Le Sénégal a célébré ce 1er décembre 2024 le 80ᵉ anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, un événement tragique survenu à l’aube du 1er décembre 1944. Sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, cette commémoration a marqué une étape importante dans le travail de mémoire autour de cet épisode sombre de l’histoire coloniale.
Le professeur Mamadou Diouf, président du Comité pour la Commémoration, a livré un discours poignant rappelant les circonstances de ce drame. Il a retracé l’histoire de ces tirailleurs, recrutés souvent de force dans les colonies africaines, et leur rôle clé dans la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale. "Les tirailleurs sénégalais, bien que victimes de traitements racistes et de privations, ont servi avec courage sur les fronts européens", a-t-il souligné.
Ce massacre, qualifié d’"épouvantable et insupportable" par François Hollande lors d’une reconnaissance officielle en 2014, reste entouré de zones d’ombre. Selon les estimations, entre 300 et 400 tirailleurs ont été tués. Les archives, souvent falsifiées ou inaccessibles, témoignent de la volonté de dissimulation des autorités françaises.
Dans son discours, le professeur Diouf a également mis en lumière les contributions des intellectuels, écrivains, et cinéastes africains à la mémoire de Thiaroye, citant notamment Sembène Ousmane et Léopold Sédar Senghor. "L’histoire doit être racontée à partir de l’Afrique, pour construire une mémoire partagée et édifier les bases de l’intégration africaine", a-t-il déclaré.
Le gouvernement sénégalais, à travers des actions mémorielles et éducatives, entend faire de Thiaroye un symbole de résistance et d’unité africaine. "Il est impératif de briser le silence et de porter un regard lucide sur cet épisode", a conclu le professeur Diouf, appelant à une collaboration franche avec la France pour lever définitivement le voile sur ce massacre.
Le professeur Mamadou Diouf, président du Comité pour la Commémoration, a livré un discours poignant rappelant les circonstances de ce drame. Il a retracé l’histoire de ces tirailleurs, recrutés souvent de force dans les colonies africaines, et leur rôle clé dans la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale. "Les tirailleurs sénégalais, bien que victimes de traitements racistes et de privations, ont servi avec courage sur les fronts européens", a-t-il souligné.
Un massacre dissimulé et des demandes légitimes réprimées
Après leur libération des camps allemands et leur retour en Afrique, ces soldats espéraient des compensations pour leurs services. Regroupés à Thiaroye en attente de leur démobilisation, ils revendiquaient des indemnités, des primes et de meilleures conditions de vie. Mais leur légitime demande a été réprimée dans le sang par les autorités coloniales françaises.Ce massacre, qualifié d’"épouvantable et insupportable" par François Hollande lors d’une reconnaissance officielle en 2014, reste entouré de zones d’ombre. Selon les estimations, entre 300 et 400 tirailleurs ont été tués. Les archives, souvent falsifiées ou inaccessibles, témoignent de la volonté de dissimulation des autorités françaises.
Une rupture dans la mémoire officielle
Le président Bassirou Diomaye Faye, en collaboration avec le Premier ministre Ousmane Sonko, a affirmé une rupture avec les régimes précédents, accusés de silence complice. La commémoration a permis de replacer cet événement dans une perspective panafricaine, honorant les tirailleurs comme des "morts pour l’Afrique et pour l’esprit panafricain".Dans son discours, le professeur Diouf a également mis en lumière les contributions des intellectuels, écrivains, et cinéastes africains à la mémoire de Thiaroye, citant notamment Sembène Ousmane et Léopold Sédar Senghor. "L’histoire doit être racontée à partir de l’Afrique, pour construire une mémoire partagée et édifier les bases de l’intégration africaine", a-t-il déclaré.
Un hommage artistique et institutionnel
La cérémonie s’est déroulée dans plusieurs lieux emblématiques, dont le Musée des Civilisations Noires et le Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. Une exposition au musée des tirailleurs a rendu hommage à ces soldats, tandis qu’un concours de poésie et une prestation artistique de Didier Awadi ont apporté une touche culturelle à cet hommage.Le gouvernement sénégalais, à travers des actions mémorielles et éducatives, entend faire de Thiaroye un symbole de résistance et d’unité africaine. "Il est impératif de briser le silence et de porter un regard lucide sur cet épisode", a conclu le professeur Diouf, appelant à une collaboration franche avec la France pour lever définitivement le voile sur ce massacre.