Il y a près d’un an, le 18 mars 2024, le Dr Cheikh Diallo déclarait dans un entretien accordé à Seneweb : « [Macky Sall] prépare secrètement l’ultime combat : à l’image de Donald Trump, Macky Sall pense légitimement à un retour aux affaires en... 2029, si et seulement si les circonstances s’y prêtent. Il n’aura que 66 ans. C’est pour cette raison stratégique que les rênes de l’APR ne sont pas confiées à Amadou Ba ». Cette analyse, qui laissait entrevoir une ambition de retour au pouvoir savamment orchestrée, semble aujourd’hui bien loin de la réalité.
Certes, Macky Sall caresse encore l’espoir d’un come-back. Il a été tête de liste aux dernières élections législatives et reste président de son parti, l’Alliance pour la République (APR). Mais son retour à la présidence du Sénégal apparaît non seulement hypothétique, mais carrément chimérique, voire indésirable.
Son bilan, souvent vanté pour ses avancées économiques et ses réalisations en matière d’infrastructures, pouvait autrefois plaider en sa faveur. Cependant, ce tableau matériel flatteur est aujourd’hui terni par un bilan immatériel désastreux, marqué par une gouvernance opaque et des dérives autoritaires. Pis encore, les chiffres économiques, jadis mis en avant, ont été sérieusement remis en question.
Le rapport d’audit de la Cour des comptes a jeté une lumière crue sur ces zones d’ombre, révélant des comptes trafiqués et des irrégularités flagrantes dans la gestion des finances publiques. Ces conclusions ont été récemment corroborées par le Fonds monétaire international (FMI), dont Edward Gemayel, un haut responsable, a confirmé les dysfonctionnements structurels et les données biaisées. Ce double coup porté à sa crédibilité économique achève de fragiliser l’héritage qu’il espérait brandir pour justifier un retour.
Dans ce contexte, imaginer que les Sénégalais, sauf à verser dans un masochisme collectif, lui confieraient à nouveau les rênes du pays relève de l’absurde. D’autant que son dernier acte politique avant de quitter le pouvoir reste gravé dans les mémoires comme une catastrophe : le report de l’élection présidentielle, annoncé à quelques heures de l’ouverture officielle de la campagne, a plongé le pays dans une crise sans précédent. Ce coup de poker raté a déclenché des manifestations violentes, coûtant la vie à au moins trois personnes, selon les bilans officiels.
Il me semble qu'il est temps de tourner définitivement la page Macky Sall, comme celle naguère d’Abdou Diouf et d’Abdoulaye Wade. Le Sénégal a besoin de sortir de cette tenaille toxique Ousmane Sonko-Macky Sall. Il a besoin d’une opposition crédible pour faire contrepoids au pouvoir en place et porter une vision d’avenir. Pour l’heure, Thierno Alassane Sall semble endosser ce rôle avec panache et constance, se positionnant comme une alternative sérieuse face à l’hégémonie actuelle.
Macky Sall, lui, appartient au passé – un passé que le pays ne peut se permettre de revivre.
Adama NDIAYE
Certes, Macky Sall caresse encore l’espoir d’un come-back. Il a été tête de liste aux dernières élections législatives et reste président de son parti, l’Alliance pour la République (APR). Mais son retour à la présidence du Sénégal apparaît non seulement hypothétique, mais carrément chimérique, voire indésirable.
Son bilan, souvent vanté pour ses avancées économiques et ses réalisations en matière d’infrastructures, pouvait autrefois plaider en sa faveur. Cependant, ce tableau matériel flatteur est aujourd’hui terni par un bilan immatériel désastreux, marqué par une gouvernance opaque et des dérives autoritaires. Pis encore, les chiffres économiques, jadis mis en avant, ont été sérieusement remis en question.
Le rapport d’audit de la Cour des comptes a jeté une lumière crue sur ces zones d’ombre, révélant des comptes trafiqués et des irrégularités flagrantes dans la gestion des finances publiques. Ces conclusions ont été récemment corroborées par le Fonds monétaire international (FMI), dont Edward Gemayel, un haut responsable, a confirmé les dysfonctionnements structurels et les données biaisées. Ce double coup porté à sa crédibilité économique achève de fragiliser l’héritage qu’il espérait brandir pour justifier un retour.
Dans ce contexte, imaginer que les Sénégalais, sauf à verser dans un masochisme collectif, lui confieraient à nouveau les rênes du pays relève de l’absurde. D’autant que son dernier acte politique avant de quitter le pouvoir reste gravé dans les mémoires comme une catastrophe : le report de l’élection présidentielle, annoncé à quelques heures de l’ouverture officielle de la campagne, a plongé le pays dans une crise sans précédent. Ce coup de poker raté a déclenché des manifestations violentes, coûtant la vie à au moins trois personnes, selon les bilans officiels.
Il me semble qu'il est temps de tourner définitivement la page Macky Sall, comme celle naguère d’Abdou Diouf et d’Abdoulaye Wade. Le Sénégal a besoin de sortir de cette tenaille toxique Ousmane Sonko-Macky Sall. Il a besoin d’une opposition crédible pour faire contrepoids au pouvoir en place et porter une vision d’avenir. Pour l’heure, Thierno Alassane Sall semble endosser ce rôle avec panache et constance, se positionnant comme une alternative sérieuse face à l’hégémonie actuelle.
Macky Sall, lui, appartient au passé – un passé que le pays ne peut se permettre de revivre.
Adama NDIAYE