Proche de Wade, Mboup est nommé chef du protocole, un poste qu’il occupera jusqu’en 2000. Il évoque aussi ses voyages aux côtés de Wade, notamment un incident d’avion en route pour La Mecque.
Durant ses années au pouvoir, Mboup souligne l’honnêteté et l’humilité de Wade. Malgré des désaccords occasionnels, Wade reconnaissait ses erreurs et revenait sur ses décisions. Mboup critique également Karim Wade pour avoir créé la Génération du Concret, une structure parallèle au sein du PDS, ce qui, selon lui, n’était pas intelligent.
"C'est un homme honnête, un grand intellectuel. Wade était un homme qui sait reconnaitre ses erreurs. Il est souvent arrivé que l'on soit en désaccord sur des questions, parce que moi je lui disais toujours la vérité. Mais après réflexion, quand il se rend compte que j’avais raison, il a l'humilité de revenir et de te dire tu avais raison. Aussi, il est profondément sénégalais ; le pouvoir ne l’a pas changé. Il aimait aller voir les gens, aller dans les baptêmes, dans les funérailles, partout. C'est pourquoi il avait cette relation particulière avec les Sénégalais qui l’aiment beaucoup. Ils se sont débarrassés de lui simplement parce qu’on leur a dit qu'il veut mettre son fils. Malheureusement, notre communication n'était pas bonne. Les gens ont laissé faire. "
Concernant Idrissa Seck, Mboup pense que Seck a été trompé par Macky Sall, ce qui a conduit à son faible score aux dernières élections présidentielles. Mboup accuse Macky Sall de trahisons répétées envers ses alliés, ce qui, selon lui, fait partie de son ADN politique.
Mboup aborde également la polémique autour de la création du poste de vice-président en 2011, précisant que Wade souhaitait en fait nommer une femme. Il reste discret sur l’identité de la personne envisagée.
Pape Samba Mboup conclut en réaffirmant sa décision de se retirer de la politique militante. Tout en restant un citoyen engagé, il se contentera désormais de donner son avis sur des sujets divers sans s’impliquer activement dans la vie des partis politiques.