La Cour suprême israélienne se penchera, d’ici au 8 avril, sur cinq recours déposés contre la décision du gouvernement de limoger Ronen Bar, le chef du Shin Bet. Cette révocation surprise, annoncée par Benyamin Netanyahu le 16 mars et validée par son gouvernement dans la nuit du 20 au 21 mars, a déclenché une vive controverse, illustrant la crise institutionnelle qui secoue Israël.
Quatre des recours émanent de partis d’opposition, tandis que le cinquième a été déposé par l’ONG Mouvement pour un gouvernement de qualité, qui dénonce une « décision illégale (…) posant un vrai risque pour la sécurité nationale ». La procureure générale Gali Baharav-Miara, de son côté, a interdit au Premier ministre de nommer un remplaçant à Ronen Bar, ce à quoi Benyamin Netanyahu a immédiatement répliqué sur X : « C’est le gouvernement qui décide qui sera le chef du Shin Bet. »
L’éviction de Ronen Bar intervient dans un contexte particulièrement tendu. Le 4 mars, le Shin Bet a publié une enquête interne sur les failles sécuritaires ayant conduit aux attaques du 7 octobre 2023. Ce rapport met en cause la stratégie gouvernementale, affirmant que la politique d’apaisement vis-à-vis du Hamas a permis à l’organisation islamiste de se renforcer.
Des accusations explosives
Dans une lettre rendue publique le 20 mars, Ronen Bar fait référence au « Qatargate », une affaire où trois proches de Benyamin Netanyahu sont accusés d’avoir reçu des fonds du Qatar, pays soutenant le Hamas. La procureure générale a ouvert une enquête sur cette affaire, qui fragilise encore davantage le Premier ministre.
Le limogeage de Ronen Bar a déclenché une vague de manifestations. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Jérusalem et devant la Knesset pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une tentative de Netanyahu d’écarter un contre-pouvoir clé. Le président Isaac Herzog a pris la parole pour exprimer son inquiétude face aux « initiatives controversées » qui divisent la nation.
Un calcul politique ?
Benyamin Netanyahu est sous le feu des critiques, accusé d’avoir relancé la guerre à Gaza pour des motifs politiques. Le 18 mars, il a rompu la trêve et ordonné de nouvelles frappes, causant la mort d’au moins 470 personnes. Cette décision a suscité des manifestations, où les protestataires l’accusent de sacrifier les otages israéliens détenus à Gaza pour satisfaire son électorat d’extrême droite.
En parallèle, Netanyahu fait face à des démêlés judiciaires. Il est jugé depuis décembre 2023 pour corruption, fraude et abus de confiance. Selon un sondage de la chaîne 12, 51 % des Israéliens désapprouvent le limogeage de Ronen Bar, vu comme un rempart face aux dérives du gouvernement.
Alors que la Cour suprême s’apprête à examiner les recours contre cette révocation, la tension politique en Israël ne cesse de monter, alimentant un climat d’incertitude sur l’avenir du pays.
Quatre des recours émanent de partis d’opposition, tandis que le cinquième a été déposé par l’ONG Mouvement pour un gouvernement de qualité, qui dénonce une « décision illégale (…) posant un vrai risque pour la sécurité nationale ». La procureure générale Gali Baharav-Miara, de son côté, a interdit au Premier ministre de nommer un remplaçant à Ronen Bar, ce à quoi Benyamin Netanyahu a immédiatement répliqué sur X : « C’est le gouvernement qui décide qui sera le chef du Shin Bet. »
L’éviction de Ronen Bar intervient dans un contexte particulièrement tendu. Le 4 mars, le Shin Bet a publié une enquête interne sur les failles sécuritaires ayant conduit aux attaques du 7 octobre 2023. Ce rapport met en cause la stratégie gouvernementale, affirmant que la politique d’apaisement vis-à-vis du Hamas a permis à l’organisation islamiste de se renforcer.
Des accusations explosives
Dans une lettre rendue publique le 20 mars, Ronen Bar fait référence au « Qatargate », une affaire où trois proches de Benyamin Netanyahu sont accusés d’avoir reçu des fonds du Qatar, pays soutenant le Hamas. La procureure générale a ouvert une enquête sur cette affaire, qui fragilise encore davantage le Premier ministre.
Le limogeage de Ronen Bar a déclenché une vague de manifestations. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Jérusalem et devant la Knesset pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une tentative de Netanyahu d’écarter un contre-pouvoir clé. Le président Isaac Herzog a pris la parole pour exprimer son inquiétude face aux « initiatives controversées » qui divisent la nation.
Un calcul politique ?
Benyamin Netanyahu est sous le feu des critiques, accusé d’avoir relancé la guerre à Gaza pour des motifs politiques. Le 18 mars, il a rompu la trêve et ordonné de nouvelles frappes, causant la mort d’au moins 470 personnes. Cette décision a suscité des manifestations, où les protestataires l’accusent de sacrifier les otages israéliens détenus à Gaza pour satisfaire son électorat d’extrême droite.
En parallèle, Netanyahu fait face à des démêlés judiciaires. Il est jugé depuis décembre 2023 pour corruption, fraude et abus de confiance. Selon un sondage de la chaîne 12, 51 % des Israéliens désapprouvent le limogeage de Ronen Bar, vu comme un rempart face aux dérives du gouvernement.
Alors que la Cour suprême s’apprête à examiner les recours contre cette révocation, la tension politique en Israël ne cesse de monter, alimentant un climat d’incertitude sur l’avenir du pays.