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"La justice sera appliquée sans compromission" : Me Diockou défend les réformes judiciaires

Mercredi 5 Février 2025

Brillant avocat au Barreau de Paris, natif de la Casamance, membre de la coalition « Diomaye Président » et ancien conseiller juridique à la présidence de la République (2010-2012), Me Pape Mamaille Diockou se livre à une analyse des premiers mois du duo Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko, tout en abordant des questions d’actualité.


 

Bonjour Me Diockou. Un réel plaisir de vous rencontrer à Paris. Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. On sait que vous êtes un avocat inscrit au Barreau de Paris. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre trajectoire professionnelle et politique ?

Merci de m’accueillir. Mon parcours en tant qu’avocat au Barreau de Paris et ancien conseiller juridique auprès du président Abdoulaye Wade (2010-2012), ainsi que mon engagement politique en tant que président de SENEGAL NAFA, m’ont permis de développer une expertise approfondie sur les enjeux économiques, socio-politiques et juridiques.

Depuis le début des années 2000, je me consacre à un modèle de gouvernance fondé sur la transparence, la solidarité et la souveraineté. Cette conviction m’a poussé à soutenir le projet porté par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Aujourd’hui, mon action continue en appui aux réformes actuelles et futures.

Vous avez été très visible sur les plateaux télévisés entre 2021 et 2024, où vous défendiez les idées du duo Sonko-Diomaye. Depuis l’élection présidentielle, on vous voit moins. Êtes-vous en "exil négocié" à Paris ? (rires)

(Rires) Non, je ne suis pas en exil ! Mon engagement reste intact, mais il a pris une autre forme.

Il est important de comprendre que l’action politique ne se limite pas aux médias. Je travaille désormais en coulisses pour soutenir les politiques publiques mises en place par notre gouvernement. Avec mon mouvement, nous collaborons avec les cadres pour rester une force de proposition au sein de la coalition.

La transformation structurelle du Sénégal, notamment avec la vision 2050, nécessite un travail de fond. En tant qu’acteur politique, il est crucial de se concentrer sur l’essentiel et d’accompagner les réformes avec rigueur.

Après la victoire présidentielle du 24 mars et les législatives du 17 novembre 2024, le pouvoir en place dispose de tous les leviers. Quelle est votre analyse des 10 premiers mois du duo Diomaye-Sonko ?

En dix mois, le Sénégal a amorcé des réformes majeures, notamment en matière de transparence dans la gestion publique et de souveraineté économique. La réforme du code des marchés publics et la rationalisation des dépenses de l’État traduisent la volonté de rupture du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

Par exemple, la circulaire du 22 janvier 2025, qui réglemente les missions à l’étranger, ainsi que les assises des administrateurs publics, sont des avancées significatives. Cependant, des défis restent à relever, notamment concernant l’emploi et le coût de la vie.

La trajectoire est claire : industrialiser le pays, territorialiser les politiques publiques, et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions.

Que pensez-vous du référentiel « Sénégal Vision 2050 » ?

C’est un projet ambitieux, axé sur trois piliers fondamentaux :

L’industrialisation pour créer des emplois et réduire les inégalités territoriales.
L’autosuffisance énergétique, avec une exploitation optimale des ressources en gaz et pétrole. L’amélioration de la gouvernance, grâce à une transparence accrue.
Toutefois, la mobilisation des ressources et un suivi rigoureux seront essentiels pour garantir le succès de cette vision à long terme.

Votre gouvernement a promis une rupture. Pourquoi alors maintenir en poste plusieurs DG, PCA et DAGE nommés par l’ancien régime ?

La transformation d’un État nécessite du temps. L’objectif n’est pas de changer les visages, mais de s’assurer que les compétences en place répondent aux nouvelles exigences de gouvernance.

Là où un changement est nécessaire, le président et le Premier ministre agiront de manière méthodique et réfléchie.

La reddition des comptes a débuté avec la création du Pool judiciaire financier. Quels résultats peut-on espérer ?

La reddition des comptes est une exigence des Sénégalais. Cependant, sanctionner le passé ne suffit pas. Il est crucial de mettre en place des mécanismes préventifs et durables pour éviter la répétition des erreurs.

Le Pool judiciaire financier est un outil important, mais il doit être complété par des organes de contrôle autonomes et une digitalisation accrue des procédures.

Depuis quelques mois, on entend dire que "l’argent ne circule plus". Comment expliquez-vous cela ?

La situation actuelle découle de choix économiques passés, qui ont conduit à un endettement élevé. Aujourd’hui, des mesures sont prises pour réduire les dépenses non prioritaires et rééquilibrer les finances publiques.

Concernant le chômage et l’émigration irrégulière, ces phénomènes reflètent des défis structurels qui nécessitent une transformation profonde de l’économie.

Votre mot de la fin ?

Je tiens à saluer le travail remarquable de la jeunesse sénégalaise, notamment dans les régions périphériques. Le Sénégal a un potentiel immense, et je reste convaincu que la vision 2050 posera les bases d’un développement inclusif et durable.

Merci au Groupe Alkuma pour cette initiative et bon séjour en France. Vous êtes un exemple de réussite pour Tambacounda et toute la région orientale.
exclusif net

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